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MONTRÉAL – Le pointage final marquera les esprits, mais ce n’est pas ce que retiendra Wilfried Nancy de la performance offerte par ses joueurs contre le tout puissant Revolution de la Nouvelle-Angleterre.

Plutôt que de ruminer le contrariant résultat qui illuminait le tableau indicateur au coup de sifflet final, Nancy préférait mettre l’accent sur les notes positives dissimulées sous les décombres.

« Il faut que les gens aient vu le match, était d’avis l’entraîneur. Si les gens n’ont pas vu le match, ils vont voir un 4-1 à la maison et ils vont dire que New England a éclaté, entre guillemets, Montréal. Mais moi j’ai vu des choses intéressantes. On a bien commencé. Comme je disais à mon staff, j’ai eu l’impression à certains moments qu’on jouait, on jouait, on jouait, et eux ils ont mis trois coups de pistolet et ils nous ont eus. Ils sont très bons pour ça. »

« On n’est pas contents du résultat, mais ce ne fut pas un match catastrophique si on le regarde dans son ensemble », approuvait le milieu de terrain Samuel Piette.

Le CF Montréal, c’est vrai, a amorcé avec aplomb son duel contre l’équipe qui règne en maitre au sommet du classement de la MLS. Avec un peu plus de qualité près du gardien adverse, son entrée en matière aurait pu être qualifie d’exemplaire. Qui sait de quelle manière un tel scénario aurait teinté la suite de l’histoire?

Mais ce manque de finition aura été un boulet que les locaux ont traîné jusque dans leur tombe. Les 19 centres qu’ils ont envoyés dans la surface et les 19 tirs qu’ils ont dirigés vers le filet adverse ne leur ont jamais permis de s’approcher d’une machine offensive qui, pour la dernière heure de jeu, a pu arrêter d’alimenter la fournaise et se contenter de rester bien au chaud près du feu.  

« On les a assiégés, mais ils ne se sont pas affolés », a bien résumé Nancy.

« En deuxième mi-temps, on a eu des opportunités. Ce que j’aime, c’est que oui, on a perdu, mais les gars n’ont pas lâché et on a joué notre football. On n’a pas essayé d’inventer des choses. On a joué notre football. Sauf que sur ce match-là, dans le dernier tiers, on a manqué d’efficacité et de présence dans la boîte. »

« Si on avait abandonné et qu’on avait sorti avec peu d’énergie en deuxième mi-temps, c’est sûr qu’on n’aurait pas le même discours, a enchaîné Piette. Mais là, je pense que les joueurs n’ont rien lâché jusqu’à la fin. Sans dire qu’on méritait les trois points, loin de là, je pense qu’on méritait un meilleur sort. Je pense que le score de 4-1 est assez sévère. »

Le choc marquait le début d’une importante série de trois matchs à domicile pour le CF Montréal. Pas plus commodes comme adversaire, l’Atlanta United FC sera au Stade Saputo samedi. La formation de la Géorgie a signé une quatrième victoire à ses cinq derniers matchs mercredi, un résultat qui lui a permis de ravir aux Montréalais le dernier rang donnant accès aux séries dans l’Association Est.

En comptabilisant aussi la victoire de D.C. United, les matchs nuls de Philadelphie et Orlando et la défaite du New York City FC, on retrouve maintenant le CF Montréal à deux points d’un peloton de quatre clubs qui occupent les positions 4 à 7.

« Tous les matchs que l’on va perdre à la maison seront des occasions manquées, c’est aussi simple que ça », a répondu Nancy à une question concernant les implications mathématiques de la défaite de mercredi.

« Je n’ai pas regardé mon téléphone, je n’ai pas vu le résultat des autres équipes. Mais si on avait gagné ce soir, on n’aurait pas eu nécessairement à regarder le résultat des autres matchs, calcule Piette. Plus la fin approche, c’est quelque chose qu’on doit regarder. Mais je pense qu’il faut commencer à accumuler les points avant de regarder les autres. »