Il n’y a pas de quoi se leurrer. Dimanche après-midi au Stade Saputo, la meilleure équipe a gagné. Pourtant, dans le merveilleux monde du soccer, ce n’est pas toujours ainsi que ça se passe. Or, plus précise et mieux organisée, la formation du Toronto FC a commodément dominé un onze montréalais à court de ressources pour lui tenir tête.

On pourrait certainement chercher des façons d’interpréter différemment le résultat d’une rencontre équilibrée pendant les 41 premières minutes. Ce qu’on devrait toutefois retenir, c’est que l’Impact aura commis davantage d’erreurs que son adversaire et que le TFC en aura profité.

Je serai le premier à admettre que cette réalité n’est pas des plus plaisantes à contempler. On pourrait certes être tenté de trouver des alternatives à cette vérité. Chercher un réconfort en blâmant l’arbitre pour le coup franc de Giovinco - une combinaison de maladresse de Dzemaili et de générosité de l’officiel. Mais il n’existe pas de coupable désigné quand la moitié des joueurs montréalais sont endormis sur une rentrée de touche qui se transforme cinq secondes plus tard en but pour Altidore. Et à peu de choses près, vous pouvez copiez-collez cette affirmation pour ce qui est du 2ème but de Giovinco.

À l’autre bout du terrain, l’Impact se sera borné à une équipe bien rodée écartant bien la majorité du danger. Décidément, ce Toronto FC ne mène pas le classement du circuit Garber pour rien.

Voici le bulletin des joueurs.

Impact de Montréal vs Toronto FC

27 août 2017

Evan Bush: 5,5/10 En dents de scie. Effectue de jolis arrêts: tôt dans le match, ou contre Ricketts pour préserver la marque à 2-0. Mais il regrettera de ne pas être sorti sur le centre de Delgado qui mène au but d’Altidore, et de voir un tir de Giovinco lui passer entre les jambes.

Chris Duvall: 4,5/10 Match difficile. D’un naturel aventureux, le TFC exploite bien son positionnement négligeant en défense sur deux des trois buts. Tente de se porter à l’attaque mais ses centres ne trouvent pas preneur. 

Victor Cabrera: 5/10 Manque de concentration à des moments-clés de la rencontre, ce qui ouvre la porte à un Altidore qui lui fait à nouveau payer le prix. Dommage, car son sens de l’anticipation lui avait permis de réaliser plusieurs belles interventions. 

Laurent Ciman: 5,5/10 Assez solide sur l’ensemble de son match. Reste qu’il se fait surprendre - à l’instar de ses coéquipiers - sur l’action qui mène au 2ème but. Joue avec émotion, tente de se porter en attaque pour rallumer une équipe qui ne semble parfois plus y croire.

Daniel Lovitz: 5,5/10 Sobre. Apporte peu en attaque, mais ne commet pas non plus d’erreur grave.

Samuel Piette: 6/10 Affiche son entrain habituel. Particulièrement fougueux lors de duels face à Giovinco et Altidore. En contrepartie, il accuse du retard en repli sur Delgado sur l’action du 2ème but.  

Patrice Bernier: 6/10 Anime le jeu en milieu de terrain en 1ère MT. Trouve Mancosu dans la profondeur. Tarde toutefois à relâcher son ballon dans certaines situations 

Blerim Dzemaili: 5,5/10 Donne l’impression de se heurter à un mur. Plusieurs passes ratées et de nombreux tirs bloqués. Si le stade Saputo avait été un ring, on jugerait qu’il a perdu une bataille d’usure aux points contre Bradley.

Michael Salazar: 5,5/10 Mérite des éloges pour ses efforts en repli ainsi qu’en matière de soutien à l’attaque. Manque malheureusement de lucidité dans ses choix de jeu ou bien tout simplement de précision pour repérer ses coéquipiers dans la surface.

Matteo Mancosu: 4,5/10 Affiche une certaine envie en commençant le match. Mais sa confiance fragile s’effrite rapidement lorsqu’il bousille sa meilleure occasion de marquer avec un tir mal cadré. Ne représente plus un danger par la suite.

Ignacio Piatti: 6/10 S’enferme trop souvent tout seul au lieu de s’appuyer sur ses coéquipiers. L’attaque gagnerait à ce qu’il cherche davantage à combiner. Sa ténacité lui permet néanmoins de marquer, ce qui rallume brièvement l’espoir.

REMPLAÇANTS:

Anthony Jackson-Hamel: 6/10 Hausse le niveau d’énergie de l’équipe dès son entrée. Rarement bien alimenté, il touche trop peu de ballons pour influencer le cours du match autant qu’il l’aurait souhaité.  

Andrés Romero: 6/10 Montre des signes de vie sur le flanc gauche. Tente quelques combinaisons avec Nacho. N’apporte toutefois pas le même liant que Bernier avec Piette et Dzemaili

Dominic Oduro: 5/10 Une vingtaine de minutes dans l’anonymat presque complet, n’eut été d’un coup de genou sur la tête du gardien après le coup sifflet.

ENTRAÎNEUR:

Mauro Biello: 5,5/10 Met en place une équipe qui amorce la rencontre du bon pied. La 1ère MT est équilibrée, ce qui n’empêche pas d’avoir l’impression que son choix en pointe prive l’attaque d’une de ses armes les plus affûtées. Au final, les buts encaissés sont davantage le résultat d’erreurs que d’un plan tactique mal ficelé. Une fois en retard au tableau indicateur, ses changements n’empirent pas la situation, mais ne produisent pas non plus d’effet miracle. 

Un manque de concentration