MONTRÉAL – Si ses coéquipiers ont modéré leurs propos au terme du match aller contre le Toronto FC, Dominic Oduro n’a pas hésité à admettre que cette victoire représentait une déception.

« Oui, on a gagné, mais on se sent plus comme si c’était une défaite en raison des buts qu’on a accordés. C’est un peu comme un coup sur le moral, mais c’est comme ça et on peut encore se replacer si on veut gagner la coupe MLS », a mentionné Oduro avec sa franchise habituelle.

Interrogé sur la vision d’Oduro, le gardien Evan Bush a nuancé le tout.

« Non, j’ai l’impression que c’est une victoire même si je comprends ce qu’il veut dire. Évidemment, une avance de 3-0 aurait été un scénario de rêve », a laissé tomber Bush avec aucun enthousiasme dans la voix. 

« On aurait été content de se présenter à Toronto avec une avance. Ils doivent quand même nous battre maintenant pour l’emporter et tout avantage est bon pour notre cause », a ajouté le fier compétiteur qui s’est particulièrement signalé à une occasion dans le match.

Pendant une entrevue à chaud après le match, Ignacio Piatti a admis qu’il croyait que le match était essentiellement terminé à 3-0. Il croyait que son club serait en mesure de conserver cette priorité.

Malgré tout, l’entraîneur Mauro Biello ne croit pas que ses joueurs ont pensé que c’était dans le sac.

« Non. Ils ont marqué des buts avec des ballons qui ont rebondi et avec des mêlées dans la surface. Ce n’est pas facile de résister même avec une avance de trois buts parce que tu sais que l’autre équipe va pousser », a témoigné Biello.

Le dirigeant a reconnu que Jozy Altidore semblait avoir péché sur le deuxième but du Toronto FC.

« Il y avait peut-être une faute d’Altidore sur Cabrera. Je n’ai pas revu la reprise, mais sur le coup, ça semblait être une faute. Au soccer, tu peux te sentir en contrôle et ça change rapidement », a-t-il avoué.

Une erreur qui ne doit pas se reproduire

Sans pousser la note, on peut dire que ça ne faisait pas très professionnel de devoir retarder de 30 minutes le début d’un match tant attendu. Quelques motifs auraient pu mieux passer que celui de repeindre des lignes tracées aux mauvais endroits.

L’Impact n’a pas joué à l’autruche sur le sujet en admettant ses torts.

« C’est totalement la responsabilité du club. Essentiellement, c’est une erreur humaine. Une erreur qu’on n’avait jamais vécue et qu’il ne faudra jamais ravoir », a statué le vice-président exécutif, Richard Legendre. 

« On va devoir redoubler de mesure, c’est le cas de le dire, pour vérifier de nouveau les dimensions. C’est regrettable », a-t-il ajouté en spécifiant qu’il s’agissait d’une erreur de près de deux mètres de chaque côté de la surface de réparation.

Les membres de l’Impact ont semblé bien gérer le tout tandis que ceux du Toronto FC n’ont pas apprécié la bourde.

« C’est un défi pour les joueurs, je vais dire ça ainsi. Les gars ont eu à quitter le terrain alors ils étaient prêts pour le match le plus important de l’année. Il devrait y avoir un processus en place pour vérifier tout ça et éviter que ça se produise. Pourtant, on a changé de stade alors on savait qu’il y avait un risque à ce sujet », a déploré l’entraîneur Greg Vanney.