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RÉSULTATS

Belgique-Canada : Roberto Martinez se méfie de la naïveté canadienne

Roberto Martinez Roberto Martinez - Getty
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AL RAYYAN, Qatar – Par expérience, Roberto Martinez s'attend à ce que le Canada frappe un mur à un moment ou un autre durant la phase de groupes de la Coupe du monde. Mais il ne croit pas que ça arrivera contre son équipe.

Le sélectionneur de la Belgique a prévenu ses joueurs contre le piège que pourrait représenter la jeune formation canadienne. L'enthousiasme et l'insouciance avec lesquels les nouveaux monarques de la CONCACAF pourront se permettre d'aborder leur baptême à Doha joueront en leur faveur et pourraient leur permettre de donner du fil à retordre à un adversaire qui ne s'en méfierait pas.

« Dans un premier match, vous avancez toujours dans une sorte de superbe illusion, guidés par la simple satisfaction d'avoir mérité le droit d'être là, a théorisé Martinez en conférence de presse mardi. Dans le deuxième match, vous commencez à apprendre ce que ça prend vraiment pour jouer dans une Coupe du monde, pour affronter des équipes nationales auxquelles vous n'avez généralement pas accès. Puis rendu au troisième match, la réalité commence à vous rattraper. »

« Mais dans ce premier match, c'est clair que la confiance et tout ce qui a trait aux émotions jouera en faveur du Canada. »

Pour donner du poids à ses propos, Martinez s'appuie sur ce que son équipe a vécu en 2018 lorsqu'elle a accueilli le Panama dans la cour des grands. La petite nation d'Amérique centrale avait tenu tête aux Diables rouges pendant une demie avant de finalement concéder trois buts au retour des vestiaires.

Le tacticien espagnol, qui se souvient de ce match commme « une vraie bataille », voit le duel contre le Canada comme un défi similaire.

« Vous jouez contre une équipe qui n'a jamais joué dans une Coupe du monde [sic], qui est sur un élan positif, qui a confiance en ce qu'elle fait et qui n'a aucune pression de performance. C'est très dangereux, au football, d'affronter une équipe qui n'a rien à perdre. »

Au même podium, quelques minutes plus tôt, son homologue canadien avait offert un point de vue dans le même ton.

« [Les Belges] sont bourrés d'expérience et il faudra comprendre qu'il y aura des moments où ils seront capables de contrôler l'action, où ils seront capables de s'adapter plus rapidement que nous à certaines situations. Mais nous auront l'avantage de nous retrouver dans une position qui nous est complètement inconnue », a affirmé John Herdman.

« D'une certaine façon, on ne craint pas certains éléments du jeu de la Belgique parce que tout ça, c'est nouveau pour nous. Il y a comme une naïveté qui pourrait certainement nous nuire, mais qui jouera aussi à notre avantage. »

Une génération spéciale

Martinez a été élogieux envers les récentes réalisations de la sélection canadienne.

« Cette génération de joueurs est très spéciale, a louangé celui qui a mené les Diables rouges à la 3e place de la Coupe du monde il y a quatre ans. Ils ont l'air d'une véritable équipe et non d'un groupe qui se retrouve de temps en temps pour représenter leur pays. Leurs concepts de jeu sont très clairs, ils sont dynamiques et connaissent leurs forces. Ce n'est pas une coïncidence s'ils se retrouvent ici. »

Un peu moins dithyrambique, le défenseur Jan Vertonghen a qualifié le Canada de « bonne équipe » que la Belgique « ne peut pas sous-estimer ».

« Ils sont forts défensivement et jouent bien en transition, avec beaucoup de vitesse. Il faudra être prêts. C'est pour ça que notre match [amical] contre l'Égypte [NDLR : une défaite de 2-1 le 18 novembre] était si important. C'était le signal d'alarme dont nous avions besoin. »

Vertonghen fait partie d'une défense plutôt âgée qui est identifiée comme le possible maillon faible de l'équipe belge. Plusieurs observateurs s'attendent à ce que la vitesse canadienne, particulièrement menaçante sur les ailes avec Alphonso Davies à gauche et Tajon Buchanan à droite, lui cause des problèmes.

John Herdman, comme à son habitude, a préféré lancer des fleurs à ses adversaires plutôt que d'ouvrir publiquement une page de son livre de jeux.

« Quand vous avez Vertonghen, [Toby] Alderweireld, [Yannick] Carrasco, [Thomas] Meunier, [Timothy] Castagne… ça commence à faire une défense pas mal solide, a énuméré Herdman. J'ai hâte de voir comment nos attaquants seront en mesure de les mettre en danger parce que je sais pertinemment que les leurs ne nous ménageront pas. »