Retrouvailles au goût de revanche en demi-finales de la Ligue des champions : au tirage au sort vendredi, l'Atletico Madrid a encore hérité de sa bête noire, le Real Madrid, qui l'a battu deux fois en finale en 2014 et 2016. Et Monaco défiera la Juventus, qui l'avait éliminé en quart en 2015.

« On se connaît très bien, c'est la 4e fois qu'on les rencontre en Ligue des champions », a philosophé Emilio Butragueno, directeur des relations internationales du Real, au micro de beIN Sports.

Le Real a donc gagné les finales 2014 et 2016, mais aussi pris le dessus sur l'« Atleti » en demi-finale en 1959 et en quart de finale en 2015...

Les Colchoneros veulent croire qu'ils ont appris des finales perdues ces dernières années. « Nos joueurs ont su surmonter le fait de jouer et perdre ces finales en 2014 et 2016 », a commenté le directeur sportif de l''Atleti' Clemente Villaverde au micro de beIN Sports.

« Ils ont conscience de ce que ça veut dire d'être arrivés en demi-finale et des efforts qu'ils restent à faire », poursuit-il avec une formule qui aurait pu sortir de la bouche de l'entraîneur Diego Simeone.

 « C'est une vraie réussite d'être en demi-finale. On n'est plus qu'à un petit pas de notre objectif et on va tout faire pour y arriver », poursuit de son côté Butragueno, ancien attaquant de la « Maison Blanche ».

Car le Real voit forcément plus loin que les demi-finales. Zinédine Zidane, qui a gagné en 2016 la 11e Ligue des champions du club pour sa première saison sur le banc du Real, rêve d'égaler une marque historique. Seul Arrigo Sacchi a remporté sur le banc deux Ligues des champions successives avec le même club, l'AC Milan en 1989 et 1990. Mais « Zizou » doit d'abord éliminer les « Colchoneros » d'Antoine Griezmann en demi-finale pour rêver de cet exploit en finale à Cardiff le 3 juin.

CR7 recroise « Grizou »

Pour « Grizou », il faudra effacer le souvenir douloureux de la finale de 2016, avec notamment un penalty raté. Et défier encore une fois Cristiano Ronaldo, l'homme au 101 buts en Ligue des champions, ce Portugais qui lui avait pourri son été 2016 en le privant d'une Ligue des champions puis d'un sacre à l'Euro. Aller sur la pelouse du Real le 2 mai, retour sur le terrain de l'Atletico le 10 mai.

Dans l'autre affiche, l'AS Monaco, invité surprise du dernier carré, savait que, quel que soit l'adversaire, ce serait dur. Mais le sourire crispé de Vadim Vasilyev, vice-président de l'ASM, en disait long: Monaco aura le désavantage de se déplacer au retour à Turin le 9 mai (aller à Monaco le 3 mai).

La Juventus, c'est la « Vieille Dame », mais surtout la « Dame de fer » pour sa défense. Du haut de ses 18 ans, l'attaquant star de Monaco, Kylian Mbappé va pouvoir se mesurer à des références mondiales en la matière. Dortmund en quart de finale avait laissé des boulevards aux Monégasques, ce sera plus hermétique cette fois.

La Juve et sa BBC

« Par son style de jeu, c'est un adversaire difficile », a d'ailleurs synthétisé Vasilyev au micro de beIN Sports. Car la Juve aussi a sa « BBC », mais derrière, avec Gianluigi Buffon, Leonardo Bonucci et Giorgio Chiellini. Cette semaine, le gardien et sa paire de défenseurs centraux ont tranquillement étouffé le Barça (0-0 au retour au Camp Nou; succès 3-0 à l'aller). Les Catalans avaient pourtant sidéré la planète avec la « remuntada » infligée au Paris SG (6-1 en 8e de finale retour après avoir perdu l'aller 4-0).

Affronter la Juve sera cependant l'occasion pour l'AS Monaco de tenter de prendre une revanche sur la saison 2014/15 : l'équipe de la Principauté n'avait été éliminée que de justesse en quart de finale face aux Piémontais (1-0 à l'aller; 0-0 au retour). La Juventus s'était ensuite inclinée en finale face au Barça.