ROME - La Juventus Turin s'est fait très peur face à Benevento, la lanterne rouge, mais elle a fini par s'imposer 2-1 dimanche lors de la 12e journée, ce qui lui permet de prendre la deuxième place à l'Inter Milan et de se rapprocher de Naples, qui ont dû tous les deux se contenter d'un point.

La Juve grignote

Le match était, théoriquement, joué d'avance. En cette semaine de célébrations de son 120e anniversaire, la Juventus n'allait faire qu'une bouchée de Benevento, le promu aux 11 défaites d'affilée.

Sauf que Benevento, l'équipe à la sorcière, a failli jouer un mauvais tour aux Turinois. C'est en effet Ciciretti qui ouvrait la marque d'un beau coup franc à la 19e minute et obligeait les bianconeri à courir après le score.

Et ils ont couru longtemps, jusqu'à ce que Matuidi serve Higuain d'une tête en retrait. La volée du gauche de l'Argentin trompait Brignoli (57e) et il était alors évident que la dernière demi-heure allait être trop longue pour Benevento.

La punition tombait finalement dès la 66e minute avec un deuxième but signé Cuadrado sur un centre magnifique d'Alex Sandro.

Pour Benevento, il s'agit donc de la 12e défaite en 12 journées, le pire début de saison jamais enregistré dans un des cinq grands championnats, à égalité avec Manchester United en 1930-1931.

La Juventus de son côté tire un grand bénéfice de cette victoire étroite, en reprenant la deuxième place à l'Inter Milan et en revenant à un point seulement du leader Naples.

Naples et l'Inter au ralenti

Le succès turinois s'est en effet accompagné d'un double faux-pas de la part des deux leaders du championnat.

Peut-être fatigué par le très gros match disputé, et perdu, mercredi en Ligue des Champions contre Manchester City (4-2), Naples n'a ainsi pu faire que match nul 0-0 sur la pelouse du Chievo Vérone.

L'équipe de Maurizio Sarri a dominé et eu des occasions, mais il lui a manqué un peu de vitesse ou d'idées pour mettre le Chievo hors de position.

Comme Naples, l'Inter reste invaincue, mais les Milanais ont eux aussi été ralentis dimanche, par un Torino agressif et parfois inspiré (1-1).

Luciano Spalletti et ses joueurs regretteront sans doute de ne pas avoir pris l'avantage quand la transversale de Sirigu a repoussé en fin de rencontre une frappe monstrueuse de Vecino. Mais le match nul semble juste et récompense la prestation du Torino, qui remonte provisoirement au 7e rang.

Ce sont d'ailleurs les Turinois qui avaient ouvert la marque avec une belle frappe au ras du poteau signée Iago Falque (59e).

Les Milanais ont ensuite poussé pour revenir au score et y sont logiquement parvenus grâce à Eder, qui reprenait face au but un caviar de son capitaine Icardi (79e). Ils glissent tout de même à la 3e place, à deux points de Naples et un de la Juventus.

Inarrêtable Roma

Outre la Juventus, la grande bénéficiaire de cette 12e journée est l'AS Rome, encore conquérante sur le terrain de la Fiorentina (4-2) après son impressionnant succès de mardi en C1 face à Chelsea (3-0).

Dans un match très spectaculaire, les Romains ont mené 1-0 puis 2-1, à chaque fois grâce au Brésilien Gerson. Mais la Viola est revenue, via le Français Veretout puis Giovanni Simeone, le fils de l'entraîneur de l'Atletico de Madrid.

En deuxième période, Manolas puis Perotti ont concrétisé la supériorité romaine et les Giallorossi s'accrochent ainsi au wagon de tête.

Avec 27 points, l'équipe d'Eusebio Di Francesco reste 5e, à trois longueurs du podium, mais avec un match à rattraper face à la Sampdoria.

L'AC Milan (7e) s'est de son côté donné un peu d'air en allant battre Sassuolo 2-0, grâce à Romagnoli et Suso. L'entraîneur milanais Vincenzo Montella peut respirer.

Le match entre la Lazio Rome (4e) et l'Udinese a été reporté du fait des fortes pluies sur la capitale italienne.