Le CF Montréal joue son match le plus important de la saison vendredi au Stade Saputo. Pour l’occasion, c’est le Toronto FC qui sera de passage dans la Métropole.

 

Sur le terrain comme dans les estrades, l’enjeu est important.

 

À l’assaut

 

Le Toronto FC est une équipe en perdition.

 

Un changement d’entraîneur en juillet n’a pas eu l’effet escompté. Les Torontois ont perdu leurs trois derniers matchs et n’ont gagné qu’une seule de leurs neuf dernières rencontres. Ajoutez à ça la pire fiche défensive de toute la ligue avec 44 buts encaissés et le portrait est plus que sombre.

Voilà pourquoi le CF Montréal doit passer en mode Mike Tyson et tenter d’ébranler les visiteurs d’entrée de jeu.

 

Le TFC aura comme objectif de casser le rythme du match et faire taire la foule. Il revient au XI montréalais de la garder sur le bout de son siège dès le coup d’envoi.

 

Renouer avec sa forteresse

 

Montréal n’a perdu que deux de ses neuf derniers matchs dans la Métropole. En 2021 au Stade Saputo, il est invaincu en trois sorties. Avec une victoire face aux Reds, le mot forteresse retrouverait une raison d’être dans le vocabulaire du XI montréalais.

 

Une raison d’être perdue il y a un bon moment maintenant.

 

Wilfried Nancy est certainement conscient du piège que présente le statut de favori de son équipe. En revanche, il doit aussi embrasser le fait que cette rencontre pourrait être un magnifique tremplin pour s’attirer le soutien du public dans sa quête d’une place en séries.

 

C’est cliché, mais le CF Montréal gagnera à fouler le terrain pour vaincre plutôt que de jouer pour ne pas perdre.

 

Joker de luxe

 

Avant de quitter pour rejoindre son équipe nationale, Romell Quito a, à mon sens, le devoir de contribuer à la cause vendredi.

 

Blessé avec le Honduras à la Gold Cup, Quioto n’a pas joué depuis le 7 juillet. Il a raté les neuf derniers matchs. Qu’il veuille repartir en sélection est tout à fait compréhensible. Pas sans être capable de fouler le terrain pour son club avant par contre.

 

Plus tôt cette semaine, Wilfried Nancy me disait que l’attaquant allait aider son équipe avant de rejoindre le Honduras. Le coach tiendra dans sa manche un joker de luxe avec Quioto sur le banc.

 

Mot du président

 

À la veille de ce choc canadien au Stade Saputo, j’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec Kevin Gilmore.

 

Le président du CF Montréal souhaite augmenter le nombre de rendez-vous du vendredi la saison prochaine. L’objectif? Permettre aux supporters de lancer leurs week-ends au stade avant de vaquer à leurs autres occupations estivales les samedis et dimanches.

 

Interrogé sur le futur d’Olivier Renard, dont l’échéance du contrat reste inconnue, Gilmore a salué le travail de son directeur sportif. Il a également tenu à préciser que « le projet ne fait que commencer » et que l’intention est de travailler « sur une période étendue ».

 

Au niveau du propriétariat maintenant, de nouveaux investisseurs pourraient-ils se joindre au groupe actuel? Fut un temps où il n’y avait ni ouverture ni intérêt. Les choses ont évolué.

 

Les Saputo n’ont toujours pas besoin d’investisseurs pour couvrir leurs frais (la fortune familiale tourne autour des 10 milliards de dollars). Ils sont toutefois disposés à tendre l’oreille aux « partenariats stratégiques qui offriraient des opportunités de croissance ».

 

À défaut de savoir précisément ce qui constituerait un partenariat stratégique aux yeux des Saputo, je retiens qu’ils semblent prêts à ouvrir le cercle familial pour le bien de l’entreprise.

 

Finalement, Kevin Gilmore a précisé que les discussions n’ont toujours pas avancé depuis deux ans en ce qui attrait au stade. On voudrait y apporter des améliorations jugées « critiques » et « essentielles » pour générer les revenus nécessaires pour rester compétitifs avec les autres clubs.

 

Dossier à suivre...