Zinédine Zidane au chevet de Cristiano Ronaldo : l'attaquant portugais n'a pas semblé au mieux ces derniers mois au Real Madrid et l'entraîneur français, nommé début janvier, a tout fait pour choyer la vedette avant de retrouver la Ligue des champions mercredi contre l'AS Rome.

Un ego à soigner

Gérer les états d'âme du Portugais est une priorité lorsqu'on s'asseoit sur le banc de la « Maison blanche ». Et c'est peut-être ce que n'a pas su faire Rafael Benitez, prédécesseur de Zidane.

D'entrée, l'Espagnol avait froissé CR7 en refusant de le qualifier de « meilleur joueur du monde », une habituelle figure imposée au Real, avant de rétropédaler. Et Ronaldo avait sciemment entretenu le doute sur son avenir, mettant en scène sa complicité avec les dirigeants du Paris SG.

Zidane, lui, a commencé par décréter le Portugais « intransférable » et il a affiché publiquement son « admiration » pour le joueur (31 ans), qui en avait bien besoin après la perte du Ballon d'Or 2015 au profit de Lionel Messi.

Ronaldo, en retour, a multiplié les déclarations élogieuses envers le Français.

« L'équipe travaille bien, Zidane fait mieux les choses et les résultats se voient sur le terrain. »

L'attaquant a aussi fait état de similitudes entre Carlo Ancelotti, un technicien dont il était très proche, et Zidane, adjoint de l'Italien en 2013-2014 lors de la conquête de la « Decima », la 10e C1 de l'histoire du club. Bref, le Ballon d'Or 1998 et le triple lauréat du trophée (2008, 2013, 2014) semblent parler le même langage.

Un physique à travailler

La préparation physique est l'un des points sur lequel Cristiano Ronaldo a le plus critiqué Benitez.

« Il nous fallait travailler davantage, moi et toute l'équipe », a asséné le Portugais.

Dès sa nomination le 4 janvier, Zidane a mis le doigt sur ce problème : ZZ a profité d'un calendrier allégé en janvier, sans matchs de Coupe du Roi, pour réaliser trois semaines de remise à niveau de l'effectif.

Et selon le technicien français, c'était la voie à suivre pour relancer le Portugais.

« Il se sent bien, il travaille très bien et il avait seulement besoin de travailler davantage », a souligné Zizou, disant voir en Ronaldo un « monstre physique » capable de prolonger sa carrière encore plusieurs années.

Une efficacité à retrouver

Malgré les buts en pagaille, Ronaldo a donné l'impression cette saison d'être moins décisif.

Le meilleur buteur de l'histoire du Real (345 buts à ce jour) compte certes 32 buts toutes compétitions confondues en 2015-2016. Mais il avait été muet à chacune des grandes affiches du Real cette saison (Barcelone, Paris SG, Atletico, Séville...) jusqu'à sa belle prestation samedi en Liga, assortie d'un doublé contre l'Athletic Bilbao (4-2).

« Vous (les journalistes) êtes ici pour juger s'il joue bien ou mal, si c'est un joueur fini. Mais il a montré qu'il est dans une p***** de forme. Pardon pour ce mot », a souri Zidane samedi.

Le retour de la Ligue des champions, dont Ronaldo est le meilleur buteur de la saison (11 buts) et de tous les temps (88 buts à ce jour), peut permettre au Portugais de confirmer son rebond.

À Rome en huitième de finale aller mercredi (19 h 45 GMT), il aura toute liberté sur le terrain, en partant de cette aile gauche qu'il affectionne.

« La seule chose que je souhaite, c'est qu'il soit heureux », a promis Zinédine Zidane.