MONTRÉAL – Les meilleurs « tweets » sont souvent ceux que l’on n’écrit pas.

Comme bon nombre d’amateurs de soccer, Evan Bush était rivé à son téléviseur mercredi après-midi pour assister à la controverse dans laquelle a été plongée la fin du match quart-de-finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et la Juventus de Turin. Dans les arrêts de jeu de la deuxième demie, alors que les deux équipes se dirigeaient vers la prolongation, l’arbitre Michael Oliver a appelé une faute sur le défenseur Mehdi Benatia dans la surface de réparation, offrant conséquemment un pénalty décisif au Real.

 

La décision a fait perdre les pédales au gardien de la Juve, Gianluigi Buffon, qui s’est tellement emporté que l’officiel a pris la décision de l’expulser de la partie en lui décernant un carton rouge. Quelques minutes plus tard, Cristiano Ronaldo déjouait le gardien substitut Wojciech Szczesny et anéantissait les espoirs des négligés italiens.

 

 « Peut-être dix minutes plus tôt, [Giorgio] Chiellini avait réussi un gros dégagement par-dessus son propre but et j’avais tweeté quelque chose à l’effet que j’étais impressionné par la passion affichée par lui et Buffon, racontait Bush jeudi au complexe d’entraînement de l’Impact. Quand Buffon s’est fait sortir, justement parce qu’il était un peu trop passionné, je me suis rendu compte que mon tweet n’avait jamais passé et je me suis dit "Ok, je vais l’effacer celui-là"... »

 

La décision d’Oliver et les dominos qu’elle a fait tomber ont embrasé la planète foot. L’intervention de Benatia sur Lucas Vazquez méritait-elle un pénalty? Et l’officiel aurait-il dû être plus indulgent à l’endroit de Buffon, un cerbère légendaire qui disputait possiblement le dernier match de sa carrière en Ligue des champions?

 

« Pour être honnête, le pénalty était probablement justifié, considère Bush. Mais qu’il le soit ou non, je crois que l’arbitre aurait dû se montrer un peu plus calme avant de sortir celui qui est, à mon avis, le meilleur gardien de l’histoire. Dans ce contexte, je crois qu’il aurait fallu que Buffon le frappe en plein visage pour mériter un rouge. »

 

Attendez un peu avant d’accuser le portier de l’Impact de prêcher pour sa paroisse! Bush dit s’être livré à un débat enflammé avec Jack Stern, l’ancien entraîneur des gardiens de l’Impact, au terme des événements. Les deux amis ne partageaient pas le même avis.

 

« Jack ne comprenait pas comment autant de gens pouvaient se sentir mal pour Buffon. Il disait qu’il était au top depuis 20 ans et qu’il avait gagné tout ce qu’il pouvait gagner – à l’exception d’une Ligue des champions, bien sûr! Il ne voyait pas où était le drame. Mais pour moi, c’était difficile de voir un joueur de ce calibre quitter la scène de cette façon. »​

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