Manchester City a tremblé, mais son capitaine Vincent Kompany l'a libéré d'un éclair de génie: les hommes de Pep Guardiola, vainqueurs dans la douleur de Leicester grâce au Belge (1-0) lundi en clôture de l'avant-dernière journée, sont à une victoire de conserver leur titre de champion d'Angleterre.

Le duel acharné face à Liverpool fera rage jusqu'au bout pour le trône. Mais grâce à un coup de fusil en pleine lucarne de Kompany envoyé au moment où les supporters commençaient à perdre espoir (70e), c'est bien City qui aura la balle dans son camp. Avec cette 31e victoire cette saison en championnat --sur 37 matchs--, les Skyblues ont repris aux Reds la tête du classement, pour... un point.

95 unités contre 94 pour Liverpool: les chiffres sont historiquement hauts pour un duo de tête en Premier League, et l'écart est si faible ! Mais tellement important dans l'optique de l'ultime journée de championnat, jouée dimanche à 16h00: City ira en effet à Brighton avec son destin en main, tandis que Liverpool ne pourra, même en cas de succès contre Wolverhampton, qu'espérer un faux-pas de son rival pour être sacré pour la première fois depuis 29 ans.

Man City dispose d'un autre petit avantage, celui de la différence de but (+69 contre +65), qui ne départagerait toutefois les deux équipes qu'en cas de défaite des Citizens combinée à un nul de Liverpool.

Improbable au vu du rythme infernal des deux équipes en cette fin de saison, même si Liverpool, en plus d'être handicapé par les blessures de ses stars Mohamed Salah et Roberto Firmino qui sont incertains, aura joué en milieu de semaine en Ligue des champions contre Barcelone (mardi).

Mais cela importe peu à Guardiola. L'entraîneur catalan visera dimanche une 14e victoire d'affilée en championnat, comme il en a visé --et décroché-- une 13e lundi contre Leicester.

Frappe monumentale

Celle-ci a toutefois mis très, très longtemps à se dessiner: le doute et l'incertitude, et par moments même un stress palpable, ont animé le visage du coach mancunien pendant de longues minutes, à mesure que ses joueurs accumulaient les maladresses ou tombaient sur un Kasper Schmeichel des grands jours.

Mais c'était le jour de Kompany. Le défenseur de 33 ans, qui s'était pourtant jusque là montré hésitant --une très vilaine faute aurait même pu lui valoir plus qu'un carton jaune en début de rencontre-- a sauvé tout un stade d'un geste complètement fou.

Sur un ballon un peu anodin, il a profité des quelques mètres d'espace laissés par la défense des Foxes pour s'approcher des 25 mètres et décocher une frappe monumentale. Fuyante, puissante, sèche, et tout droit dans la lucarne de Schmeichel, en effleurant la barre transversale. Une libération à vingt minutes du terme, après plus d'une heure d'une domination stérile.