Il y aura probablement du beau monde sur le carreau à Anfield mardi soir: le Liverpool de Klopp et Salah doit absolument battre le Napoli d'Ancelotti et Insigne s'il veut éviter la déception d'une élimination dès les groupes, un peu plus de six mois après sa finale.

Pour passer, les quintuples champions d'Europe ont besoin d'une victoire 1-0 ou d'un succès avec deux buts d'écart si Naples marque. Les Italiens, eux, peuvent se contenter d'un match nul, ou de marquer et de ne pas perdre avec plus d'un but d'écart.

Les « Reds » arrivent en pleine forme à ce grand rendez-vous, pomponnés de près, en partie reposés grâce aux changements de Jürgen Klopp. Surtout, les voilà dans le fauteuil de leader de la Premier League, après leur victoire contre Bournemouth (4-0) samedi et la défaite de Manchester City à Chelsea dimanche (2-0).

Si Liverpool n'a pas joué, loin de là, avec la même brillance que la saison passée, le club du nord-ouest de l'Angleterre a ajouté un bouclier à sa panoplie d'armes. 

Avec Virgil van Dijk en commandant et Alisson Becker dans les buts, les finalistes malheureux de la saison passée disposent désormais de la meilleure défense de la Premier League, avec seulement six petits buts encaissés en seize journées. 

Et de mieux en mieux, il semble que Mohamed Salah, à la peine depuis le début de saison, ait enfin mis derrière lui sa Coupe du monde ratée et son automne maussade. Un triplé contre les « Cherries » et l'Egyptien retrouve la tête du classement des buteurs de la Premier League (10).

« Il est de retour à son meilleur niveau (...) Il a probablement été un peu frustré par lui-même, mais cela montre à quel point il est exigeant », a estimé le latéral gauche  Andy Robertson, après la prestation magique de Salah sur la côte sud de l'Angleterre. 

Le réveil de Salah

« Quoi qu'on fasse dans un match de football, il faut quelqu'un pour terminer », a ajouté Klopp. « Ce que Salah a fait lors de ses deux buts en seconde période est tout simplement exceptionnel. Je ne connais pas beaucoup de joueurs qui auraient pu marquer ces deux buts. »

Reste, que si en championnat, l'invincible machine de Klopp roule, elle peine à trouver la bonne carburation sur le continent. Les « Reds » y ont en effet perdu leurs trois matches, à Naples, Paris et Belgrade.

Si Klopp se rassure en se disant que, sous son règne, ses joueurs n'ont jamais perdu en 18 soirées européennes à Anfiedl tandis que Liverpool n'a pas perdu en 18 matches européens à Anfield. 

Mais Naples arrive aussi en pleine forme. Le Napoli a parfaitement préparé son déplacement dans le chaudron avec une large victoire contre Frosinone samedi, obtenue sans forcer ni trembler (4-0). 

Carlo Ancelotti en a profité pour faire tourner et mettre les siens « dans les meilleures conditions »: Albiol, Mario Rui, Fabian Ruiz, Mertens ou Callejon, tous probables titulaires en Angleterre, sont restés au repos et seront frais mardi. Insigne, lui, a joué, mais il n'a vraiment pas forcé et lui non plus ne devrait pas avoir les jambes trop lourdes à Liverpool.

En championnat, Naples, deuxième derrière l'intouchable Juventus, reste sur six victoires et deux matches nuls et arrivera donc à Anfield plein de confiance. Invaincus après cinq journées dans le très relevé groupe C, le vice-champion d'Italie n'a besoin que d'un point pour se qualifier à coup sûr. 

« On ne va pas garer le bus devant le but », a prévenu Ancelotti. « Il est fondamental d'avoir une approche positive, d'essayer de prendre des initiatives, surtout parce qu'on ne sait pas jouer autrement. »