MONTRÉAL – Impliqué dans une chaude lutte pour l’accès aux éliminatoires, l’Impact de Montréal a vu le défenseur central Rudy Camacho se blesser à l’entraînement, mercredi, et il n’est pas impossible que cet imprévu provoque l’entrée en scène de Zakaria Diallo.

Lors d’un contact avec Quincy Amarikwa, Camacho a été touché près du genou gauche et il n’a pas été en mesure de poursuivre la séance. Il a plutôt été forcé de retraiter dans les quartiers généraux du club pour investiguer le tout. Un scénario qui rappelait l'épisode de Matteo Mancosu la semaine dernière. 

Avant cet incident, Diallo s’entraînait justement comme partenaire de Camacho au sein du groupe des partants. L’idée était peut-être de tester sa durabilité à moins que l’entraîneur croyait déjà qu’il était prêt à disputer ses premières minutes avec l’Impact. Au final, Rod Fanni a pris la relève de Camacho.

Étant donné que l’entraîneur Rémi Garde ne répondra que jeudi aux questions des journalistes, ce sont des coéquipiers de Diallo qui ont été sollicités pour donner leur avis à savoir si Diallo était prêt à entamer un premier match en défense centrale.  

« C’est difficile à dire, il a joué un match il y a une semaine ou deux avec les U19, a détaillé le gardien Evan Bush. C’est sans doute la meilleure référence pour déterminer s’il est assez forme pour 90 minutes ou non. Jukka (Raitala) est également disponible si on doit l’insérer et on sait que sa condition est correcte pour un match complet.

« Zak a beaucoup de qualités, mais c’est de savoir s’il peut jouer un match entier. Évidemment, on sait qu’à la position de défenseur central, tu ne veux pas envoyer un gars qui va durer 60 minutes pour le remplacer. Ça revient à l’entraîneur de trancher, je suis certain qu’il a un meilleur aperçu là-dessus en se fiant aussi sur toutes les données recueillies par les GPS et tout (des équipements dont les joueurs sont munis). »

Le milieu de terrain, Saphir Taïder, s’est avancé un peu plus loin en affirmant que Diallo était prêt tout en renvoyant la balle au personnel technique.

« Oui, mais maintenant, ça revient à l’entraîneur de décider. Ça fait déjà quelques semaines qu’il s’entraîne avec nous. Après, pour être en pleine possession de ses moyens, il faut jouer. Il est prêt à jouer et à nous aider, on verra s’il sera envoyé sur le terrain. Si c’est le cas, on fera de notre mieux pour l’aider », a indiqué Taïder.

De sa position de gardien, Bush admet que l’insertion de Diallo ajouterait une dimension intéressante dans la surface de réparation où ça chauffe souvent contre les puissants Red Bulls (16-6-4 et 6-4-3 sur les terrains adverses).

« Oui, certainement. Bradley Wright-Phillips est très dangereux en se déplaçant dans la surface. Un gars comme Zak pourrait aider. En début de saison, on croyait bien qu’il serait un atout de choix dans la surface autant pour négocier avec des ballons envoyés là ou bien des pièces de jeu arrêtées. Quand il sera prêt, on va clairement utiliser cet outil à notre avantage », a convenu Bush.

L’autre sujet d’actualité était le dossier de l’attaquant Anthony Jackson-Hamel qui souhaiterait quitter l’Impact en raison de sa faible utilisation. Le Québécois de 25 ans a choisi de ne pas s’adresser aux médias, mercredi. Il entend le faire éventuellement, mais il a préféré laisser retomber la poussière quelque peu.

Coéquipier de Jackson-Hamel depuis quelques saisons, Bush n’avait pas eu vent de cette histoire.

« Je n’étais même pas au courant... », a réagi Bush en laissant quelques secondes pour réfléchir.  

« Je ne suis pas trop ces trucs. On sait que des rumeurs surviennent un peu partout à cette période de l’année. Je sais que le départ de (Laurent) Ciman a causé tout un choc également. J’ai vu ça ce matin (mercredi). Au final, on veut que les gars soient heureux dans leur situation personnelle. Si ce n’est pas le cas, il a le droit de regarder ailleurs », a témoigné Bush.

L’occasion était belle pour demander à Bush ce qu’il retiendra du passage marquant de Ciman, son ancien coéquipier, en MLS.

« Il est clairement un personnage différent, il a beaucoup d’énergie et il est très charismatique. Comme c’est le cas pour les gens bien charismatiques, ce charisme peut être vu positivement ou négativement. Ils peuvent être très polarisants. Mes meilleurs souvenirs seront les matchs joués à ce temps-ci de l’année avec lui. Il a aussi eu tout un départ avec LAFC. Je ne souhaite que le meilleur à lui et sa famille », a déclaré le gardien qui a autant eu à composer avec des sautes d’humeur de Ciman que de superbes interventions défensives de sa part.

L'attitude exemplaire de Raitala

Pendant que ses coéquipiers se reposeront à la suite de la rencontre de samedi contre les Red Bulls de New York, Jukka Raitala ira rejoindre la sélection finlandaise pour participer à deux rencontres contre la Hongrie et l’Estonie.

Raitala a déjà représenté son pays à 39 occasions et il s’est avéré un véritable « couteau finlandais » en référence au « couteau suisse » qui peut accomplir de multiples tâches. Déplacé partout sur la ligne défensive de l’Impact, l’athlète de 29 ans ne s’est jamais laissé ébranler.

« Je l’ai vu comme un atout, je suis toujours prêt pour l’entraîneur peu importe où il a besoin de moi. Je pense que ce n’est qu’une chose positive », a-t-il répondu.

D’ailleurs, il a refilé cette information pertinente au sélectionneur de la Finlande quand celui-ci est venu observer des matchs à Montréal il y a quelques semaines.

« Il a été fantastique, son attitude a été merveilleuse. Le moral de beaucoup de gars peut être miné quand ils sont déplacés dans une position différente parce que ce n’est pas la position où ils voulaient jouer, la position où ils pensaient jouer ou bien la position où ils sont le plus efficace. Jukka a été bon de se promener, il a une mentalité altruiste qui aide le groupe. Tous les joueurs et les plus jeunes peuvent tirer exemple de son influence », a vanté Bush.