MONTRÉAL – Wilfried Nancy a eu de bons mots cette semaine pour son défenseur Joel Waterman, qui a accepté les fleurs avec humilité et lucidité.

En entrevue à l’émission Melnick in the Afternoon sur les ondes de TSN 690, Nancy a proposé le nom de Waterman lorsqu’on lui a demandé de nommer le joueur qui s’était le plus amélioré cette saison chez le CF Montréal.

« L’année dernière, il est arrivé de la [Canadian Premier League] et il en a arraché un peu, ce qui était tout à fait normal était donné que c’était sa première saison en MLS. Et cette année, honnêtement, je suis plutôt heureux de ses performances. Il a démarré lentement, mais il a été capable d’apprendre et d’appliquer ce qu’il peut faire pour être meilleur. Dans les quatre ou cinq dernières parties, il a été assez bon. »

« Personnellement, je sais que j’ai fait beaucoup de progrès dans mon jeu, a réagi Waterman après l’entraînement de vendredi. C’était le but en quittant la CPL pour la MLS, c’est ce que je voulais faire. Je voulais m’assurer que mon talent, que mes habiletés soient vus au niveau supérieur. » 

« Je savais que je pouvais jouer dans cette ligue, a poursuivi le grand rouquin. J’avais simplement besoin de temps, surtout après une année marquée par une pandémie. Je n’ai pas pu m’entraîner beaucoup l’a dernier, je n’ai jamais trouvé mes marques, ça a été une année perdue. Cette année, j’ai véritablement pu travailler sur les choses que j’avais ciblées. »

Après avoir joué l’entièreté du premier match de la saison contre Toronto, Waterman est tombé dans un rôle de substitut au profit du plus expérimenté Kiki Struna. Mais l’indisponibilité générale du Slovène a ouvert la voie à son coéquipier canadien vers un poste de régulier.

Struna n’ayant pas joué depuis le 27 août, Waterman a débuté les sept derniers matchs dans la charnière centrale du onze montréalais. Sa prochaine titularisation devrait lui permettre de passer le cap des 1500 minutes de jeu cette saison, un contraste énorme avec les 548 minutes obtenues à sa saison recrue.

« Le défi est assurément physique, rapporte Waterman. On vient de jouer sept matchs en septembre et on en a huit autres qui s’en viennent. Jouer à tous les trois jours sans temps de qualité à l’entraînement, sans le temps nécessaire pour récupérer, juste un match après l’autre... Je ne me plains pas et je ne cherche pas d’excuses, mais c’est vrai que c’est taxant physiquement. J’essaie juste de m’assurer que je fais tout ce qu’il faut pour bien récupérer et être prêt pour le prochain test. »

Un meilleur positionnement

Le joueur et l’entraîneur s’entendent aussi sur un point : balle au pied, le jeu de Waterman ne génère pas d’inquiétude. C’est du côté défensif que le joueur de 25 ans affichait la plus grande marge de progrès à son arrivée à Montréal. Et malgré tout ce qui a été accompli dans la dernière année, c’est un aspect sur lequel il a encore des croûtes à manger.  

« Sans la balle, il doit être encore meilleur dans les duels à 1-contre-1, a pris soin de noter Nancy en réponse à la question de TSN. Mais j’ai vu beaucoup d’amélioration de ce côté. »

« Je crois que j’ai surtout amélioré mon positionnement dans son ensemble, suggère Waterman. Où je dois être sur le terrain pour couvrir une passe ou pour contrôler les courses derrière moi tout en restant prêt à foncer si l’action reste devant. Avec tout ça, je crois que me débrouille beaucoup mieux que l’an passé. »

Il assume le fait que son efficacité dans les duels doit être peaufinée – des joueurs vedettes comme Ezequiel Barco et Gustavo Bou ont particulièrement exploité cette faiblesse dans les dernières semaines – mais il croit tout de même avoir grandi « immensément » dans cette facette du jeu.

« Je crois que les gens oublient que je suis seulement devenu un défenseur central il y a deux ans, se permet-il de mentionner. Je l’oublie moi-même parfois. Ça ne se fera pas du jour au lendemain. Ça va prendre un certain temps avant que j’affiche la constance désirée sur le côté défensif de mon jeu. »