Après des saisons glorieuses des Alouettes au tournant des années 2010, ces derniers battent de l'aile depuis trois saisons. Chez l'Impact, après des moments mémorables, que ce soit en Ligue des Champions de la CONCACAF, en séries éliminatoires ou avec Didier Drogba au sein de la formation, la saison 2017 fut plutôt compliquée. Loin de l'attention médiatique et de celle des partisans envers le Canadien de Montréal en période estivale, ces deux équipes ont raté l'occasion de se faire valoir.

« Le produit offert sur le terrain doit être meilleur », affirme un partisan. En effet, le nerf de la guerre d'une organisation sportive est ses performances sur le terrain. Le soutien des partisans est primormal, mais leur loyauté peut disparaître dans un monde où les offres de divertissement se multiplient.

Le constat de Jean Gosselin, stratège en communications corporative, est implacable. « Autant les Alouettes que l'Impact ont manqué une belle occasion. Le buzz était à la négative parce que les équipes perdaient. Malheureusement, les équipes sur le terrain n'ont pas vraiment donné un coup de pouce aux équipes marketing. » Même son de cloche chez Ray Lalonde, expert en marketing sportif. « L'Impact et les Alouettes doivent continuer de donner de l'espoir aux partisans. Continuer de nourrir l'amour du peuple vers ces deux disciplines. »

Alors, comment faire? En plus du rendement sur le terrain, l'image de l'équipe véhiculée au sein de la population est déterminante. L'expérience vécue par le partisan est aussi une clé du succès. « Je trouve qu'il y a un lien avec les joueurs. Peut-être que notre section et la cloche y sont pour quelque chose. Les joueurs viennent nous saluer. Ça n'a rien à voir avec le Canadien. J'étais une grande admiratrice du Canadien depuis que je suis toute petite. Toutefois, je trouve que l'équipe est maintenant très corporate », affirme Karine Taillon, membre du groupe de partisans 1642 MTL avec l'Impact de Montréal.

Tant l'Impact que les Alouettes n'ont pas sut profiter de l'opportunité qui s'offrait à eux pour rayonner dans le marché montréalais. Mais signe que les succès d'une équipe font foi de tout, même le Canadien n'est pas épargné. Plusieurs sièges vides étaient visibles lors du plus récent match d'ouverture du Tricolore.