MONTRÉAL – Tandis que le printemps s’était enfin levé sur le paysage montréalais, l’Impact a connu un mauvais départ sans pouvoir s’en relever dans un premier revers depuis 10 parties au Stade Saputo.

 

Le club visiteur, le New York City FC, est reparti avec un triomphe de 2-0 en poche. Bien sûr, l’absence d’Ignacio Piatti pour un huitième match de suite a pesé dans cette conclusion alors que l'Impact a peiné offensivement. La preuve la plus éloquente de ce ralentissement offensif demeure que l’Impact n’a pas cadré un seul tir sur le filet de Sean Johnson malgré le départ accordé à Anthony Jackson-Hamel, un premier pour lui à domicile depuis le 2 juin 2018.

 

L’Impact (5-4-2) n’avait pas concédé de buts à ses quatre sorties précédentes devant sa foule. La réussite du NYCFC dès la sixième minute de jeu aura été déterminante dans ce résultat.  

 

C’est Maximiliano Moralez qui s’est chargé d’abattre quelques pierres de la forteresse. L’action a débuté par une magnifique ligne de passe trouvée par Anton Tinnerholm pour rejoindre Ben Sweat dont le tir a été paré par Evan Bush. Moralez a cependant pu profiter du retour pour enfoncer le ballon dans le filet.

 

« Comme à Philadelphie (un revers de 3-0), on a encaissé des buts à de très mauvais moments. Quand tu évolues à domicile et que tu alloues un but à la sixième minute, c’est vrai qu’on a eu envie d’avancer un peu plus et là, leur dispositif (un 3-4-3) était difficile à contrer », a décrit l’entraîneur Rémi Garde.

 

Ce petit instant d’égarement a affecté le reste de la journée du onze montréalais. Disposant d’une première semaine sans match ou déplacement, l’Impact a manqué de cohésion. Les chances de marquer ont donc été peu nombreuses en première demie et celles obtenues ont été bousillées. On peut songer à la tête imprécise de Saphir Taïder à la 36e minute et la tête trop haute d’Orji Okwonknwo à la 43e.

 

« On avait été très solides défensivement à la maison donc c’était difficile de concéder ce but si hâtivement. Ça devenait plus compliqué de revenir dans la partie et notre deuxième demie n’a pas été la meilleure non plus. Ils ont été meilleurs que nous », a reconnu le défenseur Jukka Raitala.  

 

Au retour de la pause, Garde a choisi de retirer Harry Novillo du match pour le remplacer par Omar Browne et ça n’a pas eu le même effet que la semaine dernière. Par la suite, il a inséré Maxi Urruti (à la 57e minute pour Okwonkwo) dans le match et ce dernier s’est retrouvé en attaque avec Anthony Jackson-Hamel, un duo qui n’avait jamais été tenté cette saison.

 

C’était l’une des rares options restantes de Garde puisque Piatti, Clément Bahiya et Mathieu Choinière n’étaient pas en uniforme pour venir en relève à l’aile.

 

Tôt en deuxième demie, Ismael Tajouri-Shradi a compliqué la possibilité d’une remontée avec une belle frappe couronnée de succès à la 49e minute. Encore une fois, Tinnerholm a été à l’origine du but étant fin libre sur son aile. C’est ensuite Moralez qui a repéré le buteur.

 

« C’est un mauvais résultat, mais, durant la deuxième demie, on a eu des moments très difficiles durant lesquels on était près de la rupture, sauf que j’ai aimé voir l’équipe répondre. C’est un jour sombre au chapitre des buts et pour le résultat, mais pas pour l’attitude. C’est important pour la suite », a assuré Garde.  

 

« On ne peut pas être heureux après une défaite particulièrement à domicile, mais je considère que l’attitude collective a été bonne », a-t-il ajouté.

 

Devant un adversaire avec un style complexe, l’Impact n’a pas su repérer des possibilités offensives. C’est simple, Jackson-Hamel n’a pratiquement jamais reçu le ballon pour embêter la visite.

 

L'Impact blanchi à domicile

« Comme attaquant, tu veux des occasions de marquer, mais ça ne s’est pas présenté dans cette partie. Il faut donner crédit à l’autre équipe qui a bien joué. Il faut essayer de trouver des ballons vers l’avant pour être plus menaçant sur notre adversaire », a-t-il résumé.  

 

En défense, Zakaria Diallo et Zachary Brault-Guillard (un premier départ à Montréal) ont connu de brefs moments de confusion en début de partie. Par la suite, la stabilité s’est installée et Brault-Guillard a utilisé sa vitesse pour amorcer quelques poussées.  

 

« L’adversaire nous a causé pas mal de problèmes surtout sur l’aspect tactique, on a eu de la difficulté à se comprendre sur le terrain. Après, on a essayé de faire de bonnes choses, mais ils ont marqué aux pires moments et ça nous a fait un peu mal au moral. Par la suite, on a eu quelques bons sursauts offensifs », a déclaré Brault-Guillard.  

 

Durant la première demie, l’Impact s’est vu imposer deux cartons jaunes (Taïder et Daniel Lovitz) par l’officiel Baldomero Toledo.

 

D’ailleurs, Garde s’est plaint plus d’une fois au quatrième officiel. Il était clairement insatisfait de quelques décisions.

 

Dès mercredi, l’Impact voudra se reprendre sur le terrain des Red Bulls de New York sans oublier le duel de samedi à Cincinnati pour compléter une autre semaine exigeante.

 

« J’espère surtout que je pourrai compter sur des joueurs en bonne condition physique pour jouer. Comme vous le savez, plusieurs joueurs sont embêtés par des blessures ou de petites blessures. C’est ma plus grande préoccupation », a admis l’entraîneur.