Coupe du monde 2034 : la FIFA reçoit une plainte formelle en matière de droits de la personne
Un groupe d'avocats spécialisés en droit international a déposé une plainte formelle contre la FIFA, jeudi, puisqu'il soutient que l'organisation qui chapeaute le soccer sur la planète a bafoué sa propre politique en matière de droits de la personne en octroyant la Coupe du monde de 2034 à l'Arabie saoudite.
Cette procédure de plainte, qui peut être soumise sur le propre portail en ligne de la FIFA, a été initiée par l'ex-conseiller anticorruption de la FIFA, Mark Pieth, l'avocat suisse Stefan Wehrenberg et son collègue britannique Rodney Dixon.
Leurs offres à la FIFA afin qu'elle respecte sa propre charte des droits de la personne ont été ignorées avant que l'Arabie saoudite obtienne la Coupe du monde de 2034, en décembre dernier, sans opposition.
« Comme il a été souligné dans la plainte logée, les droits de la personne sont régulièrement bafoués en Arabie saoudite, et aucune démarche n'a été entreprise par la FIFA afin de régler cet enjeu avant la tenue de l'événement », ont avancé les avocats dans un document de 30 pages.
« Il semble plutôt que ce soit la routine habituelle, et que rien ne changera », pouvait-on lire dans la plainte présentée quelques heures avant que la FIFA entame son premier congrès annuel réunissant ses 211 fédérations membres depuis l'octroi de la Coupe du monde de 2034 à l'Arabie saoudite.
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, devait arriver tout juste avant le début du congrès qui se déroulera au Paraguay, après avoir accompagné le président américain Donald Trump en tournée en Arabie saoudite. Ce pays du Moyen-Orient a répété à maintes reprises qu'il procède à plusieurs réformes dans le cadre de son programme intitulé 'Vision 2030' visant à moderniser sa société et son économie.
Infantino et la FIFA se sont rapprochés politiquement et financièrement du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane depuis les préparatifs en vue de la Coupe du monde de 2018, qui s'était déroulée en Russie.