L’Impact a vécu trois saisons en une cette année. Des sorties en règle d’un entraineur mécontent de son effectif à l’enthousiasme des dernières semaines (en passant par quelques interventions d’un président insatisfait et un transfert majeur tombé à l’eau cet été), la campagne a été sinueuse.

 

Heureusement, le coup de mieux se présente au bon moment. Le XI montréalais a passé les 10 derniers matchs au dessus de la ligne rouge et pour la première fois de l’ère Rémi Garde, les supporters ont des attentes.

 

Nouvelle réalité

 

Depuis le début de la saison, l’équipe avait une place en séries à prendre. À partir de samedi contre le NYCFC, il a une place à perdre. Il sera intéressant de voir comment l’Impact négociera avec ce nouveau type de pression.

 

En ce sens, la stabilité de l’effectif arrive à point. Pour les six premiers mois du calendrier, le onze idéal est resté une énigme. Sans dire que la feuille de match se remplira d’elle-même d’ici la fin de la saison, on ne devrait pas voir bien des lapins sortir du chapeau de Garde.

 

Micheal Azira équilibre bien le milieu aux côtés de Samuel Piette et Saphir Taïder, Quincy Amarikwa est la cible que Matteo Mancosu n’a pas su être en pointe et Alejandro Silva est de plus en plus convaincant. Ce dernier perd toujours trop de ballons à mes yeux, mais s’il compense en étant aussi tranchant qu’il l’a été face à l’Union, on lui pardonnera volontiers.

 

Bref, tous les postes sont comblés par des joueurs d’une qualité intéressante.

 

Dans le tapis

 

Sur les deux derniers matchs, le Bleu-blanc-noir a marqué sept buts et en a encaissé aucun en cours de jeu. Son seul but contre est venu sur coup de pied de coin à Philadelphie. En plus de son alignement de départ, l’Impact a trouvé sa recette. Une recette diamétralement opposée à l’approche pragmatique du début de saison qui visait d’abord à protéger une défense poreuse.

 

La ligne arrière actuelle est-elle la meilleure de l’ère MLS dans la métropole?

 

Chose certaine, c’est la plus solide depuis un bon moment et elle permet à l’équipe de risquer d’avantage en attaque. En fait, à la lumière de ses plus récents résultats, elle l’oblige à risquer.  L’Impact n’a pas les armes pour gagner un match d’échecs avec ses adversaires. Il doit insuffler un brin de folie à ses rencontres pour déstabiliser l’adversaire et libérer ses attaquants.

 

La pédale dans le tapis, les troupes de Garde peuvent donner des maux de tête à tous leurs adversaires. En mode gestion de match, elles auront plus de difficultés.

 

Crucial pour l’an prochain

 

Le nouveau visage de l'Impact

Bien que ce ne soit pas dans leur description de tâche, les Piette, Bush, Piatti et compagnie agiront comme représentants des ventes pour les 5 prochains matchs. Lancée plus tôt cette semaine, la campagne de renouvellement des abonnements de saison a eu un prélude négatif qu’on veut faire oublier.

 

Bien qu’elle soit logique aux yeux de l’organisation, la hausse des prix en vue de l’an prochain se vend mal aux partisans qui n’ont rien en retour, sinon le plaisir de réduire le déficit du club.

 

Jusqu’à ce que l’on explique aux supporters quelle plus value accompagnera la hausse de leur facture, le fardeau de convaincre tombera sur les épaules de l’équipe. Ses résultats auront une énorme influence sur l’enthousiasme du public en vue des séries et de l’an prochain.