LONDRES, Royaume-Uni - La pression a encore augmenté sur les épaules de l'entraîneur de Manchester United Ole Gunnar Solskjaer, après que son équipe a été surclassée dans le derby contre City (2-0), samedi pour la 11e journée de Premier League, tandis que Chelsea a été accroché par Burnley (1-1).

Solskjaer encore plus dans le collimateur

Après une victoire flatteuse (3-0) à Tottenham et un nul in extremis contre l'Atalanta (2-2) en Ligue des champions, Ole Gunnar Solskjaer semble à nouveau sur la sellette après une prestation désastreuse de son équipe dans le derby.

Une défense poreuse et fébrile, une attaque laborieuse et sans idée, il n'y a vraiment rien à sauver des Red Devils de samedi, qui se retrouvent largués au classement.

Avec 17 points, ils peuvent probablement définitivement faire une croix sur tout rêve de titre, neuf longueurs derrière Chelsea, six points derrière City, et cinq derrière Liverpool, qui joue dimanche à West Ham.

Les comparer à ces trois équipes bien dans leur crampons, avec des entraîneurs aux idées claires, semble même totalement incongru.

« C'est très difficile d'en parler parce qu'on a mal commencé le match. On était passifs, (nos adversaires) ont bien joué, a commenté Solskjaer après le match. Ils ne laissent aucune opportunité de reprendre le ballon. On n'a pas été à notre niveau et on doit relever note niveau d'exigence. »

Archi-dominés tout le match, ils ont même trouvé le moyen d'offrir les deux buts à leur adversaire.

Ils sont venus de centres de Joao Cancelo : le premier dévié dans son but par Eric Bailly (1-0, 7e), le second que Luke Shaw et Harry Maguire ont laissé filer jusqu'à Bernardo Silva, qui s'est jeté avec hargne pour glisser le ballon entre David de Gea, pas irréprochable non plus, et son poteau (2-0, 45e+1).

Difficile d'accabler le portier espagnol, cependant, lui qui a maintenu son équipe au contact avec des parades réflexes face à Gabriel Jesus (29e) et à son partenaire Victor Lindelof, à deux doigts de marquer lui aussi contre son camp (33e). 

Sur le plan offensif aussi, à l'exception d'une volée de Cristiano Ronaldo repoussée par Ederson (26e), cela a été le grand désert dans l'animation comme dans les intentions.

Un constat qui ne peut durer quand des joueurs comme Donny van de Beek ou Jadon Sancho, sur qui le club a investi beaucoup d'argent, cirent le banc.

Les blessures de Raphaël Varane, l'inconstance de Paul Pogba, la méforme persistante des internationaux Harry Maguire ou Luke Shaw, comme lessivés par leur Euro cet été, n'ont rien à voir avec Solskjaer.

Mais la seule chose qui semble vraiment le sauver pour le moment – pour combien de temps? – est l'absence de remplaçant crédible, après que Tottenham a embauché Antonio Conte il y a quelques jours.

Chelsea tire la langue

Sans doute usé par l'accumulation des matchs, Chelsea a laissé filer deux points en fin de match face au relégable Burnley (1-1).

Toujours diminués en attaque, sans Romelu Lukaku et Timo Werner, les Blues avaient tout de même réussi à prendre l'avantage par Kai Havertz, de la tête (1-0, 33e).

Mais au fil de la seconde période, Burnley, qui n'a jamais baissé les bras, s'est rapproché du but et a fini par être récompensé de ses efforts par un beau but de Matej Vydra (1-1, 79e).

Il s'agissait du premier but encaissé par les Blues dans le jeu en championnat cette saison, qui seront les premiers supporters de West Ham contre Liverpool dimanche. 

Dans les autres matchs de l'après-midi, Norwich a remporté son premier succès de la saison à Brentford (2-1), mais reste dernier derrière Newcastle qui est allé chercher un point méritoire à Brighton en soirée.

Crystal Palace a, lui, battu Wolverhampton (2-0), un deuxième succès de suite pour les hommes de Patrick Vieira après la victoire à Manchester City la semaine dernière, sur le même score.