Accrochée et bousculée, la Juventus Turin s'est imposée dans les arrêts de jeu sur le terrain du Lokomotiv Moscou (2-1), se qualifiant pour les 8es de finale de la Ligue des champions, dans le groupe D.

La Juventus Turin est en tête du groupe D avec dix points et ne peut plus être rejointe par le troisième, le Lokomotiv Moscou, qui compte trois points.

Comme il y a deux semaines, les Bianconeri ont pourtant été mis en difficulté par une équipe russe solide à défaut d'être géniale. Et comme il y a deux semaines, les hommes de Maurizio Sarri ont été sauvés par un joueur sorti du banc.

Lors du match aller, c'était Paulo Dybala qui, d'un doublé en trois minutes, avait donné la victoire à la Juventus en fin de match. Cette fois, c'est Douglas Costa qui, grâce à une attaque rageuse et un relais avec Gonzalo Higuain, a conclu d'un pointu entre les jambes de Guilherme pour donner la victoire aux siens (2-1, 90e+3).

Une fin cruelle pour les Moscovites, tant le match nul paraissait jusqu'alors flatteur pour la Vieille Dame. 

Quelques minutes avant ce but, les Turinois semblaient être tout près de se diriger vers leur première défaite de la saison quand Leonardo Bonucci avait sauvé sur sa ligne une frappe de Joao Mario (78e), consécutive à une action russe qui avait vu le milieu de terrain polonais du Lokomotiv, Krychowiak, buter sur son compatriote Szczesny.

Le point d'orgue d'une mainmise moscovite sur le match, caractérisée par la menace permanente qu'ont fait peser les deux avant-centres des Rouge et Vert : l'international russe Aleksei Miranchuk, auteur de son deuxième but en deux matches en C1, et le bourreau des Bleus en finale de l'Euro-2016, Eder, très utile en pivot.

Tout avait pourtant commencé de la meilleure des manières pour la Juventus Turin: sur un coup-franc de Cristiano Ronaldo, a priori anodin, le gardien de but du Lokomotiv Guilherme s'est rendu coupable d'une terrible faute de main. À l'affut, Aaron Ramsey n'a pas laissé passer l'occasion de pousser le cuir dans le but (1-0, 4e).

Cueilli à froid, le Lokomotiv Moscou aurait pu s'effondrer. Mais le club russe n'a attendu qu'une dizaine de minutes pour égaliser par Aleksei Miranchuk. À la réception d'un bon centre de l'ancien lyonnais Maciej Rybus, sa tête a atterri sur le poteau de Szczesny mais l'international russe, en avance sur Bonucci, a terminé de près (1-1, 12e).

D'un but à l'autre, chaque équipe a ensuite eu l'occasion de prendre l'avantage. Guilherme a fait oublier sa faute de main initiale par un arrêt réflexe sur une reprise de Gonzalo Higuain (35e) puis une belle parade sur une frappe de Ronaldo aux 20 mètres (56e).

En contre, les Moscovites ont eux mis régulièrement la pression sur les buts turinois et, au fil des minutes, ont pris de plus en plus confiance. Jusqu'au but de Douglas Costa, au bout du temps additionnel.

Battu, l'Atlético devra attendre pour se qualifier

L'Atlético Madrid s'est fait surprendre à Leverkusen, qui n'avait pas encore marqué un point en trois matchs, et a manqué l'occasion de se qualifier pour les 8es de finale en s'inclinant 2-1.

Derrière la Juve déjà qualifiée, les Colchoneros sont toujours deuxièmes avec 7 points, mais restent sous la menace de Leverkusen et du Lokomotiv Moscou (3 points chacun), et devront gérer un déplacement périlleux à Turin.

L'Atlético, pourtant meilleure défense de la Liga, s'est laissé surprendre une première fois en toute fin de première demie, en encaissant un but naïvement. Thomas Partey, pas vraiment sous pression sur un corner, a voulu dégager un ballon de la tête : il a complètement dévissé sa frappe et trompé son propre gardien Jan Oblak, médusé! (1-0, 41e).

Mais le score à la pause n'avait rien l'illogique. Les quatrièmes du championnat d'Espagne n'étaient jamais parvenus en première période à prendre vraiment le contrôle du jeu, et avaient laissé Leverkusen se créer les meilleures occasions: par Kevin Volland, dont le tir a échoué sur Oblak (21e) et de nouveau sur un corner, lorsque Felipe a détourné le ballon sur sa propre barre (38e). 

Au total, les Allemands avaient eu beaucoup plus de possession et avaient tiré neuf fois au but en 45 minutes, contre deux fois seulement pour les Espagnols.

Peu après la reprise, Simeone a décidé de réagir. Il a fait entrer Thomas Lemar, un milieu de terrain, à la place du latéral gauche Renan Lodi, qui avait été l'ange gardien de l'ailier Karim Bellarabi depuis le début du match.

Le changement tactique a-t-il été mal géré par les joueurs? Dans la foulée, Bellarabi s'est retrouvé seul sur son aile, et a pu servir tranquillement Volland. Mario Hermoso a manqué l'interception, et Felipe, au marquage de Volland, a été impuissant à empêcher l'Allemand d'armer son tir. L'ex-international a battu Oblak de près (2-0, 55e).

Alvaro Morata, l'auteur du but de la victoire à l'aller, a failli renverser le match dans le temps additionnel. Alors que Madrid profitait d'une supériorité numérique après l'exclusion de Nadiem Amiri pour un tacle dangereux (85e), il a marqué à la 90e+4 (2-1). Dans la minute suivante, il s'est de nouveau retrouvé seul face au gardien Lukas Hradecky, qui a réussi la parade parfaite pour sauver les trois points de son équipe.