MONTRÉAL – Les scénarios demeurent multiples, mais les calculs sont maintenant beaucoup plus simples. D.C. United a finalement joué les fameux matchs en main qu’il détenait depuis une éternité sur l’Impact. Le problème, c’est qu’il les a tous gagnés.

 

Mercredi soir, une victoire de 1-0 contre Toronto FC a permis à la formation de l’entraîneur Ben Olsen de porter à quatre points son avance sur l’Impact au classement de l’Association Est. Les deux équipes ont encore deux matchs à jouer.  

 

Puisque le Crew de Columbus n’a toujours pas, lui non plus, confirmé sa place en séries, l’Impact a devant lui non pas un, mais deux rivaux qu’il peut toujours espérer devancer pour se faufiler dans le tournoi automnal de la MLS. Mais si vous êtes moindrement fort en calcul, vous aurez déjà compris que toutes les issues possibles commencent par la même condition.  

 

« Notre travail est très clair : il nous reste deux matchs et nous devons les remporter tous les deux », solutionne le défenseur Jukka Raitala.

 

Pendant des mois, les joueurs de l’Impact se sont réconfortés dans le confort douillet de la loi des probabilités. Bien sûr qu’un calendrier déséquilibré avait procuré un léger avantage à leurs poursuivants dans ce dernier droit de la saison régulière, mais à quoi bon s’en inquiéter? Ces points que D.C. convoitent, nous les avons déjà en banque, s’enorgueillissaient les hommes en Bleu-blanc-noir. Personne ne pouvait concevoir, de façon réaliste, que Wayne Rooney et sa bande partiraient sur une séquence de huit matchs sans défaite au tournant du mois de septembre.

 

C’est pourtant exactement ce qu’ils ont fait, empochant ce faisant 20 points sur une récolte possible de 24.

 

« C’est sûr qu’on est découragés qu’ils ne perdent pas de points, a admis le milieu de terrain Samuel Piette jeudi. Ça fait quatre victoires de suite qu’ils ont et à chaque fois qu’ils jouent, je me dis ‘Ok, là ils vont perdre des points.’, mais non. Contre Dallas, on a bien cru qu’ils allaient devoir se contenter du nul, mais ils ont marqué à la dernière minute. Hier, encore une victoire. C’est sûr qu’il y a de la frustration, parce qu’on s’est nous-mêmes mis dans la situation dans laquelle on se trouve en ce moment, surtout avec le début de saison qu’on a eu. Je reviens souvent à ça, mais je pense que c’est ce qui nous a fait le plus mal. »

 

L’opération survie de l’Impact s’amorcera donc dimanche après-midi alors que le Stade Saputo ouvrira ses portes pour la dernière fois en saison régulière. Les visiteurs viendront de Toronto et n’aimeraient probablement rien de plus que de descendre la guillotine sur leurs vieux rivaux.

 

Tous les matchs impliquant les derniers survivants dans l’Est débuteront simultanément à 15 h. Quand l’Impact répondra au premier sifflet de l’arbitre, D.C. United et Columbus feront de même contre New York City FC et Orlando, respectivement.

 

« Une fois que le match débute, on ne pense plus à rien d’autre, assure Raitala. On doit gagner notre match. Après, on verra ce qui s’est passé ailleurs. »

 

« Séries ou pas, on veut finir sur une bonne note, indique Piette. On veut montrer aux gens qu’on pousse jusqu’à la fin, qu’il y a eu un revirement de situation ici. Si on annule ou qu’on gagne contre Toronto mais que D.C. gagne, on ne va pas baisser les bras quand même. »