Le match aller du quart de finale de la Ligue des champions de la CONCACAF entre l'Impact et le CD Olimpia vous sera présenté dès 19 h 30 à RDS2 et RDS Direct.

MONTRÉAL – Entamer un marathon avec un sprint, ce n’est jamais le scénario souhaité ni le plus facile, mais l’Impact de Montréal doit voir le côté positif de la situation de disputer plusieurs matchs rapprochés avec l’accès à l’étape quarts de finale de la Ligue des champions de la CONCACAF.
 
Après avoir dû se contenter d’une conclusion nulle face au FC Dallas samedi, l’Impact s’est empressé de revenir dans ses quartiers montréalais pour se préparer pour un animal totalement différent, le CD Olimpia, un club réputé du Honduras.
 
« Ce n’est pas évident à gérer, mais il faut faire avec ce qu’il y a. On est revenus, on regarde qui est blessé et non. Il faut essayer de bien commencer à la maison et c’est la même chose pour eux, ils ont joué à la maison et ils doivent venir ici. Il faut disputer le match de la meilleure façon », a simplement réagi l’entraîneur Thierry Henry qui ne sonnait pas particulièrement excité de ce rendez-vous, du moins dans ses réponses aux médias.  

On aurait pu croire que ce rendez-vous allait émouvoir Romell Quioto un peu plus. Après tout, le nouveau joueur de l’Impact est originaire du Honduras et il a joué pour le CD Olimpia pendant trois saisons.
 
Quioto a peut-être choisi l’approche stoïque de son patron, mais il n’a pas semblé si enchanté par les retrouvailles.
 
« La MLS est un circuit un peu plus organisé qu’au Honduras. Je crois qu’on pourra tirer avantage de cela », a surtout résumé Quioto qui a fait le saut du CD Olimpia au Dynamo de Houston en 2017.
 
Ce match aller aura lieu, mardi soir, au Stade olympique sur une surface que la formation hondurienne devra tenter d’apprivoiser avec un seul entraînement tenu lundi en début de soirée.
 
La bonne nouvelle s’avère que l’Impact mise du renfort de qualité en Victor Wanyama et Emanuel Maciel. Henry a confirmé qu’il aura ces deux ressources supplémentaires à sa disposition sans indiquer s’il les enverra aussitôt dans la mêlée.
 
Par contre, notons que Bojan, qui a raté le duel à Dallas en raison d’un pépin physique, n’a pas participé à la portion de 15 minutes de l’entraînement qui a été accessible aux journalistes.
 
L’Impact pourra s’accoutumer à son rival devant ses partisans et sur un terrain dont il connaît davantage les caprices. Cela dit, c’est loin d’être un avantage de lancer une confrontation aller-retour à domicile sauf que ce facteur n’ébranle aucunement le pilote de l’Impact.
 
« Je ne me soucie vraiment pas de commencer à la maison ou à l’extérieur. On doit jouer un match simplement et je ne porte pas trop attention à ça. C’est plutôt qu’on doit se préparer pour un affrontement », a témoigné l’ancien joueur étoile qui s’assure de transmettre sa confiance à ses troupes.
 
Que se passe-t-il en fin de match pour l'Impact ?

 
Sans décrire le tout comme une préoccupation majeure, Henry s’attarde surtout présentement à corriger la tendance exposée de son équipe à concéder des buts en fin de rencontre. Ça s’est produit autant dans le calendrier MLS que dans les confrontations de la Ligue des champions de la CONCACAF. Il s’adonne que le CD Olimpia excelle à ce chapitre et les Sounders de Seattle, leur dernière proie, pourraient en parler longuement.

« Ça n’arrive pas seulement à nous, c’est arrivé aux champions de la MLS (Seattle), c’est ainsi. On doit apprendre à ne pas défendre trop bas. On doit travailler là-dessus, c’est un processus. Le côté positif, c’est qu’on a encore marqué deux buts », a préféré se dire Henry.
 
Évidemment, l’entraîneur de l’Impact aurait voulu conserver l’avance à Dallas, mais il pestait bien plus contre la première demie de son contingent.
 
« Je vais plus parler de la première demie. On n’a pas joué, on a perdu 45 minutes de notre temps pour avoir un impact sur le match. Ce fut un peu mieux en deuxième demie. Un match se joue, celui-ci, sur 97 minutes, et non sur une portion de l’affrontement. Comme avec un film, les gens se souviennent souvent de la fin, mais il y a une histoire. Dallas a mérité de mettre ces deux buts à la fin, ils auraient pu les compter au début aussi », a précisé Henry avec raison.  
 
« C’est dommage parce qu’on n’a pas entamé le match comme on le voulait. Ça leur a donné une petite sûreté au niveau de la balle. À la fin, on a défendu trop bas. Encore une fois, je le répète, défendre ne veut pas dire qu’on doit être trop bas, on peut défendre en avançant », a-t-il tenu à ajouter.
 
L’Impact aurait pu quitter le Toyota Stadium avec la victoire en poche n’eut été de la décision d’ajouter sept minutes dans les arrêts de jeu. Ne comptez surtout pas sur Henry pour se lamenter à ce propos et il y est allé d’une réplique savoureuse à ce sujet.  
 
« La seule règle que je connais depuis le début de ma carrière, tu joues jusqu’à temps que l’arbitre siffle. S’il fallait jouer jusqu’à la 120e, tu joues jusqu’à la 120e. Il n’y a qu’au quartier qu’il n’a pas de sifflet », a-t-il prononcé.
 
« On avait des situations à défendre, des situations pour contrer à l’occasion. J’essaie de ne pas rentrer dans ce genre de débat parce que l’arbitre fait ce qu’on lui demande. Je n’ai pas vraiment de truc à dire là-dessus. Si l’arbitre ne siffle pas, il ne siffle pas. Si c’est 98, ce sera 98, peu importe. Ce n’est pas le genre de truc qui m’intéresse », a poursuivi Henry qui n’anticipait tout de même pas un ajout aussi considérable à la rencontre.