LEIPZIG, Allemagne - Rien ne sert de courir... Le leader du championnat d'Italie, Naples, a payé très cher sa défaite 1-3 à domicile à l'aller contre Leipzig et est éliminé de l'Europa League dès les seizièmes de finale malgré un match solide et une victoire 2-0 jeudi en Allemagne.

Piotr Zielinski avait pourtant rapidement lancé les Napolitains en ouvrant le score dès la 33e minute, sur un centre de la gauche de Lorenzo Insigne. 

Isigne, qui a fait très mal à la défense allemande, a ensuite marqué à la 86e minute. Trop tard pour permettre aux siens d'arracher une qualification in extremis.

« Pour nous c'est énorme de sortir de la compétition une équipe comme celle-là, s'est félicité l'entraîneur de Leipzig Ralph Hasenhüttl. Nous n'avons eu qu'une période avant le 1-0 pendant laquelle nous avons fait jeu égal (...) Ensuite, l'adversaire nous a posé beaucoup de problèmes avec sa qualité. Après leur deuxième but, ça a vraiment été très juste. »

Après la douche froide de l'aller, Maurizio Sarri avait effectué cinq changements. Le Brésilien Allan au milieu et Insigne devant, qui avaient débuté l'aller sur le banc, étaient de nouveau titulaires. L'international belge Dries Mertens, suspendu au match aller, retrouvait quant à lui sa place en pointe. 

Leipzig a joué pour sa part sans sa star du milieu de terrain Naby Keita (claquage) ni son patron de la défense Willi Orban (points de suture au genou). La défense centrale était confiée à deux Français de moins de 20 ans, Konate (18 ans) et Upamecano (19 ans), qui a spectaculairement sauvé son camp à la 83e devant Jose Callejon.

Mais les trois buts encaissés à domicile étaient un handicap trop lourd pour Naples. Avec un point d'avance sur la Juventus en championnat, le Napoli va maintenant pouvoir se concentrer sur le Scudetto.

Leipzig, qui découvre l'Europe cette saison pour la première fois de son histoire, devra resserrer quelques boulons pour aller plus loin, avec 14 buts encaissés en huit matchs, entre la phase de poule de Ligue des champions et ces seizièmes de finale d'Europa League.

Arsenal se fait peur mais avance

Cela devait être une formalité, ce fut bien plus compliqué: Arsenal s'est qualifié dans la douleur pour les huitièmes de finale de l'Europa League, malgré sa défaite contre Östersund (2-1), jeudi à Londres.

A quatre jours de la finale de la Coupe de la Ligue contre Manchester City, les "Gunners" sont apparus bien fragiles à l'Emirates Stadium, craquant deux fois en première période pour embrouiller une situation qui semblait pourtant limpide à l'issue de la victoire du match aller (3-0). 

Arsène Wenger avait pourtant décidé d'aligner une équipe relativement compétitive, malgré les absences de Pierre-Emerick Aubameyang (pas qualifié), Mesut Özil (malade) et Alexandre Lacazette (blessé). Le manager français avait titularisé Danny Welbeck en pointe, avec Alex Iwobi et Henrik Mkhitaryan sur les ailes, Jack Wilshere étant meneur de jeu dans l'axe.

Sans grande imagination à l'image d'un Mkhitaryan en grande difficulté, l'attaque n'a pas donné grand-chose. Mais la défense centrale Holding-Chambers a été encore pire... catastrophique.

La charnière a laissé filer Hosam Aiesh sur une ouverture anodine. L'ailier n'a pas manqué sa chance, remportant son duel avec David Ospina (22).

Un peu plus d'une minute plus tard, Calum Chambers a perdu son duel avec Ken Sema, laissant l'attaquant suédois marquer dans un angle fermé (23).

« On a besoin d'un des plus grands miracles du football pour passer », avait expliqué Graham Potter, l'entraîneur anglais du club suédois.

Il ne l'a finalement pas eu. Arsenal a un peu sorti la tête de l'eau pour s'offrir sa première occasion dangereuse à la 35e minute, sur une tête de Welbeck.

Sifflés par l'Emirates Stadium à la pause, les « Gunners » se sont ensuite un peu repris.

Et heureusement pour les Londoniens, un cafouillage dans la défense suédoise profitait à Sead Kolasinac qui trouvait le fond des filets (47).

Heureusement aussi que la reprise de Dino Islamovic en fin de match (84) n'a pas trouvé le cadre, les dernières minutes auraient pu être étouffantes.

Elles ne l'ont pas été et Arsenal est passé, mais il faudra sans doute en faire un peu plus contre l'impérial Manchester City, dimanche à Wembley.

Les autres matchs

Pour l'Atlético Madrid, il suffisait de terminer le travail après la victoire au Danemark à l'aller (3-1). Et c'est encore Kevin Gameiro qui s'en est chargé, l'attaquant français marquant son troisième but en trois matches.

Du côté des autres favoris, le Sporting Lisbonne a tenu à domicile contre Astana (3-3, 3-1 à l'aller) et la Lazio a renversé la situation chez elle en pulvérisant le Steaua Bucarest (5-1, 0-1 à l'aller) grâce aux 29e, 30e et 31e buts de Ciro Immobile cette saison, toutes compétitions confondues.

De son côté, Nice n'a su dompter ni le Lokomotiv Moscou, vainqueur 1-0 après avoir déjà gagné 3-2 à l'aller, ni le froid polaire de Russie (-15 degrés environ), malgré une nette domination et un Mario Balotelli touchant deux fois la barre transversale en première période.

Pour Lyon, l'avantage du match aller contre Villarreal (3-1 en France) était assez important pour que les Lyonnais n'aient qu'à contrôler le sous-marin jaune (1-0).

L'autre joli renversement de situation de la soirée est à mettre à l'actif du Zénith Saint-Pétersbourg, vainqueur 3-0 du Celtic après avoir perdu 1-0 en Ecosse.

Dès mercredi, le CSKA Moscou avait validé sa qualification en dominant l'Etoile rouge de Belgrade (1-0, 0-0 à l'aller).