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BARCELONE, Espagne – Porté par le jeune prodige Ansu Fati, redevenu titulaire après son retour de blessure, le FC Barcelone a dominé Valence (3-1) dimanche au Camp Nou pour la 9e journée de Liga, et regoûte à la victoire après deux revers consécutifs.

Tranchant depuis son retour fin septembre, le diamant brut du Barça a été phénoménal dimanche pour sortir son équipe du guêpier : les Catalans ont encaissé un but prématuré dès la 5e minute, sur une limpide reprise de volée de José Gaya consécutive à un corner mal dégagé... puis Ansu Fati est entré en action.

Dix minutes plus tard, le jeune attaquant (18 ans) orchestre un une-deux avec Memphis Depay, et décoche une frappe enroulée du droit depuis l'entrée de la surface pour égaliser (13e). Le Camp Nou scande « Ansu, Ansu! » sur l'air des « Messi, Messi! » d'antan, pendant que l'héritier du no 10 va chercher le ballon au fond des filets.

Et à la 39e, peu avant la pause, le jeune international espagnol est fauché par Gaya alors qu'il s'apprêtait à reprendre un centre de Gavi devant les cages valenciennes. Un penalty transformé par l'autre attaquant révélation du Barça, Memphis Depay (41e).

Bonne étoile

Intenable sur son aile gauche, Fati a certes manqué quelques contrôles qui auraient pu déboucher sur des occasions. Mais on retiendra surtout son impact incommensurable sur la partie et les multiples différences créées.

Sa bonne étoile le poursuit encore. Victime d'une fracture du ménisque du genou gauche le 7 novembre 2020 contre le Betis Séville, Ansu Fati a subi quatre opérations et est resté écarté des terrains pendant près d'un an. Et le 26 septembre, pour son grand retour, Fati est entré en jeu à la 81e minute et a marqué le but du 3-0 dans le temps additionnel face à Levante, pour la 7e journée de Liga.

Dimanche, il est sorti sous les ovations du public à la 59e, remplacé par Philippe Coutinho.

Fati et Depay sont les deux grandes raisons qui ont redonné le sourire aux supporters du Camp Nou, sans limite d'affluence pour la première fois depuis le début de la pandémie. Et aussi Marc-André ter Stegen, qui a eu la main ferme sur une frappe puissante de Gonçalo Guedes à la 57e minute, après s'être fait crucifier sur le but initial.

« Les pires comptes de l'histoire »

D'autres sources de satisfaction sont à souligner.

En premier lieu, le changement d'attitude des cadres quand l'équipe était au plus mal. Après le missile lancé d'entrée par Gaya des 25 mètres, Eric Garcia et surtout Gerard Piqué, au lieu de réprimander leurs coéquipiers comme contre le Benfica, les ont harangués et encouragés. Et le public du Camp Nou a suivi, au rythme des chants et des applaudissements.

Mais aussi le dernier but célébré avec rage par Philippe Coutinho (85e), trouvé par Sergiño Dest seul face aux cages. Ou encore la première entrée en jeu officielle (87e) d'un autre revenant, Sergio Agüero, de retour d'une blessure au mollet droit contractée le 9 août.

De quoi atténuer la désolation du président Joan Laporta, qui a déploré dimanche les « pires comptes de l'histoire du Barça » lors de l'approbation par les socios (supporters-actionnaires) du budget 2020-2021, qui présentait 481 millions d'euros de pertes.

Ce succès contre Valence ne fait pas bondir les Catalans au classement (7e avec 15 points). Il leur permet toutefois de réduire le fossé avec leurs concurrents directs : l'Atlético et le Real Madrid, qui n'ont pas joué cette fin de semaine, ne sont plus que deux points devant (17 points).

Plus tôt dimanche, le Séville FC est allé l'emporter 1-0 sur la pelouse du Celta Vigo grâce à un but de Rafa Mir, et Osasuna est allé gagner 2-1 à Villarreal. Des succès qui les font se rapprocher de la Real Sociedad, nouveau meneur de Liga après les trois points arrachés contre Majorque (1-0) samedi.