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RÉSULTATS

L'OM ne méritait pas mieux

Chancel Mbemba Chancel Mbemba - Getty
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PARIS, France - Tenu en échec à domicile par Toulouse (0-0) au bout d'un match affreux, l'OM a manqué samedi une superbe occasion de s'installer tout en haut du classement et reste une équipe aux contours très flous avant un enchaînement de déplacements périlleux à Amsterdam, Paris et Monaco.

Vraiment raté, le match de dimanche s'est conclu sous une immense bronca du Stade Vélodrome, qui avait jusqu'ici été plutôt indulgent avec ses joueurs, mais les a cette fois invités à « mouiller le maillot » ou à « se casser », un chant traditionnel des périodes de crise.

L'OM n'en est pourtant pas encore là, parce qu'un calendrier très doux lui permet d'être quatrième et de compter neuf points après cinq journées, deux de moins seulement que le leader Monaco et un de plus que le Paris SG, auquel il rendra visite dans une semaine pour le premier « Classique » de la saison.

Mais ce pécule raisonnable ne peut pas suffire à camoufler les doutes qui accompagnent l'OM et l'évidence renvoyée par le terrain: on ne sait toujours pas très bien où Marcelino veut en venir.

La saison dernière à la même période, l'idée de jeu d'Igor Tudor était parfaitement identifiée, avec ses vertus comme ses défauts. Aujourd'hui, le 4-4-2 du technicien espagnol se voit également comme le nez au milieu de la figure, mais la façon de le rendre vivant et efficace reste mystérieuse.

Au bord du terrain, l'ancien coach de Valence ou Villarreal fait de grands gestes, parfois d'encouragement, souvent de dépit, mais il ne semble pas avoir beaucoup de prise sur ce que proposent ses joueurs.

Contre Toulouse dimanche, après une très pauvre première période, il y avait d'ailleurs déjà eu quelques sifflets pour les joueurs marseillais, inoffensifs et scolaires, malhabiles techniquement et en déficit patent de créativité.

L'OM tiède

Il faut dire qu'au bout de 20 minutes de jeu, il n'y avait eu qu'une tête quelconque de Leonardi Balerdi comme récompense aux efforts confus de l'OM. 

Ensuite, il y a eu un festival de coups de pied arrêtés mal frappés et d'approximations dans le jeu de passes, du côté notamment du très jeune François-Régis Mughe (19 ans), dont la titularisation et les insuffisances illustrent les faiblesses de l'effectif marseillais à certains postes.

Pour le reste, le public du Vélodrome s'est vaguement échauffé pour une bonne frappe de Pierre-Eymerick Aubameyang (28e) et pour une lourde reprise de Vitinha (45+3), qui est venue confirmer tout le bien qu'on peut penser du jeune gardien toulousain Guillaume Restes (19 ans).

Dans un stade toujours brûlant, l'OM est resté à peine tiède après la pause, avec tout de même en deux minutes juste avant l'heure de jeu, une tête renversée de Valentin Rongier sur le poteau et une reprise dangereuse de Aubameyang.

Jonathan Clauss a aussi frappé un coup franc sur la barre et Geoffrey Kondogbia a fait son retour, sans grand effet, comme les entrées d'Iliman Ndiaye ou Amine Harit.

Malgré huit minutes supplémentaires offertes par l'arbitre, l'OM n'a donc pas su gagner ce match qu'il ne risquait pas de perdre, Toulouse n'ayant à peu près rien tenté pour prendre plus qu'un point.

Pour les Marseillais, il est désormais temps de laisser le Vélodrome aux rugbymen et au pape. Ils ne le retrouveront que le 5 octobre, en Ligue Europa contre Brighton. Mais d'ici-là, ils se seront donc frottés à l'Ajax, au PSG et à Monaco, des équipes d'un tout autre calibre que celles affrontées jusqu'ici et rarement dominées. Dans quel état seront-ils ?

Monaco demeure au sommet

Rejoint à la dernière minute à Lorient (2-2), Monaco reste leader de Ligue 1, devant Brest nouveau dauphin, et ne pourra être rejoint lors cette 5e journée que par l'Olympique de Marseille, qui reçoit Toulouse dimanche après-midi.

Après la défaite du PSG à domicile vendredi contre Nice (3-2), Monaco était à deux doigts de prendre une belle avance de cinq points sur le champion en titre. Mais Romain Faivre, acrobatique, a égalisé au stade du Moustoir au bout du bout des arrêts de jeu (90e+8).

Encore invaincus, les Monégasques (11 points) n'ont qu'un point d'avance sur Brest, surprenant deuxième après sa victoire à Reims, et deux sur Nice. Le PSG passe quatrième, après sa première défaite de la saison. 

Les Monégasques ont été pris par les deux bouts : cueillis à froid par Aiyegun Tosin, après 1 min 34 de jeu (le but le plus rapide de la saison, selon Opta) puis rattrapés dans les dernières secondes. Mais ils ont encore montré de très beaux mouvements offensifs, comme sur les buts signés Aleksandr Golovin (17e) et Folarin Balogun (69e), qui venait d'entrer en jeu pour ses débuts avec Monaco.

En attendant Marseille (8 pts), qui a l'occasion de revenir à hauteur de Monaco contre des Toulousains en difficulté, la surprise au classement vient de Brest. 

Vainqueurs à Reims après un match haletant, grâce notamment à la belle chevauchée de Pierre Lees-Melou, les Finistériens retrouvent le succès après une défaite à Marseille et un nul contre Rennes. Ils avaient commencé la saison par une victoire renversante, déjà, contre Lens (3-2) avant d'enchaîner au Havre (2-1).

À Strasbourg, le Racing (10e, 7 pts) a remonté Montpellier (13e, 5 pts) en deuxième période pour obtenir le nul (2-2).

En fond du classement, Nantes fait la bonne opération avec une victoire à Clermont. Les Nantais (15e, 5 pts) respirent un peu et laissent dans la zone rouge des Auvergnats (16e, 1 pt) qui ont manqué un pénalty dans les arrêts de jeu. Clermont est une des trois équipes à ne pas encore avoir gagné, avec Lens, défait à domicile contre Metz samedi (1-0) et Lyon, qui reçoit Le Havre dimanche soir.