À la base, le sport est un divertissement. Les supporters du onze montréalais l’avaient peut-être oublié. On peut les comprendre. Depuis 2017, on était loin du cirque du soleil.

 

Je sais, ce n’est qu’un match. Disputé face à une équipe décimée par les blessures en plus. Mais comme disait Joel Bouchard après le premier match de Cole Caufield avec le Rocket de Laval, « on a le doit d’être contents ».

 

Les troupes de Wilfried Nancy ont offert un bon spectacle et on peut s’en réjouir.

 

Sur la coche :

 

Le premier but de la rencontre était parfaitement représentatif de ce que le CF Montréal se donne comme mission en 2021.

 

On veut prendre l’adversaire à la gorge... Zachary Brault-Guillard a choisi d’attaquer le porteur du ballon plutôt que de se replier en défense.

 

On veut prioriser le collectif plutôt que les stars... Qui aurait mis un 2$ sur un tel but de Toye il y a quelques semaines?

 

On veut éviter la suranalyse en tiers offensif... La magnifique frappe enroulée de Toye a quitté son pied instinctivement.

 

Tout ça après trois minutes de jeu. Difficile de demander mieux pour lancer une nouvelle saison.

Sur ma faim :

 

Dans l’ensemble, Joel Waterman a disputé un match correct. Il a cependant commis quelques fautes coûteuses autour de sa surface. Celle qu’il a commise à l’intérieure de celle-ci a été payée cash. Un penalty converti calmement par Marky Delgado.

 

En attendant le retour de Luis Binks qui apportera une bataille encore plus force pour un poste en défense centrale, Waterman vient peut-être d’ouvrir la porte à Kiki Struna en vue du match contre Nashville samedi prochain.

 

Sur la touche :

 

Au fil des ans, on a compris qu’une défense à cinq peut rapidement devenir synonyme de match ennuyant. De toute évident ce n’est pas obligé d’être le cas.

 

En 2020, il n’y avait rien pour attaquer sur la gauche. Jukka Raitala et Jorge Corrales étaient des défenseurs résolument défensifs. La présence de Mustafa Kizza et la liberté offensive que Nancy donne au latéraux changent la donne.

 

Il y aura des moments où le CF Montréal subira d’avantage, mais on sait désormais qu’une défense à 5 n’est pas nécessairement signe d’une équipe qui se sent inférieure.

 

Sur la bonne voie :

 

À son arrivée à Montréal, j’ai immédiatement comparé le potentiel de Victor Wanyama à l’influence de Michael Bradley sur le Toronto FC. Depuis, le Kényan ne s’est pas approché de ce genre de rendement.

 

Sa performance de samedi me rassure quelque peu.

 

Sa relation avec Samuel Piette semblait plus symbiotique qu’à sa première saison. Il a insisté pour tourner et jouer positivement plutôt que vers l’arrière. Sans compter sa percutante reprise de la tête sur corner pour inscrire le 3e but des siens. En gagnant un duel contre Bradley en plus.

 

Si ça annonce l’arrivée du Wanyama qu’on attendait en mars 2020, les hommes de Nancy quitteront assez rapidement les bas-fonds des PowerRankings de la MLS.