C’est sur un des résultats les plus importants de la saison que le CF Montréal a conclu une série éreintante de sept matchs en 21 jours samedi dernier. Une victoire de 2-1 signée Romell Quioto. Le Hondurien a marqué un doublé face à Atlanta United au Stade Saputo.

 

Les célébrations ont toutefois laissé place à la déception en l’espace de 10 minutes, alors qu’il a dû quitter le match à la 65e minute de jeu.

 

Minimum trois semaines

 

Malgré sa blessure, Quioto a pu rejoindre son équipe nationale à l’approche des qualifications pour la Coupe du Monde au Qatar.

 

Arrivé sur place, des examens ont révélé une rechute de la blessure qui l’avait placé sur le carreau plus tôt cette saison. Le personnel médical du Honduras a annoncé une absence d’au moins trois semaines.

 

En club, l’attaquant est sur une lancée exceptionnelle avec 5 buts et 2 passes décisives à ses 5 derniers matchs de MLS. Le CF Montréal, sera privé de son meilleur marqueur pour trois (voire quatre) des six derniers matchs et il n’y a tout simplement pas d’alternative évidente. Des joueurs toujours disponibles, personne n’a marqué plus de 4 buts cette saison chez les Montréalais (Mihailovic/Torres).

 

Deux groupes dans un?

 

C’est aussi un énorme coup sur la tête du Honduras, une équipe qui a tout pour jouer les trouble-fêtes dans l’octogonal. L’absence de Quioto minera sérieusement les chances de sa sélection à domicile face au Costa-Rica et la Jamaïque. Quant au déplacement au Mexique, les attentes étaient déjà basses.

 

Après la prochaine vague de matchs, on pourrait bien se retrouver avec une course à cinq pour les trois accès directs au Qatar (la 4e place donne accès à un barrage intercontinental). Le Honduras, El Salvador et la Jamaïque pourraient déjà ressembler à des équipes larguées en bas de classement.

 

Un cas de figure qui rapprocherait le Canada d’une première Coupe du Monde en 36 ans.

 

Un message pour la CONCACAF

 

Au cours de la prochaine semaine, le Canada se déplace au Mexique (jeudi) et en Jamaïque (dimanche) avant de rentrer à la maison pour affronter le Panama (mercredi). Ces trois rencontres vous seront présentées sur les plateformes de RDS.

 

Le premier de ces trois duels représente de loin le plus grand défi. John Herdman dirait probablement qu’il offre aussi la plus grande opportunité. Surtout avec le retour d’Alphonso Davies qui a raté la victoire face au Salvador en septembre.

 

Fut un temps où on aurait concédé la défaite avant même de se présenter à l’Azteca. Après tout, le Canada n’y a jamais gagné un match. On sent pourtant qu’on se donne droit de rêver comme jamais auparavant. À un match nul du moins.

 

Puisque le Mexique part toujours largement favori à la maison, les points empochés par les visiteurs seront considérés comme de points bonis.

 

Un match nul pour les Canadiens à Mexico enverrait un message fort au reste de la compétition. Ils seraient alors en position idéale pour récolter les 4 pts qu’ils doivent amasser pour confirmer leur place dans le groupe de tête après 6 matchs.

 

Pour y arriver, John Herdman devra de nouveau élaborer un plan de match qui permet de frustrer l’adversaire (et la foule) en début de match, pour ensuite se donner le droit d’attaquer comme son équipe sait bien le faire.

 

C’est précisément ce que Herdman a su faire pour enregistrer un match nul de 1-1 face aux Américains à Nashville.

 

Intriguant

 

Pour deux des trois matchs, les attentes sont plutôt claires. Un point au Mexique serait une grande réussite. À la maison contre le Panama, la victoire est impérative. Ça laisse un match intriguant entre les deux.

 

Quel sera l’état des troupes? Celui du terrain en Jamaïque? Les Canadiens sauront-ils se tenir debout en territoire ennemi comme ils l’ont fait à la maison face au Salvador?

 

Les Reggae Boyz ont une moins bonne équipe que l’Unifolié, mais ils peuvent être dangereux en contre-attaque. Sa capacité, ou non, à s’imposer dans ce genre de déplacement (El Salvador, Panama, Honduras, Costa-Rica) sur la route sera un facteur décisif pour le Canada.

 

C’est ce qui pourrait faire la différence entre un accès direct au Qatar et un match de barrage où il s’agit d’avoir une mauvaise journée au bureau pour que des années de travail s’écroulent comme un château de carte.