COLLABORATION SPÉCIALE

 

Quelques jours plus tard, la vie normale a repris son cours.

 

Jonathan David est de retour en France où il a marqué un doublé pour Lille à Monaco vendredi soir. Ses coéquipiers ont aussi quitté Edmonton en vitesse mercredi pour rejoindre leurs clubs respectifs sur la planète.

 

Tout ça après la soirée la plus mémorable de l’histoire du sport au pays.

 

Une soirée qui prend des allures de rêve plus les journées passent. Ce n’en était pourtant pas un. Le nouveau classement de la FIFA le confirme, plaçant le Canada 40e au monde.

 

À nous tous

 

La nature démographique du Canada et ses performances sur le terrain ont poussé bien des gens à se choisir une autre équipe sur la scène internationale.

 

Plusieurs (comme moi) avaient simplement à se retourner vers le pays de leurs parents immigrants pour s’identifier fièrement à une équipe nationale. Pour d’autres, la couleur du maillot ou la nationalité de leur joueur préféré pouvait dicter leur allégeance.

 

D’un bout à l’autre du pays, les amateurs de ballon rond ont maintenant une équipe, des résultats et des moments inoubliables dont ils peuvent être fiers en tant que Canadiens.

 

Tout court

 

Les résultats de la dernière semaine ont fait tomber trois idées préconçues sur le soccer au nord du 60e.

 

L’intérêt n’est pas suffisant : il y aura toujours des gens pour faire des comparaisons déraisonnables avec le hockey. Il faudrait cependant être de mauvaise foi pour ignorer les 100 000 billets vendus pour deux matchs joués sous le point de congélation à Edmonton. Lorsque le produit sur le terrain est de qualité et que le message véhiculé parle aux Canadiens, l’intérêt y est.

 

Le Canada n’a pas de niveau :  les Canadiens ont non seulement les habiletés pour atteindre la Coupe du Monde, ils ont ce qu’il faut pur surprendre bien des équipes rendues au Qatar et possiblement sortir de leur groupe.

 

Une belle activité estivale : au Canada, on a assigné les sports à leurs cases (saisons) « respectives ». Le positionnement de Tim Horton’s dans le paysage sportif au pays en est un exemple parfait. L’hiver, c’est le hockey. L’été, le soccer. La victoire contre le Mexique est précieuse, car elle ne colle pas à l’étiquette de sport d’été. Avec des joueurs qui sautent dans un banc de neige pour célébrer un but, on peut parler de sport tout court.

 

Régler ses comptes

 

Souhaitons aussi que les émotions de la dernière semaine nourrissent l’ambiance entourant la finale de Championnat canadien. Le CF Montréal et le Toronto FC ont bien des comptes à régler dimanche au Stade Saputo.

 

Les visiteurs voudront venger leur défaite de 2019, alors que Clément Diop avait joué les héros en finale lors de la séance de tirs au but à Toronto. Le TFC voudra également mettre un peu de lustre à une saison désastreuse où ils n’ont gagné que 6 de leurs 34 matchs de MLS.

 

Chez les Montréalais, c’est l’exclusion des séries et la dernière rencontre entre les deux clubs qu’on voudra venger. Le 23 octobre, Jozy Altidore a privé les hommes de Wilfried Nancy d’une victoire avec un but sur le dernier coup de pied du match.

 

À la base, il y a toujours une ambiance particulière pour les matchs de Championnat canadien à Montréal. Souhaitons qu’une rencontre infructueuse entre la direction et les Ultras lundi dernier n’ait pas miné l’enthousiasme des autres supporters.

 

Je m’explique toujours très mal la stratégie derrière de cette rencontre qui visait une réouverture précipitée de la section 132 (fermée depuis le 8 septembre).

 

Un des nombreux dossiers extra-sportifs à suivre dans l’entre-saison.