L'attaquant Olivier Giroud, d'un spectaculaire retourné, a permis jeudi à Arsenal d'arracher la victoire sur le terrain de l'Étoile rouge de Belgrade (1-0) et de conforter son avance en tête du groupe H de la Ligue Europa après trois journées.

Le Français a sauvé les Gunners d'une contre-performance qui aurait fait tache après le revers sans gloire à Watford (2-1) en Championnat samedi. Grâce à ce but tardif (85e), les Londoniens sont désormais tout proches de voir les 16es de finale.

Ils possèdent cinq longueurs d'avance sur les Serbes et sur le Bate Borisov, vainqueur de Cologne (1-0), à l'issue de la troisième journée. Une victoire lors de la prochaine journée, le 2 novembre, leur scellerait même la qualification.

Il n'est jamais simple d'aller gagner dans l'enceinte du stade Rajko-Mitic. La preuve: l'Etoile Rouge y était jusqu'alors invaincue depuis 14 rencontres.

Et la tâche est d'autant plus ardue lorsque nombre de cadres sont absents, blessés, de retour de blessure ou laissés au repos en prévision du duel de dimanche contre Everton.

Ainsi, c'est sans Alexandre Lacazette, Alexis Sanchez, Laurent Koscielny ou Mesut Özil que les Gunners ont fait le déplacement dans les Balkans, alignant notamment l'inexpérimenté Ainsley Maitland-Niles, peu utilisé cette saison, l'ailier de 17 ans Reiss Nelson, ou encore le revenant Mathieu Debuchy, de retour en défense pour la première fois depuis novembre 2016.

Pas étonnant donc de voir les hommes d'Arsène Wenger patauger en première période, s'en remettant à leur barre transversale (25e) ou à leur gardien Petr Cech (31e) pour conserver le nul malgré la possession du ballon.

Dans une seconde période plus animée, les Gunners ont dû attendre l'expulsion de Milan Rodic, coupable d'un coup de coude (80e), pour se montrer dangereux.

Au terme d'une magnifique action collective, marquée par un une-deux inspiré entre Theo Walcott et Jack Wilshere, Giroud plaçait un retourné en pleine lucarne pour libérer les siens (85e).

Un petit point pour un petit Milan

L'AC Milan ne progresse pas et l'a encore prouvé jeudi avec une piètre performance sanctionnée d'un match nul 0-0 face à l'AEK Athènes, qui lui permet tout de même de conserver la tête du groupe D.

Deux mois après le début de la saison, le bilan n'est pas brillant pour ce Milan tout neuf, entièrement reconstruit cet été avec les millions des nouveaux propriétaires chinois.

Le club lombard a, au fond, été plus excitant sur le mercato que sur les pelouses, et il n'a pour l'instant ni identité, ni points forts, ni leaders. En championnat, ce constat se traduit par une désolante 10e place, loin des quatre premiers rangs, ceux qui permettront d'aller la saison prochaine en Ligue des champions.

La Ligue Europa est un autre chemin vers la C1 et la situation du Milan y est plus favorable puisque les Rossoneri restent en tête de leur groupe avec sept points, deux de plus que leur adversaire du jour.

S'il faut trouver du positif dans la performance milanaise, l'entraîneur Vincenzo Montella ira sans doute le chercher dans une deuxième période plus enlevée, où ses hommes ont mis en danger les Grecs à quelques reprises.

Locatelli sur une belle frappe (54e), Calhanoglu de près (58e) ou sur coup franc (90e) ou Suso après un joli raid (80e) ont ainsi fait briller le bon gardien athénien Anestis. Mais les 45 premières minutes des Milanais ont été très pauvres et les meilleures occasions étaient alors athéniennes avec Livaja (41e) ou Simoes, tout près de profiter d'une grossière erreur de relance partagée entre Donnarumma et Musacchio.

Rien de très rassurant, donc, et Milan est sorti sous les sifflets de tifosi pas gâtés après avoir déjà subi la défaite dans le derby face à l'Inter dimanche (3-2).

« Ils ont toutes les raisons de siffler. Si on est vraiment une grande équipe, on doit s'améliorer et on aurait dû gagner ce match. On doit continuer à travailler et à progresser », a estimé le milieu milanais Manuel Locatelli.

Avant le « Clasico » de Ligue 1 contre le Paris SG dimanche, Marseille s'est bien préparé en s'imposant contre Guimaraes (2-1), tandis que Nice, déjà mal en point en championnat, s'est encore écroulé face à la Lazio Rome (3-1) pour son troisième revers de suite toutes compétitions confondues.

Aussi, Lyon a arraché un succès aussi douloureux que précieux sur la pelouse d'Everton (2-1).

Dans une atmosphère électrique, marquée par une échauffourée durant laquelle des partisans anglais ont distribué quelques claques au gardien Anthony Lopes, l'OL a réalisé un gros coup pour garder intactes ses chances de qualification. C'est Bertrand Traoré, d'une « Madjer » astucieuse en fin de match (74e), qui a permis aux siens de repartir avec les trois points.