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RÉSULTATS

Yildiz porte la Juventus, le Real donne une leçon à Pachuca

Keenan Yildiz Keenan Yildiz - PC
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Philadelphie, États-Unis - La Juventus Turin a facilement dominé le Wydad Casablanca 4-1, dimanche à Philadelphie, grâce à une très belle prestation de Kenan Yildiz, auteur d'un doublé, un large succès qui lui permet d'avoir déjà un pied en huitièmes de finale du Mondial des clubs.

Après avoir écrasé Al Ain (5-0), la Juve a fait l'essentiel et il suffit désormais d'un nul plus que probable de Manchester City face à l'équipe émiratie, dans la nuit de dimanche à lundi, pour la propulser au prochain tour. 

La « Vieille Dame », sans forcer outre mesure son talent, a pu compter sur Yildiz, dans tous les bons coups, pour faire la différence. Déjà à l'origine de l'ouverture du score contre son camp du malheureux Abdelmounaim Boutouil (6e), le N.10 Turc s'est distingué par une frappe magistrale (16e) avant de se jouer tranquillement de la défense marocaine à la suite d'un beau service de Randal Kolo Muani (69e), portant son total dans le tournoi à trois buts. Dusan Vlaovic a inscrit un quatrième but sur penalty en fin de rencontre (90e+4). 

Mais la prestation des joueurs d'Igor Tudor n'a pas toujours été des plus limpides et ceux-ci se sont un peu endormis une fois leur avance acquise, multipliant les mauvais choix et les passes imprécises. Ce dont a su profiter le Wydad en réduisant la marque par l'intermédiaire du Sud-Africain Thembinkosi Lorch, bien lancé par Nordin Amrabat, toujours alerte à 38 ans (25e).

Le spectacle a plutôt été dans les tribunes du Lincoln Financial Field que les supporteurs du Wydad ont enflammé en craquant des fumigènes, sous les yeux ébahis des spectateurs américains, guère habitués à l'usage d'engins pyrotechniques dans leurs stades. 

Si Andrea Cambiasso a trouvé le poteau en seconde période (57e), Randal Kolo Munani a livré une prestation mitigée. Après son doublé face à Al Ain, l'attaquant français a peiné à s'imposer, ratant même une occasion immanquable après la pause (61e). RKM, prêté par le PSG et dont l'avenir est encore incertain, s'est toutefois rattrapé avec sa passe décisive pour Yildiz et peut déjà se projeter vers les huitièmes de finale avec ses coéquipiers. 

Serrer les dents, puis les montrer

Réduit à 10 pendant quasiment tout le match, le Real Madrid a fait le dos rond et donné une leçon de réalisme à Pachuca (3-1), montrant enfin un meilleur visage au Mondial des clubs. 

Grâce à ce premier succès dans la compétition, les Merengues prennent provisoirement la tête du groupe H avec 4 points, en attendant l'opposition entre Salzbourg (3 pts) et Al Hilal (1 pt). Dernier, sans point marqué, Pachuca est proche de l'élimination.

Sous une chaleur étouffante (35 degrés) à Charlotte, dès les premières minutes de la rencontre, on était pourtant en droit de se demander comment les Madrilènes tiendraient le coup physiquement après l'exclusion précoce de Raul Asencio (7e), en retard sur un long ballon envoyé à Salomon Rondon et à la faute en le ceinturant en position de dernier défenseur juste en dehors de la surface.

Le coup franc n'a rien donné mais la perspective d'une rude bataille s'est faite plus grande sans l'Espagnol, déjà coupable du penalty égalisateur d'Al Hilal mercredi et qui passe totalement à côté de son tournoi.

Alors c'est mentalement, déjà mû par le devoir de gagner et d'en faire plus qu'au décevant premier match, que le Real a su faire corps et punir l'équipe mexicaine quand les occasions se sont présentées.

D'abord par Jude Bellingham d'un tir croisé du gauche, au bout d'une superbe contre-attaque menée par Gonzalo Garcia et Fran Garcia en passeur décisif (35e). Positionné en soutien des attaquants, l'Anglais a souvent joué juste dans la transition.

Puis par Arda Güler, préféré à Rodrygo dans le onze-type en l'absence de Kylian Mbappé insuffisamment remis de sa gastro-entérite aiguë, a doublé le score, parfaitement servi dans la surface par Gonzalo Garcia (43e).

Et voilà comment à la pause le Real s'est mis à l'abri, après avoir plusieurs fois tangué pourtant face aux initiatives de Pachuca. Il l'a surtout dû à son gardien Thibaut Courtois, impeccable sur sa ligne pour repousser des frappes de John Kennedy puis Alan Bautista (20e) ou encore de Salomon Rondon (40e).

Sous les yeux des 70 248 spectateurs ayant rempli le Bank Arena Stadium, le Real abondamment encouragé a enfoncé le clou en seconde période avec un troisième but de Federico Valverde qui a été, en bon capitaine, jamais avare d'efforts dans l'entre-jeu, le symbole de la grinta madrilène.

Après d'autres échecs face à Courtois, la réduction du score des Mexicains, par Elias Montiel dont le tir légèrement dévié par un Madrilène a pris le gardien belge à contre-pied, a été anecdotique (80e).

Le scénario d'une infériorité numérique et l'adversité qui a tout tenté pour en profiter ont été finalement les meilleurs ressorts pour forcer le Real à montrer de quel bois il est fait dans cette compétition. 

Et il était notable de voir d'ailleurs que dans ces conditions, contrainte de privilégier le jeu rapide en contre-attaque, l'équipe de Xabi Alonso a trouvé des automatismes prometteurs sur le plan offensif pour la suite.

Salzbourg et Al Hilal se neutralisent

Salzbourg, tenu en échec par Al Hilal (0-0), dimanche à Washington, a manqué une occasion de rallier les 8e de finale de la Coupe du monde des clubs.

Le club autrichien cède la première place du groupe H au Real Madrid, qui possède également 4 points mais une meilleure différence de buts générale, après son succès plus tôt contre Pachuca (3-1). 

Al Hilal est troisième avec 2 points et garde des chances de qualification pour le prochain tour.

La dernière journée du groupe opposera le Real Madrid à Salzbourg jeudi à Philadelphie et Pachuca à Al Hilal à Nashville.