Naples chute; l'AC Milan et la Juventus remettent la pression
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ROME – Naples, meneur de Serie A, a mal débuté une année 2023 que ses tifosi espèrent historique en concédant mercredi sa première défaite en championnat, contre l'Inter à Milan (1-0), de quoi ranimer les espoirs de ses poursuivants l'AC Milan et la Juventus.
Les Rossoneri, vainqueurs de la Salernitana (2-1), et les Bianconeri, sauvés in extremis par Arkadiusz Milik à la Cremonese (1-0), reviennent respectivement à cinq et sept points du Napoli, qui commet son premier faux-pas au retour d'une pause d'un mois et demi pour cause de Coupe du monde.
L'Inter, enfin capable de battre un rival direct cette saison, revient à la quatrième place, à huit longueurs des Napolitains.
Déjà plus dangereux avant la pause, les Nerazzurri ont accru leur pression au retour des vestiaires et trouvé l'ouverture grâce à un coup de tête puissant d'Edin Dzeko (56e), sur un centre précis de Federico Dimarco.
« Battre une équipe comme Naples nous donne évidemment une grande confiance, même s'il reste beaucoup de matchs », s'est réjoui sur DAZN l'entraîneur Simone Inzaghi.
Naples n'avait jusqu'ici lâché que quatre points (2 nuls) lors des quinze premières journées et restait sur onze victoires. Il n'avait été battu qu'une fois, en Ligue des Champions à Liverpool (2-0).
Cette défaite vient jeter une ombre sur le grand défi 2023 du Napoli : gagner enfin un troisième titre de champion, plus de trente ans après les deux premiers offerts par Diego Maradona (1987, 1990).
Parades d'Ochoa
« On n'a pas réussi à faire circuler la balle avec la même qualité et la même vitesse que d'habitude », a regretté son entraîneur Luciano Spalletti.
« On doit retrouver notre meilleur niveau », a-t-il ajouté alors que Naples recevra la Juve dans neuf jours.
Son équipe a poussé pour égaliser mais André Onana n'a pas manqué le seul arrêt qu'il a eu à faire sur une frappe tendue de Giacomo Raspadori (89e), affichant sa sérénité malgré les turbulences avec la sélection du Cameroun au Qatar.
Milan en profite pour revenir à cinq points grâce à sa victoire à Salerne, avec ses Bleus vice-champions du monde Olivier Giroud et Théo Hernandez titulaires deux semaines et demie après la finale.
Sandro Tonali a offert le premier but à un Rafael Leao en belle forme (10e) avant de faire le bris juste après en force (15e).
« Gagner le titre l'an dernier, ce n'était pas facile, le défendre ce n'est pas simple non plus. Mais c'est l'objectif qu'on s'est fixé », a commenté l'Italien sur DAZN.
Après ce début de match difficile, le portier mexicain Guillermo Ochoa, recrue hivernale de la Salernitana, a justifié sa réputation avec de nombreuses parades, notamment devant Giroud. Ce qui a permis à la Salernitana de faire planer le doute jusqu'au bout quand Federico Bonazzoli a réduit le score (83e).
La Juventus aussi se rapproche de la tête, grâce à une septième victoire consécutive sans prendre de but.
Sur le terrain du relégable la Cremonese, la lumière est venue in extremis d'un coup franc d'Arkadiusz Milik (90+1e), obtenu après une faute sur Adrien Rabiot dont l'entrée en jeu (67e) a changé le visage de la Juve.
La Lazio s'éteint
La Cremonese n'aurait pourtant pas volé un point après avoir fait beaucoup mieux que résister, trouvant notamment le poteau par Cyriel Dessers (69e). Mais elle a cédé peu à peu quand sont entrés en jeu Rabiot, Chiesa, Paredes et Kean, remplaçants de luxe du jour.
Ce succès confirme le redressement opéré par la Juve depuis octobre, véritable bol d'air dans le contexte extrasportif chargé (démission du président Andrea Agnelli, enquêtes sur ses comptes).
La Lazio, elle, recule à la cinquième place, battue à Lecce (2-1).
Les Laziali avaient pourtant rapidement ouvert la marque par Ciro Immobile, auteur de son 189e but en Serie A, dépassant notamment la légende turinoise Alesandro del Piero. Mais Lecce (12e) s'est révolté après la pause pour renverser la situation.
« C'est difficile à expliquer. L'équipe a fait trente minutes de haut niveau (...) et ils se sont éteints... », a déploré Maurizio Sarri.
Ce faux-pas permet à la rivale romaine, la Roma, de revenir à égalité des Laziali après une difficile victoire sur Bologne (1-0), grâce à un penalty obtenu par Paulo Dybala et transformé par le capitaine Lorenzo Pellegrini (6e).
Sauvée de l'égalisation par Tammy Abraham dans les ultimes secondes, la Roma (6e) revient à six points de l'AC Milan avant d'aller défier les Rossoneri dimanche.