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Triste fin pour le duo Cavani - Suarez

Luis Suarez et Edinson Cavani Luis Suarez et Edinson Cavani - PC
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Douze ans après la main de Luis Suarez et le pénalty manqué par Asamoah Gyan, le Ghana a encore raté un pénalty par André Ayew vendredi, mais cela n'a pas suffi à l'Uruguay, pourtant vainqueur 2-0, pour se hisser en huitièmes de finale du Mondial-2022.

Cruelle fin de cycle pour Suarez, Cavani et consorts! Alors que tout portait à croire que l'histoire du Mondial-2010 allait se répéter, la génération dorée de la Celeste a fait ses adieux à la Coupe du monde, en pleurs, sur la plus amère des victoires.

Le coeur des Uruguayens a fait les montagnes russes vendredi soir, allant de la peur à la tristesse, en passant par un bref instant de joie.

Quand l'arbitre a quitté des yeux l'écran vidéo pour se retourner vers le terrain et tendre le bras vers le point de pénalty, suivi par un Luis Suarez rugissant tout près, à la 19e minute, tout le stade s'est cru douze ans en arrière, en quart de finale du Mondial-2010, en Afrique du Sud.

Mais cette fois, pas de main, pas de rouge, pas de revanche: le portier uruguayen Sergio Rochet, qui a concédé le pénalty en fauchant Mohammed Kudus dans la surface, s'est vite rattrapé en détournant la tentative d'André Ayew.

C'est le début d'une nuit de folie pour l'Uruguay et le Ghana, qui ressuscitent involontairement les fantômes du Mondial-2010.

« Si on ne passe pas, eux non plus »

Dans la foulée du pénalty raté, le Ghana s'est encore effondré vendredi, et la Celeste a enchaîné deux buts signés Giorgian De Arrascaeta. 

Sur son premier but, il n'a eu qu'à pousser le ballon de la tête (27e) après un tir de Suarez dévié par le portier ghanéen Ati Zigi. 

Mais son deuxième but (32e) est un chef-d'oeuvre collectif: après une percée de Facundo Pellistri, Darwin Nunez remet le ballon de la tête pour Suarez, qui décale sur sa gauche vers De Arrascaeta. Une sublime reprise du droit, et ça fait 2-0. L'un des buts du tournoi.

Pourtant, à huit minutes du terme, la clameur des supporters uruguayens retombe. Sur l'écran géant, on apprend que dans l'autre match du groupe, la Corée du Sud vient de passer devant le Portugal (2-1).

"Oui, on a vu ça sur l'écran. J'ai dit à mon équipe : +Si on ne passe pas, eux non plus+. Pour moi, c'était important", a glissé le milieu ghanéen Daniel Amartey en zone mixte après le match.

« Tristesse », « désillusion »

Cette fois, pas d'effusion de joie dans le tunnel menant aux vestiaires pour le « Pistolero » Suarez, remplacé par Edinson Cavani à la 66e sous une ovation. Plutôt de chaudes larmes dissimulées sous son maillot.

« De la tristesse, de la désillusion, a balbutié Suarez au coup de sifflet final. Je pense à mon fils de quatre ans qui va garder cette image de tristesse... Pour un père, c'est ça le plus difficile », a glissé l'attaquant revenu cet été au Nacional, son club de coeur, entre deux sanglots.

En fin de match, la Celeste s'élance à corps perdu vers les cages adverses. En vain. Et toute la frustration des « Charruas » explose en fin de match: plusieurs joueurs s'en prennent de manière virulente à l'arbitre, et Cavani donne même un coup de poing sur l'écran du VAR en s'engouffrant dans le tunnel menant aux vestiaires.

L'Uruguay est éliminé. Avec lui, c'est aussi toute la génération dorée de la Celeste qui quitte le Mondial par la petite porte dès la phase de groupes: Cavani, Suarez, Godin et d'autres cadres ont sans doute disputé vendredi leur dernier match de Coupe du monde.

Côté Ghana, c'est aussi la fin pour le sélectionneur, Otto Addo.

« C'était clair pour moi que j'arrêterais après le Mondial. Ma famille et moi voyons notre futur en Allemagne. J'aime mon rôle à Dortmund. Même si nous avions été champions du monde, cela aurait été la fin », a-t-il annoncé après le match.