MONTRÉAL – Pas moins de 30 points séparent l'Atlanta United et le D.C. United au classement de l'Association Est, mais pour l'Impact de Montréal, les deux formations représentent le même défi.

Après avoir subi un revers de 2-1 samedi dernier contre Atlanta, la meilleure équipe de l'Est, le Bleu-blanc-noir se frottera maintenant au D.C. United, le pire club de l'association, samedi, au Stade Saputo.

Tentant de solidifier leur place dans la course aux séries, les joueurs de l'Impact (9-13-1) pourraient accueillir cette visite avec le sourire. Toutefois, dans ce genre d'affrontement, il est parfois facile de perdre sa concentration, de se placer sur un piédestal et de tomber dans le piège.

« C'est souvent dans ces matchs que les joueurs ont tendance à se relâcher. C'est facile de se faire surprendre et d'être déçu du résultat. Quand tu joues contre les meilleures équipes, la motivation vient toute seule et les joueurs veulent se surpasser, mais contre les équipes plus faibles, tu dois te motiver toi-même », a fait valoir le défenseur de l'Impact Rod Fanni.

Installé en cinquième position dans l'Est avec 28 points, l'Impact se retrouve à égalité avec le Revolution de la Nouvelle-Angleterre et il ne possède qu'un point d'avance sur l'Union de Philadelphie, qui pointe au septième échelon.

Les Montréalais ne sont donc pas en position de laisser filer des points, surtout à domicile.

En l'emportant samedi, les hommes de Rémi Garde se donneraient cependant une plus grande marge de manoeuvre au classement. Ils pourraient également porter un dur coup au D.C. United (4-9-5), qui semble loin derrière, à 11 points des séries, mais qui doit disputer de trois à cinq matchs de plus que toutes les autres formations de l'Est.

« C'est très important d'aller chercher les trois points, surtout contre une équipe qui doit jouer encore beaucoup de matchs, a mentionné Fanni. Si nous ne voulons pas leur donner une chance de revenir dans la course et de s'approcher de nous, il faut tout de suite se distancer et refermer la porte. »

Même si l'Impact a connu un début de saison difficile, il revendique un dossier de 6-3-1 à ses 10 dernières sorties en MLS.

De la grande visite anglaise

La première et seule visite du D.C. United à Montréal cette saison coïncide aussi avec le premier passage de la vedette anglaise Wayne Rooney en tant que joueur de la MLS.

Après avoir signé une entente de trois saisons et demie avec le D.C. United, à la fin du mois de juin, Rooney a pris part à quatre matchs, touchant la cible pour une première fois dans le circuit nord-américain samedi dernier, contre les Rapids du Colorado.

Reconnu pour ses prouesses offensives, l'attaquant de 32 ans souhaite avoir le même impact qu'a eu le Suédois Zlatan Ibrahimovic avec le Galaxy de Los Angeles. Le Bleu-blanc-noir voudra trouver une façon de faire patienter l'Anglais une semaine de plus avant d'y arriver.

« Pour le contrer, il faudra d'abord l'empêcher de toucher au ballon, a indiqué Fanni. Quand il a le ballon au pied, c'est là que ça devient plus compliqué. Il est capable de marquer de toutes les façons. C'est important de bien le surveiller sur le terrain. »

Fanni connaît bien Rooney, car il l'a notamment affronté en Ligue des Champions. Le défenseur français évoluait alors avec l'Olympique de Marseille et l'Anglais portait les couleurs de Manchester United. Il sait à quel point il peut être dangereux s'il n'est pas bien couvert.

Dans le cas de Ken Krolicki, un milieu de terrain sélectionné en troisième ronde par l'Impact au dernier repêchage de la MLS, fouler la même pelouse que Rooney deviendra en quelque sorte l'aboutissement d'un rêve de jeunesse.

Malgré tout, Krolicki compte bien tenir son bout contre le nouveau numéro 9 du D.C. United.

« Zlatan et Wayne, ce sont des joueurs que je regardais quand j'étais plus jeune. C'est fou de jouer contre eux. En même temps, je crois que je suis capable de compétitionner contre eux et bien faire. Quand je suis sur le terrain, je ne pense toutefois pas au nom derrière leur chandail », a affirmé la recrue de 22 ans, sourire en coin.

Le milieu de terrain Ignacio Piatti a pris la direction d'Atlanta, où il a rejoint les étoiles de la MLS en vue du duel contre la Juventus de Turin, mercredi soir. L'Argentin devrait revenir à Montréal jeudi et il devrait participer au match de samedi.

Par ailleurs, le défenseur Zakaria Diallo a graduellement repris l'entraînement, lui qui a subi une rupture d'un tendon d'Achille avant le début de la campagne. Le défenseur Chris Duvall a quant à lui effectué quelques tours de terrain au Centre Nutrilait, mais il est toujours aux prises avec une blessure au mollet.