À pareille date l’an dernier, le XI Montréalais entrait dans un tourbillon d’annonces et de nouvelles qui allaient perturber le début de saison (voire l’année au complet).

 

Un an plus tard, la COVID sévit toujours, mais l’équipe a un coach en poste pour rester et les prises de bec sur le nom et l’image du club se sont estompées (sans avoir disparues).

 

Aussi bizarre que cela puisse paraître en temps de confinement et de couvre-feu, il y a semblant de normalité dans la reprise des activités à l’approche de la prochaine saison MLS.

 

En comparaison avec 2021 du moins.

 

Formule à revoir

 

Trois heures de nos vies qu’on ne reverra jamais. Voilà comment je décrirais l’expérience du SuperDraft 2022.

 

Une première ronde interminable, un enthousiasme forcé et des joueurs présentés comme s’ils avaient tous le niveau pour atteindre les sommets de la planète foot donnaient un sentiment de show de boucane.

 

La nature mondiale du sport et l’évolution des académies en Amérique du Nord font en sorte que le repêchage en MLS n’a plus la même valeur qu’avant et certainement pas la même importance qu’en NFL ou dans la LNH.

 

À quelques exceptions près, les jeunes joueurs les plus prometteurs ne sont plus produits par les Université américaines. Ils sont formés à l’interne par les clubs eux-mêmes ou arrivent à fort prix de l’étranger.

 

Parler d’un moment qui change la vie d’un joueur (et celle de sa famille) lorsqu’il est repêché au 18e ou 20e rang est devenu une grossière exagération. L’exercice en soit a encore son utilité, mais la formule du SuperDraft et le langage qu’on y utilise doivent absolument être revus.

 

Autrement, ça devient carrément une fausse publicité servant uniquement l’intérêt des commanditaires plutôt que ceux des supporters éduqués qui prennent le temps de s’asseoir devant leurs écrans d’ordinateur pour s’intéresser à un événement annuel aussi niché.

 

Reprise montréalaise

 

Le CF Montréal était de retour sur le terrain mercredi matin au Stade Olympique.

 

Mis à part l’absence de Djordje Mihailovic (en sélection avec les États-Unis), ainsi que celles de Mason Toye, Robert Orri Thorkelsson, Ahmed Hamdi et Bjorn Johnson (protocole COVID de la MLS), le groupe était complet.

 

Plus de la moitié des joueurs présents au camp sont québécois. Au moment de lancer l’Académie il y a plus de 10 ans, Philippe Eullaffroy (directeur) affirmait que son objectif était d’avoir une équipe pro composée à 50% de joueurs formés à Montréal. Ça semblait un peu farfelu à l’époque, et pourtant... on y est!

 

Au sein du personnel technique, la présence de Kwame Ampadu est à mettre au chapitre des bonnes nouvelles. Au mois de novembre dernier, l’adjoint de Wilfried Nancy avait été questionné sur son futur dans la Métropole. Il avait préféré ne pas s’avancer puisque la saison était toujours en cours.

 

Son retour est une excellente nouvelle pour deux raisons.

 

Son expérience est d’abord précieuse pour un groupe d’entraîneurs encore vert. Bien qu’il soit adjoint, il sert de figure paternelle pour le groupe. Sa contribution sur les phases arrêtées a également aidé le CF Montréal à passer un cap en 2021. Un domaine offensif où le club a beaucoup peiné depuis son arrivée en MLS.

 

Statu quo

 

Au moment d’écrire ces lignes, 71 jours se sont écoulés depuis le départ de Kevin Gilmore.

 

À l’époque, plusieurs personnes (moi y compris) y voyaient une opportunité parfaite si l’organisation désirait apporter des ajustements à son rebrand polarisant du mois de janvier.

 

Plus de deux mois plus tard, force est d’admettre que le club n’avait pas cette intention. Le cas échéant, les choses auraient bougé avant le début du camp d’entraînement.

 

À ce stade-ci, le statu quo semble beaucoup plus probable qu’un renversement d’une image de marque qui fêtera son premier anniversaire vendredi.

 

En ce qui concerne le dossier du prochain président, le mystère reste entier. Tant sur l’échéancier prévu pour l’annoncer que son identité en tant que tel.