Grâce à Karim Benzema, auteur d'un doublé, le Real Madrid a évité une nouvelle désillusion face au Shakhtar Donetsk et l'a emporté 2-1 mercredi pour la 4e journée de Ligue des champions, passant leader avant le match du Sheriff Tiraspol contre l'Inter Milan.

L'avant-centre français n'a eu qu'à pousser au fond des filets un ballon chipé par Vinicius dans les pieds de Marlon dans la surface adverse (14e) avant l'égalisation de Fernando pour les Ukrainiens, peu avant la pause (39e). 

Mis en difficulté par le Shakhtar comme la saison dernière, les Madrilènes s'en sont toutefois sortis cette fois, grâce à un bijou de but collectif en deuxième période : Vinicius, encore lui, s'est offert un une-deux avec Casemiro avant de servir Benzema au point de pénalty (61e).

Avec ce doublé, l'international français a permis au club merengue de marquer ses 1000e et 1001e buts en C1, devenant la seule formation d'Europe à franchir cette barre : loin derrière le Real se trouvent le Bayern Munich (763) et le FC Barcelone, avec 654 buts marqués dans la reine des compétitions européennes.

Benzema, « juste un coup »

À la 79e, Benzema a cédé sa place à Luka Jovic et a quitté le pelouse sous l'ovation d'un stade Bernabeu peu rempli, mais qui l'a chaudement applaudi. On l'a ensuite vu grimacer et appliquer de la glace sur l'aine droite, provoquant l'inquiétude des supporters.

« C'est juste un coup, et un peu de fatigue, mais ça va passer. Je vais bien récupérer pour le match de samedi. On joue tous les trois jours, c'est un peu difficile, c'est beaucoup de matches de haut niveau. Le plus important, c'est les 3 points, même si parfois on ne joue pas bien... », a rassuré le buteur français de 33 ans sur Movistar, au coup de sifflet final.

Malgré cette petite alerte, ces deux buts relancent parfaitement le Français à quelques jours de rejoindre la sélection française pour la fenêtre internationale : préservé contre Elche ce week-end en Liga (succès 2-1), l'avant-centre n'avait plus marqué depuis la démonstration à l'aller chez le Shakhtar, en Ukraine, le 19 octobre (5-0).

Mercredi, les Madrilènes ont toutefois éprouvé largement plus de difficultés à contenir les hommes de Roberto De Zerbi. Longtemps tenus en échec à 1-1, et même mis en danger sur plusieurs occasions ukrainiennes, les joueurs de Carlo Ancelotti ont senti le souvenir de la terrible double déroute (3-2, 2-0) subie contre cette même équipe l'an passé en C1 refaire surface.

Mais avec un duo Benzema - Vinicius en forme, les Madrilènes, premiers du groupe D avec 9 points, ont chassé leurs cauchemars pour se rapprocher un peu plus de la qualification vers les 8es de finale.

Un premier point et un peu d'espoir pour Milan

Le point de l'espoir pour l'AC Milan, encore mathématiquement vivant en Ligue des champions: après trois revers, les Rossoneri ont su réagir contre le FC Porto (1-1) mercredi à San Siro mais il faudra des exploits pour espérer éviter l'élimination. 

D'abord malmenés par des Portugais logiquement en tête grâce à Luis Diaz (6e), les Rossoneri ont enfin élevé le rythme après la pause pour égaliser, grâce à un but contre son camp de Chancel Mbemba, sur un centre-tir de Pierre Kalulu (61e). 

Même l'entrée de Zlatan Ibrahimovic, lancé dans le dernier quart d'heure, n'aura pas suffi.

Ce point laisse en course Milan pour les huitièmes, même si l'espoir reste mince sachant qu'il faudra probablement faire le plein contre l'Atlético Madrid et Liverpool. 

Le FC Porto, avec les quatre points pris dans leur double confrontation contre Milan, est deuxième (5 pts), en attendant le résultat des Colchoneros (4 pts) à Liverpool (9 pts) en soirée. 

« On a été la meilleure équipe sur les deux matches, on peut être satisfait d'avoir bloqué les points forts de Milan », s'est félicité son entraîneur Sergio Conceiçao,  

Décidément moins à son aise en C1, Milan a rapidement cédé sur un nouveau but de Luis Diaz, son bourreau déjà à l'aller (1-0). 

A l'image de ce but, venu d'un ballon récupéré haut, les Portugais ont donné une leçon d'agressivité, empêchant Ismael Bennacer et Sandro Tonali de soigner la relance. 

Ciprian Tatarusanu a même éviter le pire aux Rossoneri en détournant des têtes de l'excellent Marko Grujic (17e, 25e), avant d'être sauvé par sa barre devant Evanilson (55e). 

« On pouvait faire mieux, il a manqué de lucidité dans les choix, notamment dans les passes », a admis l'entraîneur milanais Stefano Pioli.

A la peine, avec beaucoup de déchet technique, Milan a attendu la fin de la première période pour exister, avec une belle frappe d'Olivier Giroud et un arrêt non moins réussi de Diogo Costa (33e). 

Enfin plus conquérant, le club lombard a égalisé à l'heure de jeu, grâce à Giroud et Kalulu, auteur d'une belle entrée à la pause, qui ont poussé à la faute Mbemba. 

Mais malgré le soutien de 40.000 supporters revigorés et l'entrée en jeu de "Ibra", ménagé en vue du derby de dimanche contre l'Inter, Milan devra s'en contenter. 

Pour voir le Suédois devenir peut-être le premier quadragénaire à marquer en C1, il faudra patienter.