John Herdman confirme qu'Alphonso Davies jouera contre la Belgique

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AL RAYYAN, Qatar – Alphonso Davies disait vrai. Le joueur vedette de l'équipe canadienne est rétabli de la blessure à une cuisse qu'il soignait depuis un peu plus de deux semaines et sera à son poste mercredi contre la Belgique.

Dimanche, dans une entrevue à TSN, Davies s'était proclamé « prêt à débuter le match ». Son optimisme détonnait avec l'incertitude de son sélectionneur John Herdman qui, la veille, avait exprimé ses réserves quant à la disponibilité de sa pépite.

Mardi, à la veille de l'entrée en scène de ses hommes à la Coupe du monde, Herdman a cessé ses cachotteries et confirmé en conférence de presse que Davies serait à l'heure au rendez-vous.

« La psychologie positive peut toujours aider une blessure à guérir un peu plus vite, a blagué l'entraîneur. [Davies] a toujours été clair sur le fait qu'il voulait jouer et notre personnel médical l'épaulait là-dedans, mais il fallait quand même faire nos devoirs et analyser les chiffres qui étaient à notre disposition. On voyait qu'il progressait vers l'atteinte de sa pleine vitesse et il y est finalement arrivé. Il s'entraîne maintenant sans contrainte et il a son grand sourire habituel dans le visage. »

Herdman dit n'avoir jamais douté que Davies ferait partie de ses titulaires contre les Diables rouges. Il devait toutefois faire ses devoirs, prétexte-t-il, et attendre que les données à sa disposition placent tous les voyants au vert. Mais il y a des choses pour lesquelles toute la technologie du monde ne peut vous aider. Au final, c'est l'attitude de son protégé qui l'a surtout réconforté.

« Quand vous fixez un joueur dans les yeux, vous devez voir dans son regard ce qu'il veut vraiment et jusqu'où il est prêt à pousser pour l'obtenir. Phonzie est en pleine forme. Il survolait le terrain hier à l'entraînement, il s'éclate et il est prêt à y aller. »

Herdman a aussi offert des nouvelles encourageantes quant aux statuts du milieu de terrain Stephen Eustaquio et du gardien Milan Borjan. Le premier s'était blessé légèrement pendant un entraînement la semaine dernière. L'autre était ressorti du match amical contre le Japon avec une douleur dans la région de l'abdomen. Il devait s'entraîner sans restriction mardi soir.

« Nous sommes dans une position où nous serons en mesure de mettre notre meilleure équipe sur le terrain, s'est réjoui Herdman, visiblement soulagé. Les nuages gris qui nous menaçaient ont disparu. »

Un long retard

En dépit de ces bonnes nouvelles, Herdman était de mauvais poil à son arrivée devant la presse.

À la veille de chacun de ses matchs au Mondial, chaque équipe doit mettre à la disposition des médias son entraîneur en plus d'un joueur pour une conférence de presse prévue au centre des médias. Mardi, Herdman et son capitaine Atiba Hutchinson étaient attendus à 15 h 30. Leurs homologues belges devaient leur succéder dans la même salle à 16 h.

Les minutes ont passé et le duo canadien continuait de se faire attendre. Trente-cinq minutes après l'heure prévue de leur passage aux micros, un responsable des communications de la FIFA a prévenu les journalistes d'un changement de plan. Les Belges passeraient finalement en premier, les Canadiens en deuxième. Quelques minutes plus tard, nouvelle volte-face : les Canadiens étaient finalement prêts à pénétrer dans la pièce et l'ordre initial allait être respecté.

D'entrée de jeu, le confrère Neil Davidson de La Presse Canadienne a demandé à Herdman, sur un ton taquin, s'il avait été coincé dans un bouchon de circulation. L'entraîneur n'entendait pas à rire.

« On pourrait dire que notre arrivée ici a été un peu compliquée. Pour notre première Coupe du monde, on ne voulait vraiment pas faire attendre les médias, alors je m'en excuse. On va regarder ce qui s'est passé à l'interne et s'assurer que tout se passe bien la prochaine fois. »

Dans une explication officielle livrée par message texte à la demande de quelques journalistes, le responsable des communications de Canada Soccer, Richard Scott, a confirmé la thèse de la congestion routière pour justifier l'imprévu.