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« Le meilleur marketing, c'est le succès » - Samuel Piette

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La transformation en profondeur réalisée au sein du CF Montréal a rapporté de façon magistrale en 2022, alors que le onze montréalais s'amène en éliminatoires en représentant l'une des plus grandes menaces de la MLS.

À six jours d'accueillir l'Orlando City SC au Stade Saputo, l'un des grands meneurs du club, le Québécois Samuel Piette, était de passage à L'Antichambre lundi afin de discuter de tout le chemin parcouru ces derniers mois.

« Le point le plus important a été la continuité, la stabilité, a d'abord fait valoir l'athlète âgé de 27 ans. Le fait que Wilfried Nancy soit revenu avec son staff, on a créé de bonnes fondations avec à peu près le même groupe de joueurs et un système sensiblement pareil. En 2021, on est passés à quelques points d'une place en éliminatoires. C'est justement contre Orlando, ce fameux dernier match.

« Il y avait des choses à corriger (par rapport à la saison dernière), et ç'a été corrigé. On a maintenant une chance de se rattraper dimanche prochain. »

Piette assure que ses coéquipiers prennent fierté à ne pas trop s'enflammer malgré les succès irrésistibles obtenus lors des 34 matchs du calendrier régulier. En ce sens, l'humilité est un trait de caractère fort dans le vestiaire.

« Oui, on entame les éliminatoires cette semaine. Mais pour nous, l'idée est de voir ce match contre n'importe quel autre. On affronte un club de la MLS en ayant remporté plusieurs matchs d'affilée. L'enjeu est plus grand, mais notre philosophie est de prendre ça un match à la fois. Ça ne sert à rien de se projeter trop loin, comme à la Coupe MLS par exemple. »

Ce n'est toutefois pas une raison pour s'empêcher de rêver à une première finale MLS dans l'histoire du club, qui s'est greffé au circuit Garber en 2012.

« La finale est accessible pour nous, cette année, a martelé Piette. Je pense qu'on a prouvé au reste de la ligue, à nous-mêmes et à notre ville, à nos partisans que c'est faisable. En même temps, il ne faut pas regarder trop loin pour ne pas se brûler. On commence par Orlando, et si on gagne ce match, on rejouera à la maison, ce qui est une bonne chose. »

Pas de gros égos dans le vestiaire

Le milieu défensif a affirmé être conscient de la perception provenant de l'extérieur selon laquelle le CFM mise sur un effectif moins bien nanti que certaines des autres puissances de la ligue. Toutefois, il refuse d'en faire tout un plat.

« Je pense que le groupe qu'on a, au niveau du vestiaire, de la chimie, de la cohésion, c'est super important. On est tous sur la même page et on n'a pas de gros égos. Mais on a quand même de la qualité en Victor Wanyama et Djordje Mihailovic, qui vient de se faire vendre à un club des Pays-Bas. Il commencer à retrouver l'erre d'aller qu'il avait en début de saison. On peut penser aussi à Romell Quioto et Kei Kamara. Dans son cas, personne ne se serait imaginé que sa contribution serait aussi importante. »

« En tant que leader et de capitaine, c'est de prôner cette humilité qu'on a. Le fait qu'on ne mise pas sur des éléments de grande qualité selon la perception des gens, il faut s'en remettre à du travail acharné. Ce sont les valeurs du club, celles du Québec, de jouer pour la communauté et pour nous-mêmes », a-t-il poursuivi sur le même sujet.

Est-ce que ce manque perçu de qualité au sein de l'effectif montréalais est ce qui explique que certains entretiennent encore des doutes, même après un superbe bilan de 20 victoires, 5 nuls et 9 défaites?

« Sans dire qu'on est sous-estimés, je pense qu'on ne nous reconnaît autant qu'il le faudrait. Est-ce parce qu'on est un club canadien, le seul club francophone? On dirait qu'on a souvent été les mal-aimés de la MLS. Est-ce parce qu'on forme un petit marché? Je pense qu'on prouve qu'on est un club à prendre au sérieux. Il y a eu du changement sur le terrain et dans les bureaux. Ç'a fait grandement du bien à tout le monde. »

« Le meilleur marketing est le succès, donc on en profite en ce moment, a-t-il sagement fait remarquer. On surfe sur la vague, et on espère étirer ça jusqu'au 5 novembre. »