Tottenham s'est invité dans le wagon à destination de la Ligue des Champions en allant gagner in extremis (3-2) chez le mal classé Aston Villa, alors qu'Arsenal est reparti de l'avant en écrasant Newcastle (4-0) dimanche pour la 26e journée de Premier League.

Tottenham : la C1 plein la tête

Avant de retrouver la Ligue des Champions mercredi avec la réception de Leipzig pour le huitième de finale aller, les Spurs ont posé leurs jalons pour la saison prochaine.

Avec 40 points, ils s'emparent de la 5e place qualificatif pour la C1 si l'exclusion de Manchester City de toute compétition européenne par l'UEFA pour non-respect du fair-play financier se confirme.

Ils se rapprochent aussi à une longueur de Chelsea, 4e, qui reçoit Manchester United lundi.

Une victoire longue à se dessiner aux allures de mauvaise histoire belge. C'est d'abord le défenseur Diable Rouge Toby Alderweireld qui a marqué contre son camp sur un centre d'Anouar el-Ghazi et sur lequel Hugo Lloris est resté scotché sur sa ligne (1-0). Mais il s'est ensuite racheté d'une jolie demi-volée en pivot sur un ballon qui traînait dans la surface après un corner (1-1, 27e).

C'est ensuite son compatriote Björn Engels qui a été le héros finalement malheureux du match.

Il a d'abord concédé un pénalty juste avant la pause, permettant à Son Heung-min, en deux temps, de devenir le joueur asiatique le plus prolifique de l'histoire de la Premier League avec 50 buts (1-1, 45e).

Engels a cru se faire pardonner en égalisant de la tête sur un corner parfait de Jack Grealish (2-2, 54e), mais il a tout gâché en ratant inexplicablement un long ballon dans le temps additionnel, converti par Son (3-2, 90+4) pour son 51e but en PL.

« Je suis très content de la victoire, je me serais plaint si le résultat avait été 2-2 après avoir raté autant d'occasions », a jugé José Mourinho après le match.

L'épilogue est amer pour des Villans aux portes de la zone rouge (17e), malgré un Pepe Reina de gala dans les cages.

Le vétéran (37 ans), appelé à la rescousse au mercato d'hiver, a écœuré les attaquants de Tottenham, toujours orphelins d'Harry Kane.

Dele Alli a perdu deux face-à-face importants (26e, 73e), Son Heung-Min a vu deux tentatives puissantes à quelques secondes d'écart (79e) repoussées et la frappe de Giovanni Le Celso dans le temps additionnel a été bien captée par le portier espagnol.

 Arsenal peut encore y croire

Mine de rien, les Gunners ont enchaîné un huitième match de suite sans défaite, toutes compétitions confondues en prenant le meilleur sur de faibles Magpies passé la première demi-heure.

Mieux, les hommes de Mikel Arteta ont mis fin à quatre matches nuls de suite en championnat.

« On en avait parlé avant le match, que nous voulions transformer nos nuls en victoires, a indiqué Mikel Arteta, qui a jugé que la première période a été un peu lente (...) mais nous nous sommes beaucoup améliorés en seconde période ».

Un succès net même si les trois premiers buts sont le fruit de gros cadeaux de la défense noire et blanche.

Les deux premiers doivent beaucoup à Valentino Lazaro, l'ailier droit autrichien prêté cet hiver par l'Inter Milan.

Sur l'ouverture du score, il s'est laissé passer devant par Pierre-Emerick Aubameyang et n'a même pas sauté pour essayer de dégager le centre flottant de Nicolas Pépé (1-0, 54e).

Sur le deuxième, il a pris un petit pont du jeune Eddie Nketiah (20e) dont le centre à ras de terre a été converti par Pépé (2-0, 57e).

Le troisième, de Mesut Özil - son premier depuis avril 2019 en championnat -, est entaché d'une énorme faute de main du gardien Martin Dubravka (3-0, 90+1).

Le dernier but ne doit rien à personne: un superbe appel de Pépé dans l'intervalle, un centre en retrait propre pour Alexandre Lacazette, rentré à la 85e, qui a marqué du droit (4-0, 90+5).

Revenu dans la première moitié du classement (10e), Arsenal n'a que 6 points de retard sur Tottenham avant un sprint final très indécis pour les accessits.