Jouer la finale de l'Euro contre l'Angleterre dans son antre de Wembley, dimanche soir, « n'effraie pas » l'Italie, a assuré vendredi son défenseur Leonardo Bonucci.

« On va jouer chez eux, mais cela ne nous effraie pas », a lancé "Leo", 34 ans, dernier rescapé, avec son compère de la défense Giorgio Chiellini, de la finale de l'Euro-2012 perdue contre l'Espagne (0-4). 

L'expérimenté défenseur de la Juventus assure ne pas redouter un contexte favorable aux Anglais: « Ce qui va se passer pendant le match, ce sera le meilleur spectacle pour le football européen et mondial, de la part de l’Angleterre, de l’Italie et du corps arbitral », a-t-il souligné lors d'une conférence de presse en ligne depuis Florence, où se préparent les Azzurri.

Pour ce match qui opposera les « vieux » défenseurs italiens aux « jeunes » attaquants anglais, comme il a résumé l'opposition dans un sourire, il réclame « une grande attention »à ses partenaires, notamment face à la vitesse des ailiers et des attaquants des « Three Lions ». 

« Harry Kane? On ne le découvre pas aujourd'hui, c'est l'un des meilleurs au monde. Lors des trois derniers matches, on a eu la chance d'avoir rencontré trois des meilleurs attaquants du monde (Romelu Lukaku, Alvaro Morata, Kane), c'est juste une motivation en plus », a-t-il souligné. 

« On n'a aucune excuse, pas de fatigue, rien. On sera prêts à livrer bataille », a-t-il aussi répliqué au journaliste qui lui rappelait que l'Italie, en 2012, était arrivée épuisée et à bout de souffle en finale contre l'Espagne. 

Pour Bonucci, le bon parcours cette année de l'Italie s'explique notamment par l'année supplémentaire de reconstruction, après le report de l'Euro l'an dernier à cause de la pandémie de Covid-19. 

« Cela nous a aidé l’année en plus, les jeunes comme les plus anciens. Pendant cette année, on a gagné en expérience et en enthousiasme, ce qui nous permet d’être là aujourd’hui, à croire à quelque chose qui il y a trois ans semblait utopique », a-t-il estimé, en rappelant le Mondial-2018 raté par la Nazionale, éliminée aux barrages de qualifications.

L'Italie disputera dimanche sa quatrième finale d'un Championnat d'Europe, une compétition qu'elle n'a remportée qu'une fois, en 1968.