PARIS, France - La Juventus, grâce à un penalty en toute fin de match de Paulo Dybala, a arraché un point sur le terrain de l'Inter Milan (1-1) dimanche dans le choc de la 9e journée de Serie A, qui a vu le leader Naples abandonner ses premiers points contre la Roma (0-0).

L'AC Milan, seule équipe du top-8 à avoir gagné ce week-end (4-2 à Bologne samedi), fait la bonne opération en rejoignant Naples en tête. Le duo (avec 25 points sur 27 possibles) a fait le trou avec sept points d'avance sur l'Inter (3e).

Derby d'Italie sans vainqueur

À san Siro, l'Inter Milan semblait tenir en main une victoire capitale, dans un choc tendu, quand la Juventus a obtenu un penalty pour une intervention en retard de Denzel Dumfries sur le Turinois Alex Sandro, à la limite de la surface de réparation.

Après visionnage des images sur le bord du terrain, l'arbitre a accordé ce penalty à la Juve que le revenant Paulo Dybala, entré en seconde période après près d'un mois d'absence pour une blessure musculaire, a transformé sans trembler (89e).

« L'arbitre était tout près de l'action, il dit que tout va bien, et puis après il est rappelé par la VAR... C'est dommage, parce qu'on a contrôlé le match », a regretté l'entraîneur milanais Simone Inzaghi, exclu pour avoir protesté. 

Jusqu'à ce coup du sort final, l'Inter avait plutôt bien géré son avantage, obtenu en début de match grâce à un but de Dzeko, qui avait repris le ballon renvoyé par la barre sur un tir puissant - et dévié - d'Hakan Calhanoglu. A cet instant, la Juve jouait à dix, Federico Bernardeschi étant sorti pour une blessure à l'épaule, mais son remplaçant Rodrigo Bentancur n'étant pas encore entré.

La Juventus, longtemps inoffensive, a toutefois eu le mérite de se battre jusqu'au bout, avec les entrées en jeu décisives de Dybala mais aussi de Federico Chiesa (65e), qui avait été laissé sur le banc au coup d'envoi. 

Ce partage des points ne fait toutefois les affaires de personne : l'Inter (3e) compte sept points de retard sur la tête mais la Juve reste elle aussi loin, à dix longueurs.

« On doit faire mieux offensivement », a reconnu Dybala alors que la Juve, où plane toujours le fantôme de Cristiano Ronaldo, tourne à une moyenne d'un but par match depuis cinq rencontres (toutes compétitions confondues).

Naples freiné

Pas de but mais de la tension (José Mourinho exclu en seconde période, Luciano Spalletti après le match) à l'Olimpico entre la Roma et Naples. 

Après huit victoires lors des huit premiers matches, le Napoli lâche ses premiers points et ne battra donc pas le record de dix victoires de suite en début de championnat détenu par... la Roma (époque Rudi Gardia, lors de la saison 2013/14). 

« C'est difficile de gagner tous les matches, on peut être content de ce point », a estimé le défenseur napolitain Kalidou Koulibay, satisfait notamment de ne pas avoir pris de but : « on se sacrifie les uns pour les autres ». 

La Roma (4e), elle aussi, s'est satisfaite de ce nul, trois jours après la gifle reçu en Ligue Europa Conférence contre Norvégiens de Bodo Glimt (1-6).

Lazio coulée

Trois jours après le 0-0 contre Marseille en Ligue Europa, la Lazio a elle coulé sur le terrain de l'Hellas Vérone (1-4), avec quatre buts du même homme : Giovanni Simeone, 26 ans, le fils de l'entraîneur de l'Atlético de Madrid Diego Simeone.

De quoi laisser son entraîneur Maurizio Sarri désabusé. « On montre de grandes limites au niveau de la régularité, une équipe ne peut pas battre la Roma et l'Inter Milan et ensuite prendre sept buts contre Bologne et Vérone... » À la demande de ses dirigeants, les joueurs vont rester au vert quelques jours.