C’est l’heure du clash chez les partisans de l’Impact.

 

Celui opposant les amateurs de vitesse aux chauffeurs plus pépères qui n’ont d’intérêt que pour l’arrivée à bon port.

 

Au grand dam d’amis qui doivent constamment m’attendre en route vers le chalet, je fais partie du deuxième groupe.

 

Oui la saison arrive à grands pas et le XI montréalais est en chantier, mais bien bâtir est plus important que bâtir vite. À moins de six semaines du début de saison, je comprends les supporters qui s’impatientent.

 

Je vois tout de même assez de signes encourageants pour m’armer de patience.

 

Capitaine

 

Rien ne m’encourage plus que le discours d’Olivier Renard concernant les qualités nécessaires pour porter le brassard à Montréal.

 

« Ce n’est pas obligé d’être le meilleur joueur de l’équipe », affirmait-il cette semaine. Un commentaire qui a certainement fait écho chez Samuel Piette. Le Québécois vient d’ailleurs de porter le brassard de l’équipe nationale pour la première fois. Un présage de sa vie en club cette année?

 

À Montréal, Piette, Nacho Piatti, Evan Bush et Rod Fanni seraient les principaux candidats au capitanat. Le poste incertain de Bush joue contre lui, alors qu’un contrat d’une seule saison fait de même pour Fanni.

 

Quant à la disparition de Nacho Piatti lors du bilan de fin de saison, le directeur sportif considère que ce n’était pas « un geste de capitaine ».

 

Je seconde sans réserve.

 

À mes yeux, Piatti n’aurait jamais dû être parmi les capitaines en premier lieu.

 

On lui a donné le brassard en reconnaissance de son talent indéniable de joueur, plutôt que ses aptitudes de leader sur le terrain et en dehors de ce dernier. L’Argentin est sans conteste le joueur le plus prolifique de l’histoire du XI montréalais, mais il n’est pas un leader de troupes.

 

Il est encore possible que Piatti soit capitaine en 2020, mais je suis au moins rassuré de voir que des standards plus élevés seront désormais exigés pour assumer le rôle de leader no 1 chez l’Impact.

 

Un staff qui me parle

 

« Nous désirons être une équipe locale avec un impact mondial. »

 

Une phrase que Joey Saputo a commencé à utiliser en 2016. Plus de trois ans plus tard, le personnel technique de son club reflète ce souhait.

 

Nous avons appris cette semaine que les adjoints de Thierry Henry seront Wilfried Nancy, Patrice Bernier et Kwame Ampadu. Rémy Vertcoutre reste quant à lui en poste comme entraîneur des gardiens, alors que le Québécois gradué de l’Académie Jules Gueguen assumera le rôle de préparateur physique.

 

Bien qu’il ne soit pas le plus expérimenté, ce staff comporte les ingrédients dont l’organisation a besoin pour avancer.

 

Des noms avec une crédibilité établie sur le vieux continent, l’expérience du plus haut niveau, des hommes avec le club et la ville dans les veines, ainsi qu’un penchant pour les jeunes talents formés au club.

 

Je suis bien conscient qu’il n’offre aucune certitude, mais ce staff me parle. Vous ?

 

Les pieds sur terre

 

Soyons clairs, il n’y a pas encore de quoi s’enflammer.

 

Maxi Urruti est encore l’attaquant no 1 de l’équipe, le poste de gardien reste à déterminer, aucun défenseur latéral droit établi n’est sous contrat et on se demande toujours si Nacho Piatti a envie d’être ici.

 

Ceci dit, l’organisation semble tranquillement et minutieusement placer ses pions. Tous les morceaux ne seront peut-être pas en place pour le 19 février, mais vaut mieux bien avancer qu’avancer vite.

 

Il est facile d’oublier qu’après l’épopée fantastique en Ligue des Champions 2015, l’équipe n’allait nulle part en MLS et Frank Klopas perdait son emploi au mois d’août.