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RÉSULTATS

Dans le calepin : Belgique-Canada

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DOHA, Qatar – Quelques notes et retailles d'entrevues qui étaient restées inutilisées après la défaite du Canada aux mains de la Belgique.

Confiants, audacieux, provocateurs

John Herdman a souvent fait référence à l'attitude qu'il veut voir ses joueurs exhiber sur le terrain. Les Canadiens comme les imagine leur entraîneur sont confiants, audacieux, provocateurs. Ils ont cette aura particulière que les anglophones appellent le swag. C'est le visage qu'ils ont montré contre la Belgique. Les protégés d'Herdman ont peut-être perdu, mais ils l'ont fait en donnant les baffes plutôt qu'en tendant l'autre joue.  

En début de match, cette approche conquérante a été particulièrement visible sur le côté droit du terrain dans les actions des toujours pugnaces Tajon Buchanan et Richie Laryea. Ces deux-là n'étaient pas là pour chercher à échanger des maillots. Laryea a éliminé des défenseurs avec l'agressivité d'un porteur de ballon. Buchanan a planté son regard intimidant dans celui de quiconque acceptait son invitation au duel.

Elle s'est aussi traduite dans les tacles tout en assurance de Kamal Miller et les passements de jambes flamboyants d'Alphonso Davies. Sans complexe, le Canada était là pour donner un spectacle. La pièce de résistance est survenue quand Stephen Eustaquio a osé un petit pont sur Kevin De Bruyne, la vedette incontestée des Diables rouges, en deuxième demie.

Quand Herdman a commencé à établir les bases de son projet avec l'équipe canadienne, il a exposé à ses joueurs les risques et les récompenses potentielles d'embrasser une telle identité basée sur l'ambition et le beau jeu. Leur performance contre la Belgique est la validation du travail accompli depuis.   

« Comme entraîneur, c'est le genre de chose qui me rend encore plus fier qu'une victoire », a dit Herdman.

Une pression suffocante

Le Canada compte sur de nombreux joueurs de talent devant, mais ces joueurs au profil offensif ne se contentent pas de rechercher la réussite lorsque l'équipe est en possession. Ils jouent un rôle majeur dans l'obtention de celle-ci.

Si la Belgique n'a dirigé que neuf tirs au but, dont seulement quatre en première demie, c'est en grande partie en raison de la pression appliquée par les attaquants sur sa défensive. Jonathan David, Junior Hoilett et Buchanan, en particulier, ont formé une première ligne défensive envahissante qui a énormément compliqué la transmission entre la ligne arrière belge et les milieux de terrain.     

Les statistiques du match sont éloquentes. Chez les Belges, les défenseurs centraux Toby Alderweireld et Leander Dendoncker ont chacun touché au ballon 91 fois, leur collègue Jan Vertonghen 87 fois. Mais devant, le milieu central Axel Witsel n'a été impliqué que dans 54 touches de balle et le relayeur vedette Kevin De Bruyne 50.  

Humilité ou honnêteté?

Parlant de De Bruyne, il a été l'auteur de la citation la plus savoureuse de la soirée lorsqu'on lui a demandé de commenter la décision de lui attribuer le trophée remis au joueur du match.

« Je ne crois pas que j'ai joué un bon match. Je n'ai aucune idée pourquoi on me donne ce trophée. Peut-être à cause de mon nom », a suggéré la vedette de Manchester City au podium.

Certains médias belges y ont vu une preuve d'humilité. On décide ici de saluer la franchise de KDB.

Solidarité pour Davies

Ceux qui cherchent la controverse quant à la décision d'Alphonso Davies d'aller lui-même tirer le penalty qui a été arrêté par Thubaut Courtois en début de match ne trouveront pas d'alliés dans le vestiaire canadien. D'une même voix, ses coéquipiers se sont porté à sa défense après la rencontre.

« Il est un habitué des projecteurs et même s'il est jeune, il a beaucoup d'expérience, a défendu le capitaine Atiba Hutchinson. Il va être correct. Je ne suis pas inquiet qu'il sera prêt pour le prochain match. »

« Il est notre joueur étoile, un des meilleurs au monde. Il va avoir une autre chance et celle-là va se retrouver au fond, prédisait Jonathan Osorio. Il sait qu'on croit en lui, qu'on l'aime. Sans lui, on ne serait pas ici. Si on se fait accorder un autre penalty et qu'il veut le prendre, on va le lui laisser sans problème. »

« Je sais qu'il est contrarié de s'être fait voler un but comme ça, mais c'est est un joueur unique, a dit Alistair Johnston. Évidemment, manquer un penalty, ça peut laisser des traces, mais il est fort mentalement et je pense que ça s'est vu dans la façon dont il a performé le reste du match. C'est de cette version de Phonzie dont on va avoir besoin pour le reste du tournoi. »

Un match à domicile

Au terme d'un recensement visuel non-scientifique, on est à l'aise d'affirmer que les partisans canadiens étaient en supériorité numérique dans les gradins du Stade Ahmed bin Ali. Dès la période d'échauffement, de nombreux spectateurs vêtus de blanc et de rouge se sont bruyamment rangé derrière l'équipe négligée. L'ampleur de cet appui en a surpris plusieurs.

« J'en ai eu la chair de poule, a témoigné Osorio. Pendant l'hymne national et durant le match quand on tentait de revenir de l'arrière, c'était incroyable de les entendre. Pourtant, le Canada n'est pas la porte d'à côté. Ça démontre à quel point les choses sont en train de changer dans le pays. On se sentait comme dans un match à domicile et je suis pas mal certain que les Belges avaient l'impression d'être à l'étranger. »