MONTRÉAL - Avec toute sa notoriété et l'influence qu'elle pourrait lui permettre d'exercer, Thierry Henry pourrait avoir des suggestions à proposer sur la relance des activités de la MLS cet été, si jamais ce scénario vient à se concrétiser. Mais ça ne semble pas être son intention.

C'est du moins ce qui est ressorti des réponses de l'entraîneur-chef de l'Impact de Montréal aux nombreuses questions qui lui ont été posées à ce sujet lors d'une vidéo-conférence organisée par la formation montréalaise et la MLS mardi après-midi.

Pour Henry, peu importe quand, où et comment la ligue reprendra le collier, lui, son personnel et ses joueurs devront être prêts. Tout simplement.

« La ligue est en train de travailler durement pour avoir la meilleure formule quand on va reprendre, si l'on reprend. Nous, on doit s'adapter. Ce n'est pas à moi, à mon équipe, aux joueurs, à dire 'est-ce qu'on est d'accord, pas d'accord'. La ligue est en train de travailler pour trouver une solution, la meilleure solution, bien sûr. Nous, on répondra présent, peu importe la solution », a déclaré Henry.

Le 12 mars, le même jour que la Ligue nationale de hockey et une douzaine d'heures à peine après la NBA, la MLS a annoncé une pause dans ses activités en raison de la pandémie de la COVID-19.

À l'époque, cette trêve avait été décrétée pour une période d'environ un mois. Depuis, elle a été prolongée en deux occasions, la dernière fois au moins jusqu'au 8 juin.

Depuis, les dirigeants de la MLS ont plusieurs fois dit souhaiter présenter un calendrier complet de 34 matches - chaque formation a joué deux parties jusqu'à maintenant - quitte à repousser la finale de la MLS Cup en décembre ou même plus tard.

Au fil de la vidéo-conférence, Henry a reconnu voir un côté 'ennuyant' au fait de ne pas savoir quand il pourra renouer à temps plein avec le sport qui est sa passion et toute sa vie.

Ça, c'est l'homme de soccer qui parle. L'être humain n'hésite toutefois pas à affirmer que le soccer est secondaire en ces temps de pandémie et que la santé de tous et chacun est primordiale.

D'ailleurs, il mentionne que ce fut sa première réaction lorsque la MLS a décrété sa première pause.

« Quand c'est sorti, je me rappelle avec le staff, on se posait des questions et j'ai dit 'les gars, le plus important, c'est l'état de santé de tout le monde'. Je ne me suis pas posé la question, 'est-ce que ça va être long, est-ce que ça ne va pas être long'. Je n'ai pas pensé à ça. Non, non, c'est la santé du monde avant tout. Quand tout va rouvrir, ça va rouvrir. Si on doit attendre encore, on attendra encore. À un moment donné, il faut respecter les règles. C'est ce que je me suis dit, tout simplement. »

Au moment de cette interruption, l'Impact avait montré de belles choses. L'équipe avait amassé quatre points sur une possibilité de six en MLS et avait atteint la ronde quarts de finale du tournoi de la Ligue des Champions de la Concacaf.

C'est d'ailleurs dans ce cadre que la formation montréalaise a joué son dernier match, une défaite de 2-1 contre le CD Olimpia du Honduras, au Stade olympique, le 10 mars. Le match retour, prévu pour le 17 mars, a été reporté.

Tout en évitant de s'enflammer sur seulement cinq matchs, Henry aimait certaines des choses qu'il avait vues de ses joueurs depuis le début de la saison.

« Je pense qu'il y avait des signes qui sortaient de ce qu'on voulait faire, surtout au niveau de la combativité, du jamais lâcher, d'aller vers l'avant. Le style commençait à sortir tout doucement », a analysé Henry.

En attendant une reprise possible du calendrier de la MLS, les joueurs reçoivent des directives de Jules Gueguen, le préparateur physique de l'Impact, pour rester au meilleur de leur forme, chacun chez soi.

« Il faut faire confiance aux joueurs parce qu'on n'est pas avec eux, note Henry. On a besoin qu'ils travaillent dur, on essaie de temps en temps de se voir sur Zoom, de donner des 'ordres' qu'ils doivent respecter. Nous, au niveau du staff, on sait comment on veut jouer, on sait où on veut aller. Il y a eu cette interruption bien sûr, mais on espère qu'on pourra reprendre de plus belle quand ça va revenir. »

 

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