Invaincu en camp d’entraînement, l’Impact de Montréal s’apprête à démarrer sa 8e saison de MLS samedi soir en Californie. À l’approche de la rencontre face aux Earthquakes de San Jose, voici un aperçu de l’anatomie du XI montréalais en 2019.

La tête

En termes de préparation mentale, Evan Bush est exemplaire. De sa routine d’avant-match où il fait le tour du terrain en écoutant sa musique, à sa capacité de rebondir après une mauvaise performance, le gardien qui aura 33 ans le 6 mars est constant entre les deux oreilles.

En ce sens, il sera intéressant de voir si sa nouvelle entente sera accompagnée de nouvelles attentes. En 2019, Bush empochera plus du double de son ancien salaire. Doit-il offrir un rendement supérieur pour justifier son contrat? Ce serait une erreur.

Bush a joué à son plein potentiel en 2018. Il doit évidemment continuer de travailler et progresser, mais il doit éviter d’en faire trop dans le but de prouver sa nouvelle valeur. La continuité sera son meilleur ami.

Le cœur

Seul joueur à avoir disputé tous les matchs la saison dernière, Samuel Piette sera le cœur de l’équipe au milieu de terrain. Avant le camp d’entraînement, Piette a eu des discussions avec le club en vue d’une prolongation de contrat. Des échanges qui ont été mis sur la glace pour bien attaquer le début de saison.

Sachant que l’Impact compte sur lui à long terme, possiblement comme prochain capitaine lorsque Piatti retournera en Argentine, le Québécois peut se concentrer sur sa troisième campagne à Montréal. Défensivement, il est difficile de lui en demander plus que l’an dernier. Le principal intéressé a toutefois l’intention de contribuer davantage offensivement.

Marquera-t-il finalement son premier but en MLS? Je parierais sur l’affirmative. Le fera-t-il avant ou après la Gold Cup qu’il devrait disputer avec le Canada au mois de juin?

Les mains

La touche artistique sera mise par le trio formé de Nacho Piatti sur la gauche, Maxi Urruti en pointe et Harry Novillo à droite.

Sachant que ça pourrait être son dernier tour de piste en bleu-blanc-noir, Piatti sera en mission. S’il reste en santé, nous savons que l’Argentin peut gagner des matchs à lui seul. Son compatriote, Urruti, améliorera l’équipe à un poste où le manque de production a été consternant la saison dernière.

C’est toutefois Novillo qui a le potentiel de transformer l’équipe de Rémi Garde. L’Impact de Montréal est gaucher. Et comme biens des gauchers, sa droite est négligée depuis longtemps. Trop longtemps.

Les opinions sont partagées sur la contribution d’Alejandro Silva en 2018. Personnellement, je suis resté sur ma faim et son départ ne m’a pas peiné. Malgré sa présence, l’Impact penchait toujours à gauche. Novillo est un joueur imprévisible qui pourrait finalement équilibrer une équipe qui frôle le torticolis année après année en regardant toujours du côté de Nacho.

Les jambes

Mis à part le duo qui évoluera en défense centrale, le XI de départ semble assez clair pour le début de campagne. C’est cependant l’énergie des remplaçants qui pourrait être déterminante pour Rémi Garde.

Beaucoup d'espoir en Mathieu Choinière

Mathieu Choinière a apporté une touche de folie au camp, Zachary Brault-Guillard est un bon second pour Bacary Sagna (36 ans) et Anthony Jackson-Hamel semble prêt à relancer sa carrière montréalaise en attaque. Dans le cas d’Orji Okwonkwo, on devra attendre un peu pour se faire une tête. Le Nigérian aura de la compétition en Clément Bayiha pour remplacer Novillo. Bayiha s’est montré percutant dans le couloir en matchs préparatoires.

Au milieu, Shamit Shome est aussi un joueur respecté de ses coéquipiers. Patrice Bernier m’avait vanté ses qualités avant de prendre sa retraite. Samuel Piette a fait de même cette semaine. Avec l’opération au coude de Ken Krolicki, Shome pourrait contribuer plus rapidement que prévu.

Bien qu’elle n’ait pas beaucoup d’expérience, Garde se montre beaucoup plus confiant avec sa profondeur qu’il ne l’était à son arrivée. Une bonne nouvelle sachant qu’il devra y piger souvent.