Le président de Bordeaux Stéphane Martin a annoncé vendredi la mise à pied à titre conservatoire pendant une semaine de son entraîneur Gustavo Poyet qui avait tenu des propos très durs contre sa direction la veille au soir.

« C'est un entretien préalable en vue d'un éventuel licenciement. On est dans une période d'une semaine durant laquelle il peut y avoir des échanges, donc techniquement tout est possible », a déclaré le président girondin qui recevra de nouveau Poyet dans une semaine.

L'entraînement et la préparation du déplacement prévu dimanche à Toulouse ont été confiés à Éric Bédouet, un de ses adjoints qui avait déjà joué les pompiers de service la saison dernière après le limogeage de Jocelyn Gourvennec.

Poyet, muni d'un petit sac à dos et accompagné d'un membre de sa famille, a quitté le Haillan en voiture avant l'entraînement matinal prévu à 9 h 30 mais qui a débuté avec une heure de retard après une réunion entre les joueurs et leurs dirigeants venus annoncer leur décision.

Jeudi soir, l'ancien milieu de terrain de la Céleste s'était montré furieux en conférence de presse contre ses dirigeants qui avaient, selon lui, laissé partir l'attaquant Gaëtan Laborde à Montpellier sans l'en avertir, menaçant de quitter le club.

« Je ne suis pas content aujourd'hui, c'est mon plus mauvais jour dans ce club », avait-il déclaré. « Ce que le club a fait aujourd'hui avec Gaëtan Laborde, c'est une honte. J'ai demandé au club qu'il ne parte pas jusqu'à qu'on prenne un joueur, ils n'ont pas recruté et ils ont fait partir Laborde », avait-il ajouté.

Le technicien uruguayen avait convoqué Laborde pour le match retour du 3e tour de qualification de l'Europa League jeudi soir contre Mariupol. Le joueur avait participé normalement au dernier entraînement à huis clos mercredi matin au Haillan mais « quand on est arrivé à l'hôtel aujourd'hui (jeudi) à 11 h 45, Laborde n'était pas là. On l'a appelé, il était à Montpellier. Personne ne m'a rien dit ».

« C'est une honte d'avoir fait ça contre moi, les joueurs et les supporters, je ne peux pas accepter ça », avait-il poursuivi quand la presse l'a relancé. « Je sais quels dirigeants vous disent que j'étais au courant, ils le disent par derrière. Mais moi j'ai les cojones (testicules) de le dire en face, personne ne m'a averti de son départ. »