Sans être flamboyant, le PSG a dominé Angers (2-1) samedi pour la 36e journée du Championnat de France, glânant son premier succès à l'extérieur depuis fin mars avec un but et une passe décisive de Neymar, qui jouait probablement son dernier match de la saison en club.

On craignait une énième prestation sans allant et sans détermination des Parisiens, plus préoccupés depuis quelques temps par ce qui se trame en coulisse que par la saison à terminer.

L'entraîneur allemand Thomas Tuchel avait d'ailleurs profité des absences en défense pour offrir au jeune Loïc Mbe Soh, pas encore 18 ans, sa première titularisation chez les professionnels.

Mais, sans être brillants, les Parisiens ont fait le travail, montrant notamment une belle application technique qui leur a permis de poser une main de fer sur le match, après vingt premières minutes un peu plus disputées.

Titularisé aux côtés d'Edinson Cavani et d'Angel Di Maria en attaque, Neymar a montré l'exemple, dans un registre plutôt sobre mais toujours très concerné dans ses interventions et ses déplacements.

Etait-ce parce qu'il s'agissait probablement du dernier match avec le PSG cette saison pour le Brésilien, suspendu trois matches pour un geste d'humeur contre un spectateur qui l'avait provoqué après la finale de Coupe de France perdue contre Rennes ?

Toujours est-il que l'attaquant paré d'un bandeau autour du front a mis un point d'honneur à laisser une bonne note au cas où...

Il s'est ainsi trouvé à la réception d'un centre de son compatriote Dani Alves pour marquer d'une belle tête plongeante qui n'a laissé aucune chance à Ludovic Butelle (1-0, 20e).

Il a aussi offert à Di Maria le but du break, de la tête également, après un beau débordement et un centre en retrait dosé (2-0, 58e), pour le 100e but inscrit par Paris cette saison.

Buffon impérial

Une efficacité qui a compensé le manque de réussite de Cavani, privé d'un but par l'assistance vidéo pour un hors-jeu incontestable (18e), avant de voir sa tête sur un centre de Colin Dagba s'envoler (38e).

Le club de la capitale peut également remercier Gianluigi Buffon, auteur de deux parades de très grande classe sur une frappe enveloppée de Flavien Tait (10e) et surtout sur une reprise à bout portant de Stéphane Bahoken (16e).

Le portier italien a même été à deux doigts de stopper le penalty de Tait à cinq minutes de la fin du temps réglementaire, mais l'ailier angevin a bien suivi et a réduit le score (2-1, 88e).

Le gros point noir aura été le carton rouge plutôt sévère adressé par l'arbitre à Marquinhos sur la faute amenant le penalty - un ceinturage en règle sur Wilfried Kanga -, le premier reçu par le défenseur brésilien depuis son arrivée en France.

La saison de Marquinhos avec le PSG pourrait donc bien être elle aussi finie, dans un secteur où l'effectif de Paris manque déjà d'épaisseur.

Cela pourrait en revanche faire les affaires de la Seleçao qui, avec "Marqui" et Neymar, rêve de remporter cet été la Copa America (14 juin - 7 juillet) à domicile, au Brésil.

Caen s'accroche, Monaco décroche
           
Défait samedi à Nîmes (0-1), Monaco compte le même nombre de points que Caen, l'actuel barragiste, à deux journées de la fin d'une saison cauchemardesque. L'avant-dernier Dijon, en dominant Strasbourg (2-1) dans le temps additionnel, n'a pas perdu tous ses espoirs.

En fin d'après-midi, le Paris SG a renoué avec une victoire qui le fuyait depuis trois semaines, et même depuis fin mars à l'extérieur. Sa victime s'appelle Angers, battu 2-1 avec un but et une passe décisive de Neymar.

Monaco s'enfonce, Caen et Dijon se battent

Monaco va-t-il se réveiller du long cauchemar qu'il vit cette saison? Deuxième de l'exercice précédent, l'équipe de Leonardo Jardim se retrouve à égalité de points avec Caen (18e), actuellement en position de barragiste.

Tout est allé de travers samedi pour l'ASM, battu aux Costières de Nîmes (0-1) sur une réalisation de Renaud Ripart. L'attaquant des « Crocos », qui a célébré son but à la manière d'un torero, a mis au supplice des Monégasques très peu dangereux.

Le club de la principauté n'a plus gagné depuis mi-mars, une dynamique inquiétante quand on la compare à celle de Caen, son principal concurrent dans la lutte pour le maintien. Les Normands ont de leur côté enchaîné un troisième succès en quatre matches, avec notamment un magnifique coup franc direct de leur N.10 et capitaine Fayçal Fajr.

Monaco ne doit sa 17e place qu'au nombre de buts marqués cette saison, supérieur à celui de Caen. Les partenaires de Radamel Falcao vont jouer la peur au ventre leurs deux derniers matches face à Amiens (0-0 samedi à Toulouse) et Nice (1-1 contre Nantes).

Caen n'est lui pas gâté par le calendrier, avec Lyon puis Bordeaux pour adversaires. Et les Normands ne sont pas encore à l'abri d'un retour de Dijon, vainqueur in extremis de Strasbourg (2-1) sur un but du milieu sud-coréen Changhoon Kwon, entré en jeu en fin de match. Les Bourguignons comptent deux points de retard sur Caen et Monaco, et six d'avance sur Guingamp qui se rend dimanche (15h00) à Rennes.