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CFM 3 - Chicago 2 : Koné a livré une performance qui devrait plaire à John Herdman

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MONTRÉAL – Ismaël Koné est rentré au vestiaire mardi soir avec le sentiment du devoir accompli. Le jeune milieu de terrain venait de livrer un premier match de 90 minutes depuis le 3 août. Il avait complété 91% de ses passes et avait, en prime, récolté une aide sur les deux premiers buts de son équipe dans une victoire de 3-2 contre le Fire de Chicago.

Du moins, c'est ce qu'il pensait. Mais la MLS ne l'a pas crédité d'une passe décisive sur le premier but du match, où Kei Kamara fait dévier du talon la frappe qu'il décoche du haut de la surface de réparation. Koné ne l'a appris que lorsqu'il s'est présenté devant les journalistes près d'une heure après le coup de sifflet final.

« Il ne me les ont pas données? », a-t-il réagi, estomaqué, avant d'enfoncer son visage dans ses mains. « Ils veulent me voler mes stats, c'est fou... »

Son indignation était clairement exagérée, mais ça a été la seule fois où Koné a joué faux de toute la soirée. Inséré aux côtés de Samuel Piette pour les 62 premières minutes, puis rejoint par Victor Wanyama pour la dernière demi-heure de jeu, la recrue a été influente dans le dernier tiers.

Il faisait surtout bon de le revoir dans un rôle accru, lui qui n'avait obtenu que 24 minutes de jeu depuis sa fin de match abrupte à Chicago le 27 août. Ce soir-là, Koné avait marqué sur une superbe frappe, mais avait aussi écopé de deux cartons jaunes et avait donc été expulsé avant la fin de la première demie.

Suspendu pour le match suivant, il avait été utilisé comme substitut contre Toronto puis avait été laissé de côté vendredi dernier contre le Crew de Columbus.  Un « mal de ventre » expliquerait son absence pour cette rencontre qui a permis à son équipe d'assurer sa participation aux séries éliminatoires.

Il était déterminé à mettre toutes ces malchances derrière lui mardi soir.

« C'est sûr que j'avais un goût amer parce que je n'avais pas pu finir mon [dernier] match [contre le Fire] et je pense que j'étais parti sur une bonne lancée. On m'a coupé les jambes alors c'est sûr que j'avais un peu un sentiment de revanche. C'est bien pour moi et pour l'équipe aussi de pouvoir gagner et pour moi de pouvoir finir le match cette fois-ci. »

Joshua Kloke, un journaliste de The Athletic en visite au Stade Saputo, a demandé à Kei Kamara s'il voyait des ressemblances entre Koné et Alphonso Davies en 2018. Cette année-là, Kamara avait côtoyé la jeune sensation canadienne chez les Whitecaps de Vancouver, juste avant qu'il ne fasse le saut en Europe avec le Bayern Munich.

Koné, 20 ans, a été courtisé par des équipes de la deuxième division anglaise cet été.

Kamara s'est contenté de dire que Davies était clairement un jeune homme qui était prêt à atteindre de nouveaux sommets. « C'est pareil pour Isma », a-t-il dit avant de recentrer la conversation sur le moment présent. « On ne pense pas à ce qu'il peut réaliser dans le futur, mais ce qu'il peut nous apporter maintenant. »

« Ça ne fait qu'un an et demi qu'il est avec nous et il vit sa vie en accéléré, a illustré l'entraîneur-chef Wilfried Nancy. Tout va très vite pour lui et il faut trouver les outils pour l'aider à être constant. Il a montré des bonnes choses et l'idée c'est qu'il devienne constant dans tous les sens du terme. S'il arrive à continuer de mûrir comme il le fait, il a une belle carrière devant lui. Mais ce ne sont que des mots. »

À court terme, l'objectif de Koné est d'être invité par la sélection canadienne à participer aux dernières étapes du processus qui permettra d'établir la formation qui représentera le pays à la Coupe du monde en novembre. Des performances comme celles de mardi devraient l'aider en ce sens.  

« Je ne connais pas les plans de John [Herdman], mais c'est sûr que ça serait un objectif pour moi de faire ce camp. Il ne manque que deux camps avant la Coupe du monde, ça serait bien pour moi de le faire. »