La Lazio n'a rien montré jeudi mais même sans cadrer un seul tir elle est parvenue à s'imposer 1-0 contre Nice, sur un but contre son camp d'un défenseur azuréen, et à s'assurer qualification et première place du groupe K de la Ligue Europa.

Un but contre son camp heureux, pas même un tir cadré, une poignée d'occasions qui en méritent à peine le nom: la Lazio et Nice ont offert un triste spectacle.

Pourtant, jusqu'à la 92e minute, l'équipe de Lucien Favre pensait au moins avoir laissé derrière elle ce terrible mois d'octobre à cinq revers consécutifs entre championnat et Europa League.

Mais sur un dernier corner romain, Parolo a placé une tête sans danger a priori, mais qui a rebondi sur le visage du malheureux Le Marchand, trompant ainsi Benitez (90+2).

La Lazio n'a pas fait beaucoup plus que ça, mais avec 12 points en quatre matches, elle est qualifiée et déjà assurée de la première place du groupe K. Les Romains sont donc tranquilles sur la scène européenne et peuvent se concentrer sur le championnat, où ils occupent une belle quatrième place.

Les Niçois restent également bien placés pour la qualification et sont toujours deuxièmes du groupe. Mais avec leur 17e place en Ligue 1 et cette série de défaites qui s'allonge, ils ont d'autres préoccupations.

Dix minutes pour Balotelli

La soirée est cruelle pour l'équipe de Lucien Favre, qui avait au moins très correctement défendu, certes bien aidée par une Lazio qui n'a vraiment pas essayé trop fort de marquer et l'a fait par hasard.

Les Azuréens n'ont de leur côté pas proposé grand chose non plus en phase offensive, butant sur la tranquillité et le manque d'allant de la Lazio, bien assise sur ses neuf points en trois matchs et qui prenait donc le minimum d'initiatives.

Lees-Melou a signé quelques frappes hors-cadre, Balotelli est entré pour les 10 dernières minutes et y a gagné une belle bronca de la part des tifosi de la Lazio, et... c'est à peu près tout.

Côté Lazio, où Immobile avait été laissé au repos et où Milinkovic-Savic n'a joué que 20 minutes, le rythme est resté extrêmement mesuré tout au long du match, seul Lukaku sur le côté gauche accélérant quelquefois le tempo.

Le spectacle a été meilleur dans les tribunes, où les supporters des deux équipes ont montré plus d'entrain que leurs joueurs.

Ceux de la Lazio en ont été récompensés par cette qualification méritée. Pour les Niçois en revanche, il n'y a rien à ramener de Rome et l'Italie commence même à avoir un goût amer : entre le tour préliminaire de C1 face à Naples et cette double confrontation contre la Lazio, Nice a collectionné quatre défaites.