Face à une équipe qui trouve plus souvent qu’autrement un moyen de gagner, l’Impact a surtout trouvé le moyen de perdre un match qu’il a dominé 25 à 1 au chapitre des tirs. C’est un cadeau spontané, gracieuseté d’un cafouillage défensif, qui aura causé la perte du onze montréalais contre DC United. Un but marqué par le rusé Chris Rolfe, un vétéran qui pourrait très bien interpréter le rôle du renard dans une fable de La Fontaine.

Tout...sauf des buts!

Bien que les nombreuses occasions obtenues par l’Impact offrent une occasion au personnel technique montréalais de trouver un angle positif à la rencontre, on retient davantage que le bleu-blanc-noir a manqué sérénité à des moments clés du match.

Frustrée par certaines décisions des officiels, l’équipe a montré beaucoup de fragilité émotive contrairement au calme et à l’expérience des vieux routiers de DC United. Certes, on dénombre beaucoup de chances ratées, mais derrière, on sent une équipe qui s’est fait rouler comme le corbeau de ladite fable. Pour sa part, le club de la capitale américaine arrive à optimiser ses résultats avec un jeu basé sur le contrôle et le respect de ses propres limites.

Sans des leaders comme Laurent Ciman ou encore le capitaine Patrice Bernier, on se demande bien de quelle façon Frank Klopas peut insuffler une énergie et un optimisme qui ont fait défaut à l’Impact lors des deux dernières rencontres. Le groupe a grand besoin de retrouver une unité qui lui avait permis de bien naviguer ses matchs en Ligue des Champions et de connaître du succès à la maison. Faut-il ajouter aussi cela aux attentes que l’on place déjà envers Didier Drogba?

Voici le bulletin des joueurs.

Impact de Montréal vs DC United
8 août 2015

Evan Bush: 5,5/10 Que dire. Soirée où il n’affronte qu’un seul tir sur lequel il ne peut rien. Manque légèrement d’assurance sur ses interventions avec les pieds.

Ambroise Oyongo: 6,5/10 Il attaque avec persistance, mais la plupart de ses centres ne trouvent pas preneur. Faudrait voir ce que ça donne avec un grand attaquant de puissance.

Victor Cabrera: 4,5/10 À la faute sur l’unique but du match. Cabrera cafouille alors qu’un simple dégagement aurait suffit. Quelles seront les conséquences sur son utilisation subséquente?

Wandrille Lefèvre: 5,5/10 Moins influent qu’en d’autres occasions avec ses longues relances. Hormis le tacle raté qui suit l’erreur de Cabrera, il gère assez bien ses duels. N’arrive malheureusement pas à trouver la cible sur ses têtes offensives.

Eric Miller: 6/10 Match qui manque cruellement de réussite, particulièrement sur le plan offensif. Rate deux occasions nettes de marquer en tirant au-dessus. Cela étant, sa participation à l’attaque surpasse les attentes pour un joueur qui joue si peu.

Marco Donadel: 6,5/10 Orchestre plutôt bien le jeu des siens. Son jeu défensif est également plus accompli qu’en début de saison. Ses tirs et ses coups de pieds arrêtés sont toutefois moins précis qu’à l’habitude.

Eric Alexander: 6/10 Commence à reprendre son rythme. Trouve quelques belles passes verticales pour créer des occasions. Sans plus.

Ignacio Piatti: 6/10 Trop individualiste en 1ère mi-temps. Il affiche plus de volonté et offre du spectacle après la pause, mais ça demeure en-deçà de son seuil normal d’efficacité.

Andrés Romero: 5/10 Il obtient quelques belles occasions de créer l’égalité en 1ère mi-temps. S’efface graduellement en 2ème mi-temps. On le sent moins percutant que durant le printemps.

Johan Venegas: 6,5/10 En bout de ligne, son jeu a maintes fois manqué de qualité durant la soirée. Mais son travail acharné et sa persistance lui auront permis de se signaler à plusieurs reprises puisqu’il s’implique davantage que certains de ses nouveaux coéquipiers. On note aussi qu’il a menacé à quelques reprises de la tête.

Dominic Oduro: 5,5/10 Imprécis en face-à-face avec Hamid. Sa vitesse ne lui suffit pas pour concrétiser les multiples occasions dont il bénéficie. Tergiverse lorsqu’il se retrouve en duel contre un défenseur.

REMPLAÇANTS:

Dilly Duka: 5,5/10 Assez marginal après son introduction. Il obtient une dernière occasion durant les arrêts de jeu qu’il bousille par un manque de concentration.

Anthony Jackson-Hamel: 6,5/10 Joue peu, mais il provoque du danger grâce à son engagement physique. Son centre du pied gauche pour Miller aurait normalement dû mener à une égalisation.