MONTRÉAL – Toujours agacés par l’interruption de leur séquence victorieuse deux jours plus tôt contre Toronto, les joueurs de l’Impact ont repris l’entraînement mardi avec nulle autre option que celle de regarder vers l’avant.

« Ils nous ont battus, bravo, mais là on a d’autres chats à fouetter, insistait Patrice Bernier. Quand le temps de les affronter de nouveau arrivera, on s’affairera à tenter de changer la donne. Mais pour l’instant, une remise à niveau s’impose. On repart! On savait qu’on n’allait pas gagner nos dix derniers matchs, mais notre prochain est à domicile et on a la chance de rectifier le tout, de repartir sur une séquence victorieuse. »

C’est donc avec l’une de leurs récentes victimes en tête, le Fire de Chicago, que les hommes de Mauro Biello ont retrouvé le terrain mardi. La formation de l’Illinois sera de retour au Stade Saputo un peu plus de deux semaines après y avoir été battue 3-0 contre une équipe locale qui avait le vent dans les voiles.

Le Fire a perdu ses deux matchs suivants pour s’enfoncer dans une disette de quatre rencontres et ses joueurs, contrairement à leur dernière visite, s’amèneront avec le « V » de « vulnérabilité » imprimé dans le front. Mais Dominic Oduro croit qu’il ne faudra que s’en méfier doublement.

« Quand vous jouez contre une équipe qui a perdu quelques matchs consécutifs, vous savez qu’elle jouera de façon désespérée. De notre côté, on veut rebondir et offrir des excuses aux partisans pour notre match contre Toronto. Il faut se racheter. »

Lors de sa dernière confrontation avec Chicago, l’Impact pouvait y voir une occasion de se mesurer à l’une des équipes de pointe de l’Association Est. Preuve que les perceptions peuvent rapidement changer en MLS, le Bleu-blanc-noir a maintenant dans sa mire un possible dépassement. Un récent resserrement au classement fait en sorte que le Fire, détenteur du quatrième rang, n’a maintenant plus que cinq points d’avance sur Montréal, qui détient en plus un match en main.

« Si j’étais de leur bord, je regarderais le classement et je réaliserais que si on gagne, on se retrouve seulement deux points derrière, prévient Bernier. À ce stade-ci, tous les matchs sont des matchs de séries. »

« Chaque saison, à part les deux premières équipes qui se distancent, normalement les positions 3 à 8 peuvent changer rapidement, fait ensuite observer le capitaine. En 2015, on était sixièmes et on a fini troisièmes. C’est donc important de laisser passer notre dernier match, le voir comme un petit obstacle et se remettre sur les bonnes cordes. »

« Avant de commencer à courir, il faut savoir marcher, philosophe Oduro. On est tombé contre Toronto, alors il faut se remettre en marche contre Chicago, retrouver notre momentum et reprendre de la vitesse. »

Des absents qui ne se remplacent pas

L’Impact devra se relancer sans la contribution de plusieurs éléments importants. Après la défaite contre Toronto, Laurent Ciman et Blerim Dzemaili ont traversé l’Atlantique pour aller prêter main forte à leur équipe nationale. Samuel Piette et Anthony Jackson-Hamel sont quant à eux au compte des joueurs régulier qui ont été convoqués par la sélection canadienne.

Impact 1 - Toronto FC 3

Pour des raisons similaires, le milieu de terrain Dax McCarty sera un absent de marque du côté du Fire.

Il sera notamment intéressant de voir si l’entraîneur Mauro Biello jumellera Kyle Fisher à Victor Cabrera en défense centrale ou s’il profitera de l’occasion pour offrir un premier départ au Roumain Deian Boldor. En milieu de terrain, Marco Donadel et Hernan Bernardello, respectivement absents depuis quatre et six matchs, seront admissibles à un retour au jeu. Louis Béland-Goyette pourrait aussi obtenir son troisième départ de la saison.

En attaque, l’absence de Jackson-Hamel procurera à Matteo Mancosu une énième occasion de retrouver ses marques.

« Quand on a fait des changements contre Salt Lake, certains ont répondu et ont très bien fait, rappelle BIello. Maintenant, on va demander à quelques joueurs de répéter ces performances. On sait que quelques éléments importants ne sont pas là, mais on a démontré notre profondeur au cours du dernier mois et c’est une autre occasion de le faire. »

« Blerim et Laurent, ça ne se remplace pas, réalise Bernier. Samuel a bien fait dernièrement, Jackson aussi avec ses buts. Mais ils ne seront pas là, c’est leur réalité et c’est aussi la nôtre. Il reste une vingtaine de gars qui vont se battre pour nous remettre du côté de la victoire. »

Bernier a du même souffle confirmé que sa carrière internationale était terminée. Laissé de côté pour le match de quarts-de-finale du Canada à la Gold Cup, en juillet, le Brossardois tire donc sa révérence après 56 matchs sous l’Unifolié.

« L’équipe nationale, c’est fini. Le coach le sait. Moi, c’était la Gold Cup et Montréal. Tout le monde me pose cette question, mais je n’ai pas de matchs amicaux à aller jouer. C’est le futur qui va y aller, Piette et Jackson-Hamel, [David] Choinière et compagnie. Moi, si je peux aider d’autres façons, d’accord, mais pour ce qui est de jouer, c’est fini avec l’équipe nationale. »​