La mauvaise nouvelle? Le CF Montréal vient de jouer le pire de ses cinq matchs au Stade Saputo contre Nashvile.

 

La bonne? Les hommes de Wilfried Nancy peuvent rapidement se remettre de cette défaite de 1-0 avec un déplacement à Orlando mercredi soir.

 

Pour le XI montréalais, comme pour ses adversaires directs dans l’Est, la marge d’erreur est faible et lever le pied pourrait être fatal à l’approche du dernier tiers de la saison.

 

Quel étage?

 

Après 23 matchs, le CF Montréal peut être satisfait d’avoir une équipe compétitive dans la course aux séries.

 

Avec quatre mois passés en Floride, des blessures ou suspensions plus nombreuses qu’on l’aurait souhaité et un recrutement estival timide, le scénario aurait pu être beaucoup plus sombre.
 

Le CF Montréal se trouve dans un ascenseur qui continuera de monter et descendre jusqu’à la dernière journée. Reste à savoir à quel étage il s’arrêtera.

 

Avec quatre maigres points qui séparent la 5e de la 9e place, Montréal (7e) est au cœur de la course. Il doit toutefois se méfier des faux sentiments de sécurité. L’effectif actuel laisse place à l’espoir, pas aux relâchements.

 

Contraste frappant

 

Face à Nashville, Bjorn Johnsen a eu son 10e départ de la saison. Tout le monde s’entend pour dire qu’il a le profil parfait pour s’affirmer en MLS. L’opinion de ceux qui le côtoient semble aussi unanime. C’est un bon gars et il la volonté de s’améliorer.

 

Un discours refuge qui commence drôlement à ressembler au « il travaille fort » qu’on utilisait pour décrire les performances de Maxi Urruti en 2019-2020. Olivier Renard a certainement vu quelque chose d’intéressant pour amener Johnsen à Montréal. Malheureusement, il est le joueur le plus frustrant de la saison et on attend toujours de voir la même chose que Renard sur un terrain de MLS.

 

Samedi soir au Stade Saputo, le contraste était frappant.

 

D’un côté, les visiteurs comptaient sur un C.J. Sapong très combatif qui utilisait son gabarit pour bousculer la défense montréalaise.

 

De l’autre, un attaquant timide sans grande présence physique malgré ses 6’5 et une bonne pointe de vitesse. Non seulement Johnsen n’a pas marqué dans 19 de ses 20 présences cette saison, il n’embête tout simplement pas les défenses adverses.

 

Sans une amélioration marquée chez l’international norvégien, Romell Quioto est mieux d’avoir des épaules solides pour porter le fardeau offensif qui l’attend sur la fin de saison.

 

En ce sens, la présence de Quioto dès le départ à Orlando est presque une obligation. Même s’il n’a pas plus d’un mi-temps dans les jambes, mieux vaut voir le Hondurien donner le ton qu’essayer d’insuffler de l’énergie à une attaque qui manque de punch.

 

Mince

 

Le retour de Rudy Camacho sera aussi le bienvenu mercredi.

 

Au milieu et en attaque, Wilfried Nancy a une belle profondeur sous la main. En défense, c’est plus mince. Joel Waterman peut y faire un travail honnête, mais les responsabilités qu’on lui a conférées face à Nashville dépassent ses capacités pour le moment.

 

La stabilité sera clée dans la quête d’une place en séries. Les nombreuses suspensions des deux derniers mois seront à éviter et Nancy croisera les doigts pour que Miller, Camacho et Struna soient en santé.

 

Vu cette précarité, on se demande encore pourquoi les responsables de Bologne ont décidé de rappeler Luis Binks de son prêt en juin. À ce stade-ci de la saison, l’Anglais aurait été un pilier du XI Montréalais. Il est plutôt sur le banc en Italie où il n’a toujours pas foulé le terrain en trois matchs de Serie A.

 

Je ne vois toujours pas qui profite de cette décision aussi inexplicable qu’elle était inattendue.